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- 20e journée
Liverpool double Everton, Oscar délivre Chelsea
Après le Boxing Day, place au New Year Day. Après 2013, place à 2014. Toujours sous la pluie par contre. Sans forcer, Chelsea et Liverpool confirment leur statut, Everton et Newcastle marquent le coup, tandis que Fulham se donne de l’air dans le fond de tableau. Bref, une entrée de plain-pied dans une année 2014 qui annonce une deuxième partie de saison sous très haute tension.
Chelsea toujours dans le coup
Deux petites victoires en 10 matchs, Southampton n’est plus la bonne petite surprise de début de saison. Fatalement, la réception des ultra-réalistes Blues du Mou n’était pas de nature à inverser la tendance. Sans Oscar ni Willian, Mourinho décidait d’offrir une chance conjointe à Mata et Schürrle. En pointe, la tournante pouvait continuer et c’était donc aujourd’hui au tour de Torres de démontrer son inefficacité chronique. Après 120 secondes et un un-contre-un manqué avec Davis, on croit sa mission déjà réussie. Pourtant, à l’heure de jeu, c’est bien ce même Torres qui traîne au bon endroit pour donner l’avantage aux Blues. Avant cela, le dernier rempart des Saints s’était montré fort inspiré devant un Ramires des grands jours. Au bout d’un raid fabuleux où un ultime crochet venait donner suite à un double contact merveilleux, Ramirez venait buter pour la deuxième fois sur le dernier rempart des Saints. Un raid monstrueux de Ramirez qui reflétait assez bien la physionomie d’une première mi-temps où Chelsea ne parvenait à se montrer dangereux que via de trop rares exploits individuels signés Hazard, Ramires ou Torres. Trop esseulé à la création en première mi-temps, Eden Hazard voyait donc d’un bon œil la décision de Mourinho de faire entrer Oscar et Willian pour Mata et Schürrle peu après la reprise. Les deux Brésiliens ne mettront pas longtemps à donner raison au Portugais. Suite à un superbe débordement d’Oscar, Willian se retrouve en position idéale et double l’avantage de Chelsea. Oscar concluant d’ailleurs lui-même, ce qui restera finalement comme un bel après-midi pour les Blues. Une large victoire obtenue grâce à un excellent deuxième acte qui leur permet d’entamer 2014 de la meilleure des façons, toujours à deux petits points de la tête.
Liverpool se déchire
En déplacement à Stoke City, Everton est la meilleure défense à l’extérieur du championnat. La bande emmenée par un Ross Barkley – dont on parle avec insistance du côté de Manchester United depuis plusieurs jours – étincelant depuis plusieurs semaines ne se voyait donc certainement pas perdre des plumes. Pourtant, et moins d’une semaine après la déconvenue contre Sunderland, le 26 décembre, les Toffees doivent se rendre à l’évidence : les lendemains de gueuleton ne leur réussissent pas. Après plusieurs alertes signées Peter Crouch, Assaidi profite de l’embonpoint de saison des hommes de Roberto Martínez pour offrir l’avantage à Stoke. Dans les toutes dernières minutes, Everton égalisera sur penalty par l’entremise de Leighton Baines. Stoke s’installe confortablement dans le ventre mou de la Premier League tandis qu’Everton marque le coup et voit les Reds de Liverpool lui passer devant. Eh oui, dans le même temps, Liverpool retrouvait avec plaisir les joies d’Anfield. Car avec un Suárez muet depuis deux matchs, Liverpool est forcément rentré bredouille de ses duels contre City et Chelsea. Contre Hull, Suárez retrouve son génie. Après s’être vu refuser un but pour hors-jeu, l’avant uruguayen se venge sur coup franc et fait le break pour les Reds. Avant ça, Daniel Agger était, de fait, déjà venu donner l’avantage aux Reds. Sans Sakho, mais avec Cissokho, Liverpool n’a donc pas tergiversé et retrouve le goût de la victoire.
La French Power déçoit
Un duel entre West Bromwich et Newcastle, c’est avant tout l’occasion de voir des Français s’illustrer. Sept au total étaient titulaires. Mais ce qu’il faut surtout retenir de ce duel, c’est la manchette plein pif de Foster sur Jones consécutive à une frappe contrée de Rémy qui valait à elle seule le déplacement à Hawthorns cet après-midi. Hormis ce moment de franche rigolade, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Un bon débordement d’Amalfitano aurait pu permettre à Anelka de commencer l’année comme il l’avait terminée, mais Nico préférait placer au-dessus juste avant de rejoindre les vestiaires. Au retour de ceux-ci, Loïc Rémy rappelle d’une jolie frappe enroulée que la Premier League le transcende, sans pour autant parvenir à trouver l’ouverture. La suite est écrite par Mathieu Debuchy et un tacle à l’anglaise (les deux pieds décollés du sol) « propre » , mais franchement dangereux et donc sanctionné d’un carton rouge. Derrière, Newcastle s’effondre et voit WBA prendre le jeu à son compte. Comme souvent dans ces cas-là, les Magpies finissent par craquer via un penalty transformé par Berahino.
Et qu’est-ce qui se passe en bas?
Fulham et Aston Villa respirent. Les premiers ont profité du derby londonien pour sortir de la zone dangereuse. Pourtant l’ouverture du score de Momo Diamé pour West Ham était de bon augure pour les hommes de Sam Allardyce. L’égalisation de Sidwell cumulée à l’expulsion (la deuxième de la semaine) de Kevin Nolan allait pourtant rapidement refroidir les ardeurs des Hammers. Au final, c’est Berbatov qui vient offrir le grand bol d’air de la victoire à Fulham.
De leur côté, les Villans sont parvenus à prendre la mesure de Sunderland. Dominé en début de rencontre, Aston Villa, qui profitait du retour d’un Christian Benteke toujours stérile, a su se montrer aussi opportuniste que réaliste pour transformer l’énorme boulette de Bardsley en offrande géniale pour Gabriel Agbonlahor.
Crystal Palace et Norwich ne font, eux, pas franchement rêver les observateurs neutres de la Premier League, mais prennent des points. La preuve cet après-midi. Au bout de l’ennui, Bradley Johnson pour Norwich et Pucheon sur penalty pour Crystal offrent un bon point à chacune des deux équipes. C’est déjà ça.
Par Martin Grimberghs