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Liverpool, la dernière chance ?
Embarqués dans une période noire symbolisée par de mauvais résultats depuis le début de l’année, les Reds n’ont plus beaucoup de marge de manœuvre s’ils veulent jouer la Ligue des champions la saison prochaine. La confrontation contre Arsenal représente même un match charnière.
23,2 millions d’euros de pertes en 2016. Une raclée encaissée à Leicester en début de semaine (3-1). Six défaites pour deux victoires seulement en 2017, toutes compétitions confondues. Un seul succès en Premier League sur le même laps de temps. Philippe Coutinho qui ne parvient pas à retrouver son niveau. Daniel Sturridge sur le départ. Un effectif qui semble à la rue physiquement. Des espoirs de titres totalement envolés en l’espace de quelques semaines. C’est clair : Liverpool n’est pas en bonne santé et n’arrive pas à guérir après être tombé malade lors des fêtes de fin d’année.
Klopp flippe pour sa place
Pourtant, tout allait bien avant le réveillon. Les Reds pointaient au deuxième rang, à quelques unités d’un Chelsea en fusion qu’ils étaient les seuls à suivre. Les hommes de Jürgen Klopp développaient un jeu plus que séduisant, et représentaient même pour certains les favoris au titre final. N’ayant perdu que deux fois en championnat, Sadio Mané et ses potes lâchaient peu de points et se montraient réguliers, au point d’oublier la mise à l’écart de Mamadou Sakho ou les errances défensives. Et puis patatras : le Sénégalais est parti à la Coupe d’Afrique des nations, les organismes rouges ont commencé à ressentir les dépenses d’énergie folles que réclament les exigences « kloppiennes » , les résultats en ont pâti et la situation est désormais devenue délicate. À tel point que l’entraîneur allemand s’imagine sur la sellette, comme il l’a fait comprendre en conférence de presse après la débâcle face aux Foxes en remettant en cause l’investissement de ses poulains : « Nous jouons tous, y compris moi-même, pour notre avenir.(…)Je ne crois pas que les joueurs ne soient pas aussi bons que je le pensais, mais je crois qu’ils ont besoin de mon aide pour le montrer chaque semaine. Quand nous perdons, je sens une responsabilité maximale parce que je suis responsable. Ce n’est pas le moment de faire des évaluations comme celles-ci, surtout en public. Mais j’essaie de dire la vérité le plus souvent possible. Les mauvaises performances n’aident personne. »
La défaite de trop
Si le paysage dépeint par l’ancien technicien du Borussia Dortmund est si triste, c’est parce qu’il y a maintenant urgence. Surtout à l’heure de recevoir Arsenal. Car cette confrontation est fondamentale pour Liverpool, qui ne doit absolument pas perdre s’il veut garder un espoir de décrocher une place en Ligue des champions au terme de la saison. Ce qui reste l’ambition minimale compte tenu de son énorme début de championnat. Or, la situation n’est plus du tout en sa faveur : à une dizaine de journées de la fin, les Reds possèdent une unité de retard sur leurs concurrents du jour (en quatrième position, soit la dernière place potentiellement qualificative pour la C1) avec un match de plus. Troisième, City est à trois points alors que United pousse derrière (sixième à un point des Reds), tout en sachant que les Manchester comptent eux aussi une rencontre en moins (qui n’est autre que le derby). En cas de défaite contre les Gunners couplée à des victoires de City et Tottenham (et en imaginant City et Arsenal gagner leur match en retard), la bande de James Milner serait potentiellement à sept points de la zone LDC. Un gouffre quasiment infranchissable.
Gagner pour y croire
Évidemment, nous sommes encore loin de ce contexte. Mais pour éviter ce scénario noir, Liverpool va devoir faire sans Jordan Henderson, encore forfait en raison d’une blessure au pied. Et sans leur capitaine, les gars d’Anfield galèrent. Absent à seulement deux reprises, l’Anglais a vu ses camarades concéder le nul à Sunderland (2-2), puis se prendre les pieds dans le tapis à Leicester (3-1) quand il n’était pas là. Plus globalement, ils n’ont gagné que 32% des rencontres qu’a ratées Henderson depuis août 2015. Klopp peut toutefois se satisfaire d’un calendrier plutôt favorable pour la dernière ligne droite : ses six derniers adversaires s’appellent Bournemouth, Stoke, West Bromwich Albion, Crystal Palace, Watford et Southampton. Avant cela, ses soldats défieront Burnley, City et Everton. Mais ces matchs n’auront d’importance pour eux que s’ils récupèrent un résultat positif ce soir.
Par Florian Cadu