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Liverpool-Newcastle, le match de la décennie

Par Paul Piquard
Liverpool-Newcastle, le match de la décennie

En pleine course au titre, au printemps 1996, Liverpool douche les espoirs de Newcastle au terme d'un match à couper le souffle (4-3). Retour sur une soirée mythique.

Il y a des matchs qui marquent une époque, voire une génération. Des matchs où la logique et la science tactique volent en éclats, malgré l’enjeu, et où les joueurs redeviennent des gamins de cour d’école, avec pour seul objectif de marquer un but de plus que l’autre équipe, sans même penser à conserver leur avantage. Bref, des matchs qui n’ont de respect que pour le talent offensif, qui peut s’exprimer alors à merveille. Le 3 avril 1996, Liverpool accueille Newcastle à Anfield pour le compte de la 33e journée de Premier League. Les Magpies, à la recherche de leur premier titre depuis 1927, ont alors réalisé une saison de haut vol, avec une seule défaite sur les quinze premières journées. Seulement, avant d’affronter Liverpool, l’équipe de Kevin Keegan a flanché au mois de mars, concédant deux nuls, face à Manchester City et West Ham, et deux défaites, face à Arsenal, et à Manchester United, son principal rival pour le titre. Avant la rencontre, les pensionnaires de St James’ Park comptent trois points de retard sur les Red Devils, mais également deux matchs en moins. De leur côté, les Reds, après un début de saison en dents de scie, sont parvenus à redresser la barre pour remonter à la troisième place, grâce à une série de seize matchs sans défaite entre décembre et mars, et accusent cinq points de retard sur leur adversaire du jour au coup d’envoi.

Ferdinand – Fowler, duel de génies

C’est donc dans une atmosphère électrique que le coup d’envoi est donné. Il ne faut pas deux minutes à Robbie Fowler pour chauffer le kop à blanc, avec une tête victorieuse sur un centre magnifique de Stan Collymore, inscrivant au passage son 26e but de la saison en Premier League. Une joie de courte durée, tant la rencontre ne met que peu de temps à s’enflammer. Huit minutes plus tard, à l’autre extrémité du terrain, Faustino Aprilla claque un petit pont sur Neil Ruddock, avant de servir Les Ferdinand, qui conclut en force. La star des Magpies, nommé joueur de l’année en fin de saison, claque lui son 23e pion de la saison. Il est alors écrit que ce match sera celui des attaquants. Quatre minutes plus tard, Ferdinand lance Ginola en profondeur d’un superbe extérieur du pied, et le Français s’en va ajuster David James d’un plat du pied parfait, pour faire exploser de bonheur le peuple geordie. En effet, malgré un rythme toujours diablement soutenu, les Magpies rentrent au vestiaire avec cet avantage d’un but, en ayant le sentiment d’avoir fait un grand pas vers une victoire cruciale dans la course au titre.

Le foot en folie

Erreur fatale. Dix minutes après le retour des vestiaires, une longue ouverture permet à McManaman de provoquer sur l’aile droite, avant de centrer en retrait vers Fowler, qui égalise en renard, et inscrit son doublé, pour ramener les siens à 2-2. C’est le moment que choisit cette nuit mythique pour sombrer définitivement dans la folie. Deux minutes après l’égalisation, Faustino Asprilla est lancé en profondeur et devance un David James sorti aux fraises pour le battre d’un bel extérieur du pied, et redonner l’avantage aux Magpies. Mais voilà, en football comme dans la vie, il ne faut jamais rien considérer comme acquis, et encore moins quand l’équipe d’en face s’appelle Liverpool. Dix minutes après le but d’Asprilla, c’est l’autre star offensive de Liverpool, Stan Collymore, recruté à l’intersaison pour un montant record de 8,4 millions de livres, qui décide de se mettre en scène. À la réception d’un centre tendu de McAteer, le divin chauve conclut de près.

Collymore, en prophète

Et ce n’est pas terminé. Alors que l’on dispute la 92e minute, John Barnes tente une dernière percée, sollicite le une-deux avec Ian Rush, entré en jeu sept minutes plus tôt avant de décaler Collymore sur sa gauche, qui termine d’une violente mine du gauche, faisant rugir Anfield de plaisir. Restera une image, celle de Kevin Keegan, abattu sur son banc, la tête baissée, comme s’il voulait s’enterrer six pieds sous terre. Car ironiquement, ce soir-là, Liverpool a rendu un immense service à Manchester United, en abattant des Magpies qui ne s’en remettront pas, concédant une défaite fatale cinq jours plus tard face à Blackburn. La saison d’après, les deux équipes se retrouvent à Anfield, le 10 mars, pour la revanche tant attendue. Le score ? 4-3 pour Liverpool, évidemment. Mais cela, c’est une autre histoire.

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