- Angleterre
- Premier League
- 9e journée
- Everton/Liverpool (2-2)
Liverpool, oui mais non
Une première période de folie, la deuxième beaucoup moins. Dans un Goodison Park surchauffé malgré la pluie, Liverpool et Everton se partagent les points (2-2). Un match nul logique au cours duquel Luis Suárez s'est encore illustré. De la meilleure des manières cette fois-ci.
Everton – Liverpool : 2-2
Buts : Osman (22e), Naismith (33e) pour Everton ; Baines (14e c.s.c), Suárez (21e) pour Liverpool.
« Il se passe toujours quelque chose lors de ce match. » Ancien manager des Reds, Gérard Houiller sait de quoi il parle. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a raison. Des buts, des tacles, de la pluie et des chants, ce 219e Merseyside Derby a tenu toutes ses promesses. Pas de vainqueur, mais du spectacle. Mené 0-2, Everton est revenu de nulle part pour égaliser à 2-2. Un beau match nul, certes, mais qui n’arrange personne.
Le plongeon de Suárez, la volée d’Osman
Pas vraiment de déclarations fracassantes avant ce derby. Chacun leur tour, David Moyes et Brendan Rodgers se sont contentés de mettre un peu plus de pression encore sur le corps arbitral, histoire de faire monter la sauce quand même. Côté terrain, Pepe Reina, pas assez remis de sa blessure, laisse sa place à l’Australien Brad Jones dans les cages des Reds alors que chez les Toffees, Steven Naismith a la lourde tâche de remplacer un autre Steven, Pienaar. Dans un Goodison Park en feu et sous des trombes d’eau, les deux équipes mettent de l’intensité d’entrée. Pas de round d’observation, ça va d’un camp à l’autre. Pas de doute, on joue bien un derby. Sur un festival côté droit, Kevin Mirallas enrhume la défense des Reds et fait se lever le stade avant de voir son centre contré en catastrophe par Daniel Agger. Everton met peu à peu le pieds sur le ballon, mais se fait prendre en contre.
Excentré dans la surface, Luis Suárez récupère un centre de José Enrique, frappe dans un angle impossible et oblige Baines à dévier le ballon dans son propre but. Liverpool ouvre le score et l’Uruguayen, un brin provocateur, gratifie le public d’un joli (mais bizarre) plongeon devant le banc de touche des Toffees. Regonflés à bloc, les joueurs de Brendan Rodgers s’enflamment. Suárez, encore lui, se fait oublier sur un coup franc de Gerrard et crucifie Tim Howard à bout portant. 0-2, le plus dur est fait pour les Reds. Mais c’était sans compter sur Leon Osman qui réduit le score dans la foulée sur une belle demi-volée à l’entrée de la surface. Le match devient fou. Ah oui, au fait, on ne joue que depuis 23 minutes. À peine dix minutes plus tard, Naismith, pour son premier derby, fait exploser Goodison Park. Sur un centre de Fellaini, le blondinet, seul, n’a plus qu’à pousser le cuir au fond des filets. Everton revient de nulle part. La seconde période s’annonce bouillante.
Une mi-temps folle, l’autre tactique
Au retour des vestiaires, Brendan Rodgers décide de changer de système et passe à trois défenseurs centraux. Le rythme est un peu redescendu et les deux équipes se jaugent. Quelques minutes après la reprise, la pépite des Reds, Raheem Sterling, parvient à s’échapper, mais manque totalement son piqué. C’était une vraie balle de but. Suárez le sait et passe une soufflante à son jeune coéquipier. D’autant que des occasions comme celle-ci, Liverpool n’en aura pas d’autres. Everton s’installe dans la moitié de terrain des Reds, mais l’intensité n’est plus vraiment la même. On assiste désormais à un duel tactique entre les deux coachs. Les occasions sont plus rares, et d’un côté comme de l’autre, on se retient d’attaquer par peur de se faire prendre en contre. Les dernières minutes sont tout de même pour Liverpool. Gerrard puis Suárez, qui voit son but bizarrement refusé dans les arrêts de jeu, donnent des sueurs froides aux supporters d’Everton. Les deux clubs en restent finalement là. Dommage.
Par Thomas Porlon