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- Ce qu'il faut retenir de la 26e journée
L’OL et le PSG lâchent l’OM
Lyon et Paris ne sont pas décidés à se lâcher : une victoire partout, tandis que l'OM a sabordé sa confrontation face à Saint-Étienne en fin de match. Rayon petites pousses, Caen et Bastia enchaînent, tandis que Guingamp a payé la Ligue Europa. Pour laquelle nombreux sont les prétendants à l'issue de cette 26e journée.
L’OL tient tête à Paris
Les semaines se suivent, les résultats aussi. Après leur match nul de la 24e journée, Lyon et Paris semblent prendre un malin plaisir à maintenir le plus petit écart possible. Cette semaine, la pression était pourtant pour l’OL. Car après son nul contre Chelsea en milieu de semaine, le PSG n’a pas galvaudé ses chances en Ligue 1, face, il est vrai, à un TFC qui patauge plus que Loana dans les antidépresseurs. Solide, brillant par à-coups, Pars a rapidement viré devant grâce à, ironie du sort, deux buts de l’ancien prêté à Toulouse, Adrien Rabiot. La bouclette rebondie, le milieu parisien a ainsi rappelé que l’avoir dans l’effectif pouvait rendre quelques services entre les blessures et l’accumulation des matchs. 3-1 score final, et le PSG attendait sereinement le match de l’OL depuis le trône de la Ligue 1. Sauf qu’il s’en est fait bouter aussi vite. Contre Nantes, Lyon n’a pas été impérial, mais Lyon a encore gagné. Un but chanceux qu’on ne saurait pas trop attribuer (vraisemblablement au très bon Fekir), et les boys d’Aulas se sont fendus d’une courte victoire qui suffit à leur bonheur. Seule leçon du jour : faire tirer un penalty à Gonalons est une mauvaise idée.
Le résumé du match du PSG Le résumé du match de l’OL
Vous avez raté Saint-Étienne – Marseille et vous n’auriez pas dû
Un dîner prévu de longue date, une télécommande confisquée par madame (ou monsieur d’ailleurs) et votre rencontre du dimanche soir s’est vu sucrée du programme. Pas grave, celle-ci est décevante trois fois sur quatre. Pas de bol pourtant, car le match entre l’ASSE et l’OM a tenu ses promesses. Après une première mi-temps sans coup d’éclat, la partie s’est emballée grâce à un petit pont d’Hamouma et une faute de Morel dans la surface. Mené sur ce penalty de Gradel, Marseille, qui déteste plus que toute autre équipe être derrière au score, a pourtant renversé la vapeur. Batshuayi, Alessandrini et Aloé lancés simultanément dans l’arène par Bielsa à la 60e ont immédiatement permis à l’OM de marcher dans les pas de ses concurrents pour le titre. Doublé pour le Belge, passe décisive pour le second, figuration pour le troisième, soit un coaching gagnant d’El Loco qui va pourtant trouver ses limites en fin de rencontre. Erding, lui aussi entré dans la partie, décolle au-dessus de Morel pour faire exploser le Chaudron dans les ultimes instants. Des buts, des changements victorieux et un scénario mouvant jusqu’au coup de sifflet final : l’OM perd deux points, mais aura moins été l’acteur du match le plus animé de la journée. Une maigre consolation.
L’analyse définitive du week-end : on se pousse aux portes de l’Europe
4 points. C’est tout ce qui sépare Monaco, 4e, de Montpellier, 7e. Ce week-end, la Ligue 1 a encore vu se resserrer les prétendants à l’Europe. Monaco, vainqueur in extremis de Nice vendredi (0-1), a toutefois réalisé la meilleure opération de la journée en reprenant la 4e place à Sainté et en laissant Bordeaux, qui a pourtant bien joué contre Rennes, à deux points. Mais c’est surtout Montpellier, qui compte un match de retard à disputer contre l’ASM qui se fait de plus en plus pressant. Auteurs d’une prestation remarquée face à un Guingamp remanié et quelque peut cramé par l’Europe (0-2), les hommes de Courbis, qui se refuse à se poser en prétendants, peuvent secrètement caresser l’espoir d’une belle place à l’issue de la saison. La bataille se fera ardue jusqu’à la fin entre les quatre larrons, à moins que l’ASM ne se fende d’une échappée victorieuse vers la Ligue des champions : en cas de victoire contre les Héraultais, Monaco reviendrait en effet à quatre points d’un OM qui peine à garder le rythme. Une situation qui ravirait Dimitri Rybolovlev, encaisseur de chèque à grande ambition européenne.
La polémique de la machine à café : Guingamp est-il pourri gâté ?
« Les joueurs ont fini rincé. Je suis extrêment mécontent de la réaction du public à l’égard de certains de mes joueurs. J’ai Sambou Yatabaré en tête. C’est inadmissible.(…) J’ai dit jeudi soir qu’on avait un public extraordinaire et là, on n’a pas eu le public que les joueurs méritent. » . À la fin de la rencontre face à Montpellier, Jocelyn Gourvennec l’avait mauvaise. Extrêmement mauvaise. En cause, les quelques sifflets descendus des travées du Roudourou et censés sanctionner la performance de quelques joueurs de l’EAG. Une réaction qui, au-delà de courroucer le coach, interroge sérieusement quant aux envies d’une partie du public breton. Valeureux prétendant en Ligue Europa, bien calé dans la première partie du tableau de Ligue 1, Guingamp a pourtant tout fait pour contenter ses supporters. Dont une frange fait manifestement acte de zèle, si ce n’est d’ingratitude. Prévenus par les six défaites de l’EAG suite à une joute européenne, les coupables ne peuvent décemment réclamer que le petit club breton se pare de ses plus beaux habits sur les tableaux. Parce qu’aimer, c’est aussi savoir renoncer. Ou sinon, faire comme Francis Gillot et balourder la compétition en début de saison, sans s’en cacher. Alors siflotteurs du dimanche, faites votre choix.
Le résumé du match face à Montpellier
Le top 5
– Emiliano Sala (Caen), qui pique désormais la vedette à Julien Féret du côté de Caen. Doublé contre Lens (4-1), une frappe virile et une tronche d’ahuri. Sala, male et cool.- Gaël Danic (Bastia), qui a amené un peu de Lyon sur l’Île de Beauté en délivrant deux passes décisives.- Adrien Rabiot (PSG), comportement de papa. Sans maman.- Jérémy Morel (OM), de héros à zéro.- Le public lensois, qui cause l’interruption du match face à Caen. Rien ne va plus.
Ils ont dit
– « J’envisage d’aller à Saint-Étienne dimanche, mais je ne sais pas si j’aurai l’accès facile. Ceci étant, je suis capable de crier« Allez les Verts ». Seulement pour la soirée. » . L’inimitable JMA, qui se serait certainement fait recaler du Chaudron.- « La dixième place est une belle récompense, même si le public a été un peu exigeant en début de match. Je fais en sorte que mes joueurs ne s’embourgeoisent pas. Il ne faudrait pas que d’autres composantes tombent dans ce piège, car on revient d’une grande galère. » Ghislain Printant is now friend with Jocelyn Gourvennec. Et ce, malgré la nouvelle victoire de Bastia contre le LOSC (2-1) – « En France, on n’a pas voulu arbitrer entre l’excellence et le football amateur, et voilà le résultat. J’entends bien les spectateurs qui crient qu’ils se font chier, moi aussi je m’ennuie. » Le président Seydoux, obligé d’assister aux matchs de Lille, et victime de sinistrose dans les colonnes de La Voix du Nord – « L’état d’esprit était là, c’est très rageant, on n’avait pas besoin d’une erreur d’arbitrage en plus. On dépense beaucoup d’énergie, dans une période où l’on n’est pas au mieux… Si on nous met des bâtons dans les roues en plus ! L’arbitre a reconnu son erreur. Cela rajoute beaucoup de frustration. » Philippe Montanier, légitime plaintif.- « Nous avons essayé de manœuvrer cette équipe, nous aurions mérité de gagner sur la première période. En deuxième période, vu la physionomie du match, on s’est un peu éteint. Je ne cherche pas d’excuse, mais nous avons eu plusieurs joueurs grippés cette semaine. » Jean-Luc Vasseur, qui a diffusé le virus de l’ennui face à Metz (0-0).
Le tweet
Après avoir été autorisé à me rendre chez le dentiste en urgence,le staff tech a décidé que je devais rester en soins!Aucune altercation!Fin
— Gignac Andre-pierre (@10APG) 20 Février 2015
Pas de langue de bois! Juste la stricte vérité! #fausserumeur
— Gignac Andre-pierre (@10APG) 20 Février 2015
La stat
Caen, 14e au classement et 4e attaque de Ligue 1. Le sauvetage par le jeu.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Raphael Gaftarnik