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Liverpool, virage politique

Par Maxime Brigand
4 minutes
Liverpool, virage politique

Deux mois après leur finale de Ligue des champions perdue face au Real, les Reds ont passé leur été à s'affiner qualitativement pour frapper un gros coup cette saison. Le tout avec une politique de recrutement qui peut surprendre, mais qui s'explique.

Jürgen Klopp croit en son destin : prendre une feuille de papier, la plier, tenter d’en tirer un truc capable de voler, échouer, recommencer et réussir, finalement. C’est ce que l’histoire du bonhomme raconte, ce qu’il se croit capable de surmonter, de nouveau, à Liverpool. Après tout, on ne fait pas trois finales (League Cup et Ligue Europa en 2016, Ligue des champions il y a quelques mois) en trois ans par hasard, non ? « Bon, je sais que dans le sport, vous ne réussissez que si vous gagnez des choses, soufflait-il il y a quelques semaines, au moment d’entamer sa troisième pré-saison chez les Reds. Pour le moment, nous n’avons pas pu gagner, mais nous avons quand même eu beaucoup de succès : trois finales, dont deux européennes, que l’on a perdues de différentes manières. Ce n’était pas le meilleur moment de notre vie, mais c’est toujours une expérience qu’il faut utiliser pour le futur. » Et Klopp le sait : le futur, c’est maintenant. D’où le changement de discours de l’été. C’est devenu mathématique : pour se battre avec les meilleurs, Liverpool avait besoin de se positionner à son tour sur les meilleurs. Ce que les Reds ont fait, plus fort et plus vite que les autres.

Boomerang malhonnête

Sur le moment, Jürgen Klopp a forcément pris une porte dans la tronche : n’est-ce pas lui qui avait hurlé il y a deux ans à la gueule du foot business ? L’extrait en question : « Ce que je pense de l’arrivée de Paul Pogba à Manchester United ? Eh bien, si vous payez un joueur 120 millions d’euros et qu’il se blesse, tout part en fumée. Le jour où on me dit que c’est ça le foot, je quitte mon job. Vous voulez toujours le meilleur joueur, mais construire un groupe est bien plus important. Certains clubs dépensent beaucoup, mais je veux faire différemment. Même si j’avais les moyens, je ferais différemment. » Plusieurs choses : Liverpool a toujours eu les moyens d’investir sur des joueurs, notamment depuis l’arrivée de F.S.G. (Fenway Sports Group) en 2010, mais acheter des mecs confirmés à gogo et sans réfléchir n’est pas dans la culture du club ; pour le moment, les Reds n’ont toujours pas posé 120 millions d’euros sur la tête d’un joueur ; et, enfin, Klopp n’a, au fond, pas changé. C’est ce qui entoure le coach allemand qui a évolué et lui renvoyer dans les dents ses propos passés sur Pogba danse aujourd’hui avec la malhonnêteté.

Choses spéciales

Le foyer du feu : depuis le début de l’été, Liverpool a lâché un peu plus de 187 millions d’euros (176 millions de livres) sur quatre joueurs (Fabinho, Naby Keïta, Xherdan Shaqiri, Alisson). Reste que tout ça possède une certaine logique, les Reds ayant investi cet été (et même depuis un an, avec les arrivées de Salah, Van Dijk et Oxlade-Chamberlain) avec l’objectif de gommer les quelques doutes de la saison écoulée. Voir Alisson devenir le gardien le plus cher de l’histoire pour remplacer Loris Karius, fautif en finale de C1 et qui a déjà jeté deux boulettes monstres en préparation (face à Tranmere Rovers et au Borussia Dortmund), va notamment dans ce sens. Les propos tirés par Klopp à l’été 2016 contre le transfert de Paul Pogba allaient dans le sens de la politique d’un club qui a toujours cherché à avancer différemment sur le marché des transferts, mais l’heure est à la solidification des certitudes grâce au travail immense du directeur sportif Michael Edwards : il fallait donc sortir le chéquier, Klopp ayant simplement besoin de meilleurs joueurs. Une réalité simple dans les bureaux d’une institution qui doit aujourd’hui frapper un gros coup au niveau sportif. C’est aussi une histoire de destin au milieu d’un mercato qui s’arrêtera dans quelques semaines à peine. Klopp en est déjà persuadé : « On peut faire des choses spéciales… »

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