- Angleterre
- Premier League
- 23e journée
- Liverpool/Everton (4-0)
Liverpool fesse son voisin
Si Everton courait après une première victoire à Anfield depuis 1999, les Toffees n'ont jamais existé sur la pelouse de Liverpool (4-0). Après l'ouverture du score de Gerrard sur corner, Sturridge y est allé de son doublé pour plier ce derby de la Mersey avant même le retour aux vestiaires. Luis Suárez a, lui, inscrit son 23e but de la saison pour conforter la 4e place au classement des Reds.
La dernière fois qu’Everton a gagné à Anfield, Steven Gerrard était encore un adolescent et le milieu avait quitté le match sur un carton rouge. C’était en 1999. Quinze ans plus tard, il a encore été question de carton et de Steven Gerrard mais le carton en question désigne la fessée infligée aux Toffees par la bande à Brendan Rodgers. Le suspense n’aura pas duré bien longtemps dans ce 222e derby de la Mersey puisque le capitaine des Reds a mis Liverpool sur la voie avant que Daniel Sturridge ne plie la rencontre dès la 35e minute. Les joueurs de Roberto Martínez n’auront jamais existé, la faute à une défense bien plus friable qu’à l’accoutumée. Dépassé en permanence, Everton n’a même pas pu sauver l’honneur dans une seconde période qui lui a paru interminable. Souvent intraitable à domicile cette saison (une seule défaite), Liverpool profite de la victoire du soir pour conforter sa 4e place. Les Reds comptent maintenant 4 points d’avance sur Everton et reviennent à 6 points d’Arsenal tandis que Chelsea et Manchester City n’ont pas encore joué.
Gerrard montre la voie, Sturridge plie le match
Pas de round d’observation à Anfield. Quand le jeune milieu d’Everton Barkley allume la première mèche, Henderson lui répond quelques secondes plus tard. Pienaar se fait, lui, rentrer dans le buffet. Dans cette entame de match, Liverpool transperce sans mal le milieu d’Everton mais se contente de frappes lointaines trop imprécises pour inquiéter Tim Howard. Et quand les Reds se procurent enfin un duel avec le gardien américain, Sterling vendange. Il ne faudra pas attendre bien plus longtemps pour voir Liverpool ouvrir le score (21e). Sur un corner botté par Suárez, Steven Gerrard place un coup de casque imparable au premier poteau (1-0). Comble de malchance, sur la même action, Gareth Barry percute et blesse Romelu Lukaku. Sans leur meilleur buteur, obligé de sortir, le ciel s’assombrit encore un peu plus pour les Toffees. Everton souffre terriblement pendant cette première demi-heure où seule la fébrilité de Kolo Touré offre des motifs d’espoir aux visiteurs. Mais alors que Baines et Mirallas sont tout proche de tromper Mignolet, Everton se fait punir dans la foulée. Daniel Sturridge n’a besoin que de deux minutes pour inscrire un doublé et sans doute plier match. Sterling récupère au milieu de terrain et décale Coutinho. Le petit Brésilien sert parfaitement ce même Sturridge, qui ajuste Howard d’un tir croisé du gauche (33e). L’ex-attaquant de Chelsea profite ensuite d’une longue ouverture de Kolo Touré pour lober Howard depuis l’extérieur de la surface (3-0). Les petits hommes bleus n’ont pas encore totalement abdiqué mais ils se heurtent à une équipe de Liverpool qui attend la mi-temps en gérant tranquillement.
Suárez participe au festin
Sous une pluie battante, les protégés de Roberto Martínez boivent encore un plus la tasse dès le retour des vestiaires (49e). Luis Suárez intercepte une passe de Jagielka dans le rond central pour filer au but. Pour sa 23e réalisation en 18 matchs, le cannibale uruguayen loge la balle dans le petit filet de Tim Howard (4-0). Pendant que ses coéquipiers jettent toutes leurs forces pour tenter de sauver l’honneur, le portier ricain prolonge le cauchemar. Sur un nouveau contre, il fauche Raheem Sterling et provoque un pénalty. Par pitié, Sturridge envoie un missile au-dessus de la barre (54e). Quelques minutes plus tard, la gourmandise de Danny empêchera Coutinho ou Suárez de corser l’addition. Everton espère toujours tromper Simon Mignolet mais sa domination reste stérile. La fin de la rencontre ne donne pas souvent aux supporters d’Everton l’occasion de sourire, ils se contenteront peut-être de Martin Škrtel et de son look de pirate. En plus de ses bras recouverts de tatouages, le défenseur slovaque arbore un bandana sur la tête depuis qu’il s’est ouvert le crâne en Cup. Victor Moses allume le petit filet. Ça y est, M. Atkinson peut mettre fin au supplice.
Par Arnaud Di Stasio