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Liverpool-Arsenal, la C1 pour les nuls
Cet après-midi à Anfield, Liverpool reçoit Arsenal pour un duel qui, autrefois sentait bon le duel pour le titre, et qui aujourd’hui plus que jamais, se résume à une course pour la 4e place. Avec cette question : entre les Reds vainqueurs en Carling Cup et les Gunners pétaradants face à Tottenham, qui va être le plus boosté ?
Quand on crève la dalle, la moindre miche de pain prend des allures de festin gargantuesque. Et dans cet esprit, on imagine combien Arsenal envie, jalouse peut-être même, la Carling Cup grattée, arrachée devrait-on dire, par Liverpool dimanche dernier. Et ce pour plein de bonnes raisons. Parce que grosso merdo, les Reds traversaient plus ou moins le même désert sans le moindre trophée depuis 2006 quand les Gunners voient les autres se rendre à la remise des prix depuis 2005 sans jamais être conviés. Parce que surtout, le club de la Mersey a réussi à saisir précisément l’occase que les Londoniens avaient massacrée l’an passé dans la même compétition avec pourtant quasiment les mêmes conditions archi favorables puisque les ouailles d’Arsène Wenger avaient pris Birmingham en finale quand les boys de Kenny Dalglish ont hérité de Cardiff. Peut-être la différence de culture de la victoire entre le club le plus titré d’Angleterre et le pensionnaire de l’Emirates Stadium qui incarne davantage le beau jeu que la gagne, même s’il ne faut pas occulter que le dernier titre de champion d’Arsenal ne remonte qu’à 2004 quand il faut un plumeau pour dépoussiérer le dernier sacre de Liverpool en 1990. Un petit jeu de comparaison assez vain puisque les deux clubs sont désormais logés à la même enseigne actuellement : la lutte pour la quatrième place.
Wenger fou de rageEvidemment, du côté de Liverpool, on compte sur un éventuel effet propulseur de cette victoire en Carling Cup, à l’inverse du coup d’arrêt qu’avait représenté la cagade en finale l’an passé pour Arsenal qui n’avait plus remporté que deux petits matches entre fin février et le terme de la saison. Les Reds, eux, rêvent d’une suite davantage à la bordelaise ou à la marseillaise. Rappelez vous, les deux avaient été boostés par ce trophée, mineur dans l’absolu, majuscule pour la confiance. Alors quoi ? D’un coup d’un seul, par la grâce d’un crochet victorieux par Wembley, les Reds seraient devenus favoris de cette course à la dernière place qualificative pour la prochaine Ligue des champions ? Oui et non. Car Arsenal reste, en terme d’aboutissement collectif, une meilleure équipe que Liverpool. La façon dont les Londoniens ont pris feu face à Tottenham la semaine dernière reste une idée encore abstraite pour l’escouade de King Kenny. Mais cette flamboyance doit autant à un sentiment de révolte qu’à la classe quasi absolue de Robin Van Persie. Or, le Batave sera absent à Anfield, comme Thomas Vermaelen, tous deux touchés dans des circonstances qui rendent Wenger complètement fou: en match amical international. Au point que l’Alsacien regarde les recours possibles pour coller une petite procédure des familles aux fédérations néerlandaises et belges. Sans doute conscient que les deux forfaits « sus évoqués » ressemblent à une jambe de bois à l’heure de se rendre dans le nord de l’Angleterre. Un des chemins qui mènent vers l’Europe. Mais un chemin devenu peut-être beaucoup plus dangereux depuis dimanche dernier…
Par Dave Appadoo