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- Résumé
Liverpool et le Barça font le job, l’Inter se paye Dortmund
Large vainqueur à Genk (1-4), Liverpool s'est enfin imposé à l'extérieur en C1, et prend ses distances avec Salzbourg, battu au terme d'un match dingue par Naples (2-3), leader du groupe E. En tête du groupe F, le Barça a lui souffert à Prague pour venir à bout du Slavia (1-2), et devance l'Inter, qui a pris le meilleur sur le Borussia Dortmund (2-0) et rebat totalement les cartes dans la course à la qualif'.
Genk 1-4 Liverpool
Buts : Odey (87e) pour Genk // Oxlade-Chamberlain (2e et 58e), Mané (77e) et Salah (87e) pour Liverpool
Jürgen Klopp a laissé Henderson et Wijnaldum, ses deux métronomes, sur la banquette ? Pas grave, Alex Oxlade-Chamberlain prend le relais. D’un tir croisé aux 18 mètres, l’Anglais montre d’emblée la voie aux Reds (0-1, 2e), sauvés quelques minutes plus tard par Alisson devant Onuachu (8e). D’un coup de casque puissant, Samatta croit égaliser (26e), mais le Tanzanien emporte tout sur son passage, y compris Milner, et se fait rattraper par la patrouille. Et la lumière fut à la Luminus Arena : décidé à rappeler son existence à la planète football, Oxlade-Chamberlain dégaine un extér’ du droit sublime qui fait mouche avec l’aide de la barre (0-2, 58e). Un modèle de maîtrise, qui en précède un autre, offert lui par le trio Mané-Firmino-Salah, qui signe une superbe action à trois conclue de près par le premier (0-3, 77e). Histoire de ne pas trop se faire distancer par son coéquipier dans la course au Ballon d’or, Salah, incertain avant le match, y va de son petit slalom victorieux (0-4, 87e). La réduction du score en pivot d’Odey n’y changera évidemment rien : les Reds mettent fin à une vilaine série de quatre défaites consécutives en poules en Ligue des champions. Et relèguent Salzbourg à trois points.
Note du match : 15/20, comme le nombre de matchs disputés par Genk en C1 dans son histoire, sans jamais s’imposer. On a les records qu’on peut, hein.
RB Salzbourg 2-3 Naples
Buts : Håland (40e sp et 72e) pour Salzbourg // Mertens (17e et 64e) et Insigne (73e) pour le Napoli
L’Europe n’a pas attendu ce soir pour découvrir le phénomène Erling Braut Håland, déjà dix-huit pions en douze matchs cette saison, et déjà quatre en Ligue des champions. Mais le Norvégien a lui attendu ce soir pour faire la connaissance de Clément Turpin, qui le prive d’entrée – à juste titre – de son dix-neuvième caramel, VAR à l’appui. Le Français ne trouve en revanche rien à redire sur cette chiche sous la barre de Mertens, au terme d’un joli jeu en triangle initié par Malcuit (0-1, 17e). Mais finit par retomber dans ses travers en accordant un péno à Salzbourg, consécutif à une faute du même Malcuit, et transformé par l’inévitable Håland (1-1, 40e). Deux buts seulement dans un match de Salzbourg, voilà qui paraît bien léger. Histoire de soigner les stats, Mertens arme une reprise limpide qui fait mouche, à la réception d’un centre de Malcuit, décidément dans tous les coups, bons comme mauvais (1-2, 64e). Pas du goût d’Håland, qui place un coup de boule gagnant pour remettre les deux équipes à égalité, sur corner (2-2, 72e). Pas le temps de savourer : sur l’engagement, Insigne, à peine entré, convertit un centre de Mertens et chamboule Carlo Ancelotti en guise de remerciement (2-3, 73e). Complètement fou. Complètement Salzbourg : sur les trois matchs disputés par les Autrichiens, vingt pions ont été inscrits.
Note du match : 19/20, comme le nombre de matchs sans défaite de Salzbourg à domicile en Coupe d’Europe avant ce soir.
Slavia Prague 1-2 Barcelone
Buts : Bořil (50e) pour le Slavia // Messi (3e) et Olayinka CSC (57e) pour le Barça
« Nous savons qu’il s’agit d’une équipe avec de grandes capacités athlétiques et qui propose un jeu rapide. Ce sera un match tactique, avec plein de duels entre les joueurs et… » Bla-bla-bla : dès la 3e minute, ce cancre de Lionel Messi interrompt d’un plat du pied gauche la récitation de Clément Lenglet, et sanctionne du même coup une perte de balle du Slavia dans son camp (0-1, 3e). Pas abattus, les Tchèques donnent tout de même raison à l’international français, Zelený et Olayinka poussant tous deux Ter Stegen à la parade en première période (22e, 38e). Toujours aussi attentistes après l’entracte, les Blaugrana finissent par se faire reprendre sur un pointard à bout portant de Bořil (1-1, 50e). La joie des Cousus (les Sešívaní, en VO) ne dure que cinq grosses minutes. Le temps pour Luis Suárez de pousser Olayinka au CSC, sur un coup franc de Messi (1-2, 57e). Bon, en revanche, ce n’est pas encore ce soir que le Pistolero, par deux fois incapable d’attraper le cadre en très bonne position (29e, 70e), ne mettra fin à sa disette en l’extérieur en C1, longue désormais de plus de quatre ans. Ce qui condamne le Barça à serrer les fesses jusqu’au bout, comme sur cette triple occasion tchèque en toute fin de match (87e). C’est fou, ce que ses coéquipiers sont prêts à faire pour donner raison à Clément Lenglet.
Note du match : 20/20, comme le nombre de matchs consécutifs sans marquer à l’extérieur en Ligue des champions pour Luis Suárez, malgré plus de soixante tentatives. Faites gaffe les gars, il va avoir les crocs…
Inter 2-0 Borussia Dortmund
Buts : Lautaro Martínez (22e) et Candreva (88e)
« On ne va pas se mettre à jouer à 11 derrière le ballon à attendre de prendre des baffes. C’est nous qui voulons les donner. » Antonio Conte n’est pas venu à San Siro pour souffrir ? Ça tombe bien, Lautaro Martínez non plus : sur une superbe ouverture de De Vrij, l’Argentin, parti à la limite du hors-jeu, plante son sixième but de la saison, le deuxième dans la coupe aux grandes oreilles (1-0, 22e). Derrière, l’Inter bétonne, Handanovič écœure Sancho (45e) et Brandt (64e), bref l’Inter fait tout le contraire de ce que Conte a annoncé. Pour mieux cueillir Dortmund en contre, tout simplement, à l’image d’Esposito, qui échappe à Hummels et pousse le défenseur allemand à la faute. Mais Martínez, qui choisit de frapper en force, voit son penalty repoussé par Bürki (82e). Partie remise pour les Nerazzurri : sur un nouveau contre, Candreva décide d’y aller seul pour faire le break (2-0, 88e). C’est ce qu’on appelle une victoire à l’italienne. Celle-ci permet à l’Inter de revenir à hauteur du Borussia, et même de le dépasser à la différence de buts. À l’italienne, on vous dit.
Note du match : 6/10, comme la série de matchs sans victoires en C1 à laquelle l’Inter vient de mettre fin.
Par Simon Butel