- Angleterre
- Premier League
- 8e journée
- QPR/Liverpool (2-3)
Liverpool s’impose au buzzer
Match complètement dingue à Londres entre QPR et Liverpool. Les Reds, qui menaient 1-0 jusqu'à la 86e minute, se sont finalement imposés... 3-2. QPR peut avoir de sacrés regrets.
E. Vargas (87′), E. Vargas (91′) pour Queens Park Rangers , R. Dunne (67′ csc), P. Coutinho (90′), S. Caulker (94′ csc) pour Liverpool.
L’occasion était belle. La mission des Reds aujourd’hui ? Un déplacement chez la lanterne rouge, qui restait sur trois défaites et un nul, pour se rassurer avant la réception d’un Real Madrid en pleine bourre, d’ici trois jours. Au terme d’une partie d’abord bien terne, puis complètement folle, ils n’auront convaincu personne dans le jeu. Affichant les mêmes lacunes que depuis le début de saison, à savoir une fébrilité défensive de tous les instants, un manque de créativité au milieu et un Balotelli toujours plus fantomatique, pour ne pas dire pénalisant, les Reds peuvent remercier le ciel, et leur fougue, seuls ingrédients à retenir d’une victoire 3-2 à l’arraché. Dominés par les Rangers pendant plus d’une heure, les hommes de Rodgers peuvent souffler un bon coup, grâce à ces deux buts victorieux inscrits dans les arrêts de jeu. Les trois points sont pour eux. Pour les certitudes, en revanche, on repassera.
Les barres de Fer
Les deux équipes donnent le coup d’envoi sous un beau soleil londonien. D’entrée, les hommes de Redknapp tentent de se remettre en confiance à l’image de Charlie Austin, dont la demi-volée s’envole dans les tribunes. Le début de match est assez rythmé, et les locaux semblent vouloir montrer autre chose que le faible niveau de jeu affiché depuis le début de saison. Sur un rush solitaire, Austin profite de la fébrilité de Johnson puis Škrtel pour aller défier Mignolet, mais le Belge remporte son duel (8′). En difficulté, les Reds ne parviennent pas à poser le pied sur le ballon, qu’ils rendent constamment à leur adversaire du jour. Sans idées, les deux équipes multiplient les imprécisions collectives. Du coup, Mario Balotelli ne se prive pas pour tenter de faire la différence seul, mais sa frappe plutôt molle du gauche est facilement stoppée par McCarthy (27′).
Sur l’action suivante, Zamora, bien lancée en profondeur, remet parfaitement en retrait, mais Leroy Fer, absolument seul, catapulte un plat du pied sur la barre transversale (28′). Sentant le bon coup à jouer, Q.P.R pousse, et manque follement de réussite lorsque Zamora centre une nouvelle fois pour Fer, dont la tête échoue encore sur la transversale (33′), avant que Škrtel ne dégage le ballon en catastrophe. Juste avant la mi-temps, Gerrard, bien lancé par une déviation de Balotelli, élimine deux défenseurs d’un crochet, mais sa frappe rase le poteau de McCarthy (44′). Après une dernière frappe complètement loupée de l’attaquant italien, l’arbitre siffle la fin d’une première période plus que pénible pour les Reds.
La folie du Money Time
La deuxième période reprend sur les mêmes bases. Sur la première action, Sandro profite d’un centre de l’entrant Phillips pour tenter une grosse frappe que Mignolet détourne parfaitement. Collectivement, les Reds sont toujours dans le dur, et Austin tente une nouvelle fois d’ouvrir la marque, mais sa frappe est trop croisée (54′). Une action qui a le mérite de réveiller un peu les Reds. Sur un déboulé de Sterling, le ballon arrive dans les pieds de Lallana qui voit sa frappe repoussée par MacCarthy dans les pieds de Balotelli qui, seul face au but vide, envoie sa frappe dans les nuages (61′). Mais Liverpool peut remercier les dieux du football. En effet, sur un coup franc joué rapidement par Sterling, Glenn Johnson voit son centre à ras de terre détourné malencontreusement par Dunne dans ses propres cages (0-1, 67′). Une première délivrance.
Mais les Rangers n’abdiquent pas pour autant. Sur une astucieuse remise de Zamora, Austin tente une nouvelle fois sa chance de l’entrée de la surface, mais Mignolet a décidément la main ferme (75′). Sur un énième corner des locaux, Armand Traoré voit sa tête repoussée sur sa ligne par le gardien belge, très solide cet après-midi. On se dit que Liverpool va finalement s’imposer 1-0. Tu parles. Les hommes de Redknapp continuent à pousser, et sur une énième action, Vargas profite d’une belle remise de la tête pour égaliser d’un plat du pied victorieux (1-1, 87′). La pression s’intensifie et Vargas manque d’inscrire un doublé, mais Škrtel sauve sur sa ligne. Ça devient complètement fou. Sur le contre, Coutinho profite d’un gros travail de Sterling pour s’infiltrer dans la surface et marquer d’une belle frappe du droit. 2-1 à la 89′. Fin ? Toujours pas. QPR ne lâche rien et, sur un dernier corner, Vargas signe un doublé qui permet aux siens de recoller une nouvelle fois au score, dans un scénario complètement barré. 2-2, 91e minute ! Une folie qui ne fait que s’accentuer lorsque, sur un dernier contre, Sterling, en bout de course, voit son centre dévié par Caulker dans ses propres filets. On joue alors la 94e minute, et cette fois-ci, QPR ne s’en remettra pas. L’arbitre siffle la fin d’un match absolument dingue. Le Real est prévenu, s’il n’est pas encore bien rodé, ce Liverpool-là est assurément imprévisible.
Par Paul Piquard