- C1
- Quarts
- Liverpool-Real (0-0)
Liverpool se heurte au Real Madrid, solide pour rejoindre Chelsea
Beaucoup plus entreprenants, mais incroyablement maladroits, surtout en première période, les Reds de Liverpool ne sont pas parvenus à renverser le 3-1 que leur avait infligé le Real Madrid à l'aller et n'ont pu faire mieux que 0-0 à Anfield. Sans forcer, les hommes de Zinédine Zidane rejoignent donc le Chelsea de Thomas Tuchel en demi-finales de Ligue des champions.
Liverpool 0-0 Real Madrid
Il y a des actions qu’on ressasse bien après le coup de sifflet final et qui viennent hanter les nuits en portant avec elles une question, toujours la même : et si ? Et s’il avait opté pour un choix différent, et si le gardien avait écarté un peu plus les jambes, et si… ? Certaines actions de ce Liverpool-Real iront donc, sans aucun doute, rendre visite aux Reds dans leur lit. Au même titre que leurs errances défensives les ont sans doute empêchés de trouver le sommeil, après le match aller. Défaits 3-1 à l’aller sur le terrain du Real Madrid, les Anglais ont tout tenté, en vain, pour renverser ce score à Anfield ce mercredi soir. Ultradominateurs, mais terriblement inefficaces, les hommes de Klopp n’ont pu faire mieux qu’un 0-0 qualifiant aisément le Real Madrid pour le dernier carré de C1 (où il retrouvera Chelsea).
La main ferme de Courtois, le pied branlant de Salah
La mission des hommes de Jürgen Klopp était simple : marquer au moins deux buts face au Real Madrid pour se qualifier. Un objectif a priori à la portée d’une équipe comme Liverpool, si on met de côté le fait que les Reds n’avaient inscrit avant ce match que trois réalisations à Anfield en 2021 (dont deux contre Aston Villa, il y a quatre jours). Qu’à cela ne tienne : dès le coup d’envoi, les champions d’Angleterre sont prêts à en découdre. Les Rouges assiègent la cage de Thibaut Courtois, qui fait parler ses réflexes devant Salah (2e) et Milner (11e) pour éviter aux Merengues de prendre l’eau avant même d’avoir transpiré une goutte. En face, le Real subit en vieux loup aguerri reposant sur son coussin confortable de deux buts. Les hommes de Zidane courbent l’échine face à des Reds beaucoup plus intenses et volontaires, ne rendant pas franchement les coups et ne se procurant de timides occasions que sur de rares contres (notamment Benzema, qui touche le poteau à la 20e). Loin de la folie du PSG-Bayern de la veille, ce Liverpool-Real est un affrontement entre des Reds désespérés et des Madrilènes qui se contentent de les contenir… Tant bien que mal : sept tirs à trois pour Liverpool sur les 45 premières minutes, et autant de regrets.
Se frotter à un mur
Le second acte repart exactement sur les mêmes bases : une entame canon des Reds, calmés à l’expérience par un Real en gestion sans être mordant. La maladresse, aussi, est revenue des vestiaires avec les Anglais qui enchaînent les occasions ratées de réinjecter un peu de suspense à cette double confrontation (46e, 68e, 70e, 71e). Sans jamais s’inquiéter ni être submergés, même après l’entrée en jeu de Jota et le changement de système côté Liverpool, les Madrilènes encaissent les coups en laissant tourner un chrono jouant en leur faveur. Réussissant même, toujours par Benzema (81e), à se procurer des occasions en fin de match alors que Liverpool paraît de plus en plus résigné. Plus que la qualification du Real de Zidane, qui va aller jouer sa qualification pour une quatrième finale de Ligue des champions contre le Chelsea de Tuchel, c’est l’échec de Liverpool qu’il faut retenir. La dernière désillusion d’une saison extrêmement compliquée, et qui pourrait se finir en cauchemar si les Reds ne remontent pas la pente en Premier League.
Liverpool FC (4-3-3) : Alisson – Alexander-Arnold, Kabak (Jota, 60e), Phillips, Robertson – Milner (Thiago, 60e), Fabinho, Wijnaldum – Salah, Firmino (Shaqiri, 82e), Mané (Oxlade-Chamberlain, 82e). Entraîneur : Jürgen Klopp.
Real Madrid (4-3-3) : Courtois – Valverde, Militão, Nacho, Mendy – Modrić, Casemiro, Kroos (Odriozola, 72e) – Asensio (Isco, 82e), Benzema, Vinícius (Rodrygo, 72e) Entraîneur : Zinédine Zidane.
Par Alexande Aflalo