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- Liverpool-Naples (1-1)
Liverpool, la peur du bloc bas
Face au Napoli à Anfield ce mercredi soir en Ligue des champions, Liverpool a galéré à se créer des occasions franches devant le bloc bas proposé par les joueurs de Carlo Ancelotti. Un cas de figure forcément problématique pour le champion d'Europe en titre.
Avant cette manche retour face au Napoli, Jürgen Klopp avait une confidence à faire à son assistance. « C’est la troisième fois que nous jouons Naples cette saison. Nous nous étions déjà rencontrés cet été, à Edimbourg, et je pense qu’il est juste de dire qu’ils avaient mieux joué. Mais ce que je retiens avant tout de ce jour-là, c’est un geste de classe de Carlo Ancelotti. Il m’a offert une belle bouteille de vin rouge, en me félicitant pour ce que nous avions accompli l’an dernier.(…)Mais aujourd’hui, j’ai une confession à faire à Carlo : je n’ai toujours pas bu la moindre goutte de sa bouteille. » Après coup, et surtout après le nul de son équipe ce mercredi soir à Anfield, nul doute que le coach allemand va descendre d’une traite le grand cru qui est désormais en sa possession. En repensant à la prestation offensive bien terne de sa machine de guerre, qui a eu les plus grandes difficultés à faire passer des sueurs froides au gardien napolitain, Alex Meret.
Inoffensifs, et c’est bien le problème
Contrairement à l’aller, où Napolitains et Scousers s’étaient collé beigne sur beigne au San Paolo, le second round à Liverpool a mis en évidence des carences offensives rares chez les Reds. Face au 4-4-2 d’Ancelotti et son milieu renforcé, Liverpool a d’abord tout simplement été incapable d’apporter le danger. La blessure rapide de Fabinho, handicapante certes, n’explique en revanche pas le manque criant de combinaisons entre Mané, Firmino et Salah. Pour preuve : c’est via Milner, auteur d’une percée en solitaire dans le temps additionnel, que la seule occasion franche des Reds s’est matérialisée. Pour une équipe habituée à planter plus de deux buts de moyenne tous les week-ends, le constat fait mal. Et après la rencontre, Jürgen Klopp n’a pas dit autre chose au micro de BT Sports : « Nous n’avons pas eu beaucoup de grosses occasions, peut-être une ou deux tout au plus. Ce soir, ce n’est peut-être pas suffisant, mais cela correspond à ce que nous avons produit. »
Liverpool se brûle les ailes
Car en seconde période, si Liverpool monte un peu en intensité, le manque de verticalité dans les transitions offensives des Reds est criant. Certes, au milieu, Allan et ses compères abattent un énorme boulot pour couper les connexions entre les trois de devant et le reste de l’équipe. Mais surtout, Liverpool a abusé de centres qui ont, à 90%, tous fini dans les gants du portier italien du Napoli. La seule action, dans le jeu, où l’équipe de Klopp a réussi à faire mal au Napoli, a été impulsée par Andrew Robertson. Une accélération plein axe du latéral gauche écossais suivie, deux passes plus tard, d’un bon centre d’Alex Oxlade-Chamberlain pour Roberto Firmino (62e) dont la tête a échoué de peu à côté. Klopp, à ce sujet : « Ils ont fermé le centre, ce qui nous a obligé à passer par l’aile. Le plan est une chose, mais les garçons doivent l’exécuter. Ça a été dur tout au long du match. » Nul doute que ce Liverpool-Napoli va donner du travail à l’ancien tacticien de Dortmund. Car si Naples est parvenu à tout verrouiller, d’autres pourraient, à l’avenir, avoir l’idée d’adopter la même stratégie.
Par Andrea Chazy