- Ligue Europa
- 6e journée
- Groupe A
- Udinese/Liverpool (0-1)
Liverpool se détend peu à peu
Dominateurs les trois quarts de la rencontre et affirmant de plus en plus leur jeu posé sauce Rodgers, les Reds de Liverpool ont composté leur ticket pour les huitièmes de finale de C3 en l'emportant à Udine (1-0).
Udinese – Liverpool : 0-1
But : Henderson (23e) pour Liverpool
Et si Brendan Rodgers était en train de réussir le pari de redressement de Liverpool par le jeu ? Six mois après son intronisation sur le banc des Reds, le technicien de 39 ans imprime de plus en plus sa patte joueuse. Malgré les absences de Gerrard malade, Agger laissé au repos et Sterling laissé sur le banc, les Scousers ont parfaitement fait le boulot dans le Frioul pour assurer leur qualification pour la phase finale de l’Europa League. Le tout sans déroger à leurs principes de jeu rapide, de une-deux éclairs et de mise en valeur perpétuelle du joyau Suárez. Ces mêmes principes qui lui ont permis de se redresser en Premier League après un départ aussi moche que la météo sur les bords de la Mersey.
Henderson, son nom n’est plus personne
En face, l’Udinese, déjà giclée de la compétition, s’offre à eux sans Di Natale, Beñatia ou Brkić, placés sous la couverture dans la cabane par Guidolin. Dans leur 4-5-1 avec Fabbrini en numéro dix derrière Ranégie, les Frioulans choisissent d’attendre les British dans leur camp en première mi-temps. Le bloc bien en place, il faut attendre la douzième minute et le premier ballon de Shelvey, entré en jeu à la place d’un Şahin touché rapidement au nez, pour voir une frappe. Ranégie-le-Suèdois-au-nom-tout-sauf-scandinave répond rapidement d’une tête trop décroisée sur un contre, juste avant que Reina ne rattrape une future cagade. Après un dégagement foiré, Armero se décale à gauche pour percuter face à Johnson, mais se ravise après un coup d’œil farceur pour une tentative de lob tout juste trop courte, claquée en corner par l’Espagnol.
À partir de ce moment-là, finies les conneries pour les Reds, qui privent de ballon les Italiens. Les récupérations de balle au-delà de la ligne médiane et les séquences avec un minimum de touches de balle se succèdent, les occasions aussi. La première est la bonne à la vingt-troisième. Sur un corner de Downing, Suárez dévie au deuxième. Suso évite la sortie de but et sert en retrait Henderson pour la conclusion. Jeu et presque break quand, dans la foulée, Luis Suárez ne peut scorer pour un hors-jeu de Downing logique. L’Uruguayen n’en reste pas moins la menace numéro un. Juste avant la mi-temps, il se signale à deux reprises. D’abord d’un cachou un poil dévissé à droite de la surface, puis d’un retourné juste au-dessus de la transversale dans les arrêts de jeu, suite à un corner cafouillé aux six mètres.
Beñatia, vingt minutes et puis s’en va
À la reprise, Liverpool montre toujours qu’il est le meilleur dans les intentions et le jeu. À peine deux minutes après le coup d’envoi, le meilleur buteur liverpuldien amorce un trois contre deux face à la charnière du neuvième de Serie A. Décalé d’un amour de caviar à droite, Suso choisit la force et connaît la même réussite que son passeur juste avant la mi-temps, avec une praline dans la curva. Juste après, Beñatia négocie parfaitement l’un de ses premiers ballons avec une remise idéale pour le Sud-Américain à la tête de lapin, dont la volée n’est pas cadrée. Finalement, Liverpool se met à vaciller à partir du moment où les Young Boys de Berne lui foutent les miquettes en menant face à l’Anzhi. Le moment choisi par Ranégie pour placer un bon coup de caboche juste au-dessus de la barre.
Après quelques minutes de temps faible, les Reds se remettent en direction du but de Padelli. Ce dernier sort alors deux photos coup sur coup, d’abord sur une reprise puissante d’Henderson sous la latte. Avant que Suárez ne se faufile et termine un solo d’une frappe du gauche en bout de course, tout juste projeté en corner du bout de son gant. La fin de match est sans intérêt, rien à se mettre sous la dent, mis à part une troisième tête non-cadrée de Ranégie et un second avertissement synonyme de douche précoce pour Pasquale. Il faut bien l’entrée de Super Toto à cinq minutes du terme pour remuer tout ce petit monde endormi. Sur une feinte suivie d’un appel au bout du temps additionnel, le capocanonniere place une demi-volée qui tutoie le cadre. Le Suárez de l’Udinese aura été le seul à bouger le quintuple champion d’Europe ce soir.
Par Arnaud Clement