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L’OL et sa légende

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L’OL et sa légende

On le disait déjà en 2006, suite à l'élimination de Lyon contre le PSV. Lyon n'est tout simplement pas au niveau européen...

« Lyon a explosé mais que les supporters du club se rassurent, le titre de champion de France est déjà dans la poche. Trop grand pour la France et trop petit pour l’Europe, Lyon devra attendre longtemps avant de soulever la coupe aux grandes oreilles…L’écurie aulassienne n’est décidément pas encore au niveau des grands et n’attire ni sympathie, ni tristesse. Tout le monde s’en fout et c’est bien cela le problème. En attendant, on pourra toujours se marrer avec les bonus du DVD du match contre les Galacticos » . Trois ans plus tard, presque jour pour jour, l’écurie aulassienne s’est
littéralement fait démonter par le Barça. A la fin du match, plus fatigué etdéçu que jamais, Aulas était interviewé par ce bon vieil Astorga et son
costard plein de bouloches. En substance, le président lyonnais s’en prenait à la fiscalité française, aux charges patronales, au manque d’appui et de décision des politiques, à la chance et à l’esprit français, manquant selon lui tragiquement de testostérone. Aulas a certainement raison et son club finira quand même par être champion de France une nouvelle fois en fin de saison. Maigre consolation pour celui dont les aspirations semblent prendre la forme de doux rêve d’année enannées.
En matière de jeu, Lyon ne soutient pas la comparaison avec les Blaugranas, c’est clair. Des besogneux d’un côté, des artistes de l’autre. Mais cette différence de niveau s’explique-t-elle exclusivement par des avantages fiscaux ? Pas entièrement en tout cas.

Contre Lyon, le Barça alignait Piqué, Valdés, Messi, Iniesta, Xavi ou encore Bojan. Six joueurs issus du centre de formation. Six joueurs rentables car purs produits de la maison. Des mecs à qui on a transmis une philosophie, une idée de jeu précise et qui sont habitués depuis tout jeunes à jouer de la même manière, ensemble ou pas. Le Barça a des traditions à maintenir, un héritage socio-sportif qui s’est nourri de ses défaites autant que de ses victoires. Lyon n’a pas encore atteint cette dimension.

Malgré leur hégémonie nationale et leurs multiples titres remportés consécutivement, les Gones n’ont toujours pas trouvé d’identité, ni de philosophie capable de les convertir en un grand club. Lyon veut aller trop vite et sa philosophie Carpe Diem (vivre le jour présent) lui a coûté très cher. Le Guen, Santini, Perrin, Houllier, Puel. Tous ont des idées de jeu différentes.

Mis à part ses titres, son président et quelques cadres comme Juninho ou Govou, il n’y a dans ce club aucune continuité, tout du moins sportive. Aucune politique tournée vers l’avenir. Pour la France, ce manque de perspectives suffit amplement, mais pas pour l’Europe. Tous les clubs qualifiés en quarts de finale de C1 sont de ce point vue des institutions assez stables : Ferguson et Manchester, Liverpool et Benitez, Porto et Ferreira, Villarreal et Pellegrini, le Bayern et ses anciens ; la seule exception est Hiddink à Chelsea. Mais bon avec Abramovich derrière, ça aide.
C’est bien d’avoir de l’argent mais encore faut-il savoir l’utiliser à bon escient. Aulas, dur en affaires, a vendu ses meilleurs éléments à prix d’or à ceux qui devraient pourtant être, depuis le temps, ses adversaires directs. Avec l’argent récolté, Aulas a longtemps fait miroiter des stars et des buteurs de renom. On attend toujours. Au lieu de cela, le club a dépensé une fortune dans des joueurs comme Keita, Ederson, Makoun, Bodmer, Delgado, Mensah et bien d’autres. Des joueurs moyens qui au final coûtent plus cher qu’une star ou deux.

Lorsque Ronaldinho a signé au Barça par exemple, les Catalans savaient qu’avec lui, d’autres grands joueurs seraient tentés de venir pour évoluer à ses côtés (c’est le cas de Deco, Eto’o, etc…). Rai, Leonardo, Ginola et Weah ont donné une âme à Paris, pareil pour l’OM où Tapie avait compris très vite qu’il fallait ramener du lourd pour qu’on s’intéresse à son club : Beckenbauer (Directeur sportif), Papin, Waddle, Boksic, Völler et presque Maradona.

Le foot a changé, les deux seuls clubs français qui possèdent une coupe d’Europe dans leur vitrine ne gagnent plus mais ils sont toujours aussi populaires que les Verts et leur légende remplie de poteaux carrés. Si Lyon veut attirer des cracks, il faudra mettre le paquet. On n’attire pas Eto’o ou Ribéry avec des Boumsong ou des François Clerc. Conserver Benzema, et lui foutre un gros calibre à ses côtés, inspire à ce titre largement plus de respect de la part des adversaires et flatte beaucoup plus l’imaginaire du supporter. Gerland a bien le droit de rêver et d’inventer d’autres chansons autrement plus funky que celles consacrées à Juninho ou Boumsong.

Lyon devrait d’ailleurs s’inspirer du Monaco de Deschamps. En engageant la dernière vraie star à avoir évolué en France, Morientes, les Monégasques s’étaient hissés jusqu’aux cimes du football continental : la finale de C1 perdue contre Porto. En huit ans, Lyon n’a pas fait rêver une seule fois les Français (excepté peut-être lors de sa double confrontation avec le Milan AC). Aucun exploit à mettre à son actif. Pas de légende, juste des regrets… et une banale histoire de fiscalité. Par Javier Prieto Santos

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