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Liverpool : quel grand buteur pour Brendan Rodgers ?
Orphelin de Luis Suárez, Brendan Rodgers a clairement réclamé un buteur de haut vol pour la saison prochaine. Sur qui Liverpool peut-il miser ? Quelques pistes de réflexion...
Distancé par Manchester United, quatrième, avec sept points de retard à quatre journées de la fin du championnat, Liverpool devrait regarder la Ligue des champions à la télévision la saison prochaine, et éventuellement reporter ses efforts sur la Ligue Europa, à condition de sauver les meubles d’ici là. Une cause majeure de cet échec sportif ? La ligne d’attaque selon Brendan Rodgers, qui a récemment déclaré avoir besoin d’un grand buteur pour mener à bien les ambitions du club. Il faut dire qu’après avoir perdu Luis Suárez à l’intersaison, l’entraîneur gallois a dû faire avec les blessures de Sturridge (12 matchs, 4 buts en PL), et les méformes de Balotelli (16 matchs, 1 but) ou Rickie Lambert (21 matchs, 2 buts). Un meilleur buteur à seulement sept pions (Sterling) et seulement la sixième attaque du championnat, les Reds doivent clairement investir. Mais sur qui ?
Alexandre Lacazette
Quitte à trouver un successeur plus ou moins digne à Luis Suárez, autant tabler sur un joueur avec un registre comparable. Habile devant le but, prolifique avec une saison qui pourrait approcher les 30 pions, capable de percuter balle au pied et de prendre la profondeur, Alexandre Lacazette est peut-être celui qui se rapproche le plus de l’international uruguayen, à défaut d’avoir son niveau pour le moment. Suivi par de nombreux clubs dont le PSG, l’international français ne sera pas mis à prix à moins de 30 millions d’euros, quand Jean-Michel Aulas en espère 40. Reste à savoir si le joueur souhaitera quitter son club formateur à un an de l’Euro et avec la perspective de la Ligue des champions quand les Reds semblent voués à jouter en Ligue Europa…
Radamel Falcao
Cette problématique d’absence de C1 à Liverpool pourrait être un argument supplémentaire pour se rabattre sur Radamel Falcao. Le Colombien ne devrait pas s’éterniser à Manchester United ni à l’AS Monaco, vu que les deux écuries sont en passe de disputer la coupe aux grandes oreilles et qu’il n’a pas été assez efficace pour la première tout en devenant trop cher pour la seconde. Abonné au banc de touche depuis fin février, le Tigre n’est pas loin de l’état dépressif. Mais son agent Jorge Mendes a promis que son poulain serait encore dans l’un des plus grands clubs du monde l’an prochain. Quel plus grand club non qualifié pour la Ligue des champions que le Liverpool FC ?
Charlie Austin
À 25 ans, Charlie Austin est la piste anglaise la plus crédible tout en présentant plusieurs avantages : marge de progression, grosse efficacité dans la surface et une histoire personnelle qui colle parfaitement à l’esprit de Liverpool. Problème, le buteur de QPR n’a encore jamais évolué dans un grand club et l’incertitude plane quant à ses capacités à résister à la pression. Techniquement, il n’a pas la capacité de Suárez à créer ses propres occasions, voire à marquer tout seul, mais son profil d’attaquant de surface pourrait se compléter parfaitement avec celui de Daniel Sturridge, à l’aise pour prendre la profondeur. Reste à savoir si la concurrence des autres cadors anglais, notamment ceux engagés en Ligue des champions, ne sera pas trop forte.
Papiss Cissé
Quitte à prendre un joueur efficace qui connaît la Premier League, pourquoi ne pas miser sur Papiss Cissé ? Blessé en début de saison et n’ayant pas beaucoup joué (19 matchs, 9 titularisations), le Sénégalais a malgré tout planté 11 fois, et permis aux Magpies d’éviter les craintes de relégation. Les joueurs les moins glamour et inattendus ne font pas toujours les recrues les plus dégueulasses, il suffit de voir où en est aujourd’hui Mario Balotelli. À 29 ans, Cissé ne devrait pas coûter trop cher, mais a un péché mignon : le crachat sur l’adversaire, qui lui a valu une suspension de 7 matchs cette saison. Précision utile : le joueur visé portait les couleurs de Manchester United. Cissé a peut-être le profil idoine pour se faire adopter rapidement par les supporters des Reds.
Carlos Bacca
Peut-être le meilleur attaquant de Liga derrière les extraterrestres Messi, Ronaldo, Suárez ou Neymar, Carlos Bacca a fait de Kevin Gameiro un joker de luxe, mais n’aura jamais l’opportunité de taper plus haut que Séville en Espagne, faute de place à Barcelone ou au Real. À Liverpool en revanche, son profil d’attaquant complet, capable d’assurer la fixation, de faire le renard comme de partir de loin en font une vraie solution pour Brendan Rodgers. À condition de s’adapter à la vie dans le Nord de l’Angleterre, foncièrement différente de celle du Sud de l’Espagne.
Gonzalo Higuaín
Buteur régulier depuis maintenant sept saisons, Gonzalo Higuaín a l’habitude de la pression inhérente aux grands clubs et n’a encore jamais évolué en Premier League, ce qui pourrait être un argument de taille pour l’attirer. À 27 ans, il a l’expérience, le sens du but et le CV pour plaire à Anfield. Reste à savoir si Naples peut accepter de lâcher son fer de lance et si l’Argentin est compatible avec le jeu physique anglais.
Edinson Cavani
Dans l’ombre d’Ibrahimović à Paris, dans celle de Luis Suárez en sélection uruguayenne, Edinson Cavani n’a jamais été aussi fort que lorsqu’une équipe, en l’occurrence Naples, jouait pour lui. À Liverpool, sa générosité dans l’effort pourrait faire merveille, dans un championnat où l’intensité est la première des priorités. Seul souci, le vent semble en train de tourner au PSG, où la direction qatarie pourrait être tentée de tourner la page Zlatan plus tôt que prévu. Dans un tel cas, il sera difficile de recruter El Matador pour moins de 70 millions d’euros, une somme qu’il ne justifie actuellement pas.
Jackson Martínez
Si Liverpool n’a pas peur de négocier avec le FC Porto et son don pour gonfler les prix, il pourrait opter pour un autre buteur colombien via Jackson Martínez. Flair, opportunisme et capacité à briller en Ligue des champions également, l’avant-centre sait même à l’occasion partir balle au pied pour prendre une défense de vitesse. Seul point d’interrogation, cela vaut-il le coup de claquer 40 millions pour un joueur pas forcément taillé pour les combats physiques du foot anglais ?
Par Nicolas Jucha