- C1
- Finale
- Wolfsburg-Lyon (1-3)
L’OL fait tomber Wolfsburg et reste au sommet de l’Europe
Malgré un relâchement coupable en début de seconde période, l'Olympique lyonnais n'a pas tremblé et s'impose (1-3) face à des Louves trop tendres pour espérer tenir tête à la meilleure équipe du monde, désormais égale du Real Madrid masculin avec cinq C1 remportées consécutivement.
Wolfsburg 1-3 Lyon
Buts : Popp (57e) pour les Wölfinnen // Le Sommer (25e), Kumagai (44e), Gunnarsdottir (88e) pour les Fenottes
« On a remis Lyon sur la carte de l’Europe. » Cette phrase, Rudi Garcia ne l’aurait jamais prononcée s’il entraînait les féminines de l’OL. Et pour cause, en s’imposant face à un Wolfsburg jamais vraiment inquiétant, les Fenottes ont remporté la septième Ligue des champions de leur histoire et prouvé qu’elles restent la meilleure équipe du monde. Tout simplement.
Le Sommer revancharde, Cascarino surnage
Pour cette deuxième finale franco-allemande de la saison, les Lyonnaises débarquent dans la peau des favorites, malgré une demi-finale remportée aux forceps face au PSG (0-1) lors de laquelle Nikita Parris a écopé de deux cartons jaunes. En lieu et place de l’internationale anglaise, Jean-Luc Vasseur a donc aligné Eugénie Le Sommer seule à la pointe de son habituel 4-2-3-1. Remplaçante depuis le début de ce Final 8, la Française saisit parfaitement sa chance et maltraite la défense de Louves qui jouent la plupart du temps à onze dans leur moitié de terrain et ne parviennent à décocher que trois frappes (aucune cadrée) lors du premier acte. En face, Sakina Karchaoui fait le job côté gauche et se montre à la hauteur de sa toute première finale de C1, tandis qu’à droite, Delphine Cascarino fait honneur à la formation lyonnaise en étant dans tous les bons coups.
Et si l’internationale française peine à lâcher son ballon quand elle est en position de marquer, elle se rattrape en étant à l’origine des deux buts lyonnais de la première mi-temps. D’abord en servant Le Sommer en retrait, laquelle doit s’y prendre à deux fois pour tromper Abt d’une frappe sèche du gauche (0-1, 25e). Puis en mettant deux adversaires dans le vent avant de centrer dans la boîte et créer un cafouillage défensif dont résulte une frappe flottante de Saki Kumagai, qui prend sa chance à vingt mètres sans réfléchir (0-2, 44e).
Gunnarsdóttir cadré
Alors que les joueuses de Stephan Lerch avaient l’occasion de réaliser leur premier triplé championnat-coupe-Ligue des champions depuis 2013 (tout comme un certain Bayern Munich chez les garçons), la partie tourne au cauchemar, en témoigne la sortie prématurée de Sara Doorsoun (37e), touchée au genou après avoir raté son tacle sur Cascarino lors d’une énième accélération de la Française sur le flanc droit. Invisibles en première période, les Louves vont finalement exploiter avec brio la seule faille de l’Olympique lyonnais : le relâchement. Trop en confiance après avoir fait le break juste avant la pause, les Fenottes trottinent et ne semblent pas pressées de mettre le troisième, à l’instar de Le Sommer qui manque totalement sa reprise de volée au retour des vestiaires. Les Allemandes entrent alors dans un temps fort que la routinière Alexandra Popp va venir concrétiser en marquant de la tête dans le but vide de Sarah Bouhaddi, après que la gardienne rhodanienne a mal réceptionné un centre de Fridolina Rolfö (1-2, 57e).
Mais cette réduction du score est illusoire. À un quart d’heure du terme, la chance de Wolfsburg est officiellement passée, et les Lyonnaises reviennent en force. Titularisée d’office dans l’entrejeu depuis sa signature à l’OL le mois dernier, l’Islandaise Sara Björk Gunnarsdóttir s’est montrée sans pitié face à ses anciennes partenaires et libère ses nouvelles coéquipières en reprenant au second poteau, et à la limite du hors-jeu, une frappe en demi-volée signée de l’inimitable Eugénie Le Sommer (1-3, 88e). Il n’en faudra pas plus pour que les Fenottes remportent leur cinquième finale de C1 consécutive, soit autant que le grand Real Madrid de Puskás et Di Stéfano. Sur la pelouse détrempée de Saint-Sébastien, le football français a marqué l’histoire de sa patte. Une patte de lionne, évidemment.
Wolfsburg (4-4-2) : Abt – Blässe (Bremer, 78e), Goessling, Doorsoun (Hendrich, 39e), Janssen – Huth (Wolter, 61e), Engen, Popp, Rolfö – Harder, Pajor (Oberdorf, 61e). Entraîneur : Stephan Lerch.
Lyon (4-2-3-1) : Bouhaddi – Bronze, Buchanan, Renard, Karchaoui – Gunnarsdottir, Kumagai – Cascarino (van de Sanden, 87e), Marozsán (Taylor, 87e), Majri (Malard, 90e+4) – Le Sommer (Greenwood, 90e+4). Entraîneur : Jean-Luc Vasseur.
Par Julien Duez