- Angleterre
- Premier League
- 16e journée
- West Ham/Liverpool (2-3)
Liverpool au finish
Longtemps dominé par une bonne équipe de West Ham, Liverpool a fait la différence dans le dernier quart d'heure en marquant deux buts coup sur coup (2-3). Une victoire qui permet aux Reds d'entrer dans la première moitié de tableau.
West Ham – Liverpool : 2-3 Buts : Noble (36e) et Gerrard (43e, csc) pour les Jambons. Johnson (11e), J.Cole (76e) et Collins (79e, csc) pour Liverpool
Mohamed Diamé est le symbole du bon début de saison de West Ham. Arrivé cet été en provenance de Wigan, le milieu de terrain sénégalais s’éclate dans un rôle de box-to-box player qui lui sied à ravir. « Je défends, j’attaque, je peux organiser le jeu, c’est parfait comme poste » , expliquait-il d’ailleurs la semaine dernière sur Sofoot.com. Cet après-midi contre Liverpool, Diamé a une nouvelle fois régalé. À l’initiative de la révolte des Hammers après l’ouverture du score de Johnson, il a muselé le trio Lucas-Allen-Gerrard pendant 73 minutes. Jusqu’à sa sortie sur blessure. Une sortie qui coïncide avec les deux buts des Reds qui s’imposent donc (2-3) et ce, malgré l’absence de Suárez.
Le pressing gagnant des Hammers
Récent vainqueur de Chelsea, West Ham est en confiance, à l’image de Diamé. Sorte de Diaby sénégalais les blessures en moins, l’ancien joueur de Wigan ratisse, distribue, dribble, frappe, et se permet même de tenter et de réussir des gestes fous, comme lorsqu’il ridiculise Lucas d’un coup du sombrero. Une activité énorme qui ne permet pas aux Hammers d’ouvrir le score, la faute notamment à la maladresse et à la lenteur de Cole. Pire, les hommes de Sam Allardyce ont une fâcheuse tendance à défendre très bas, laissant à leurs adversaires de nombreuses possibilités de frappe. Un attentisme payé cash. Servi côté droit par Gerrard, Johnson repique dans l’axe sans la moindre opposition et balance une énorme mine dans la lucarne droite de Jääskeläinen (0-1, 11e). Après un nouveau numéro du latéral droit anglais dans leur surface, les coéquipiers de Kevin Nolan se mettent en mode guerriers. Enfin. Comme à Newcastle et contre Chelsea, l’effet est immédiat. Les crocs acérés, ils effectuent un pressing tout terrain qui leur permet de récupérer de nombreux ballons dans le camp de Liverpool. Bousculés, au bord de l’asphyxie, les Reds craquent à deux reprises. Un penalty transformé par Noble suite à une main d’Allen (1-1, 36e), et un but contre son camp de Gerrard (2-1, 43e) font chavirer Upton Park.
Quand Diamé n’est pas là, les Reds dansent
Arrivée à point nommé, la mi-temps n’a visiblement pas permis à Brendan Rodgers de trouver les solutions tactiques. Le trio Lucas-Allen-Gerrard souffre de plus en plus face au pressing quasi permanent des Londoniens tandis que les ailiers Sterling et Cole ne touchent pas une quille. Mais comme en début de rencontre, les Hammers font l’erreur de reculer. Gerrard peut enfin organiser le jeu offensif de son équipe, qui prend le contrôle de la rencontre. L’absence de Suárez se fait alors cruellement sentir. Sans leur attaquant vedette, auteur de plus de la moitié des buts de son club en championnat, les Reds manquent cruellement de précision dans le dernier geste. Preuve en est cette stat flippante : 16 tirs, 3 cadrés. Mais voilà, à vingt minutes de la fin du match, Diamé, blessé, est contraint de sortir sur une civière. Sans son principal poumon, West Ham va perdre pied. Après un une-deux avec Downing, Sterling sert Cole dont la frappe du gauche trouve le petit filet opposé de Jääskeläinen (2-2,76e). Dans la foulée, Collins, à la lutte avec Shelvey sur un centre de Henderson, inscrit le second csc du jour (2-3, 79e). Malgré l’entrée de Maïga, West Ham ne parvient pas à égaliser. Rodgers peut ranger sa corde et son tabouret. Pour l’instant.
Par Quentin Moynet