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Lituanie-France (0-1) : Ribéry, Balte de match…

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Lituanie-France (0-1) : Ribéry, Balte de match…

The world is yours ! Dans le premier film Scarface de 1932, un énorme néon clignotait en haut d'un building de Chicago : le monde est à vous ! A Kaunas, ça a clignoté pour Lascarface. A la 67ème. Un éclair du gauche aux 20 mètres et les Bleus s'en sont tiré. Le monde est à eux ? Pas encore, mais il y a du mieux.

Bon, normalement, Peggy aurait dû expédier l’affaire à la 8ème sur un bon décalage de Toulalan. Le gardien a repoussé. Ensuite, il y aura d’autres balles fastoches (Toulalan à la 44ème, Luyindula à la 51ème et Nasri à la 81ème). Si on compte bien, ça faisait 4-0. Mais la France n’est pas l’Allemagne, toujours vorace face à un petit (4-0 sec encore contre le Liechtenstein, hier soir). Voilà, match sérieux des Bleus qui ont pas mal assuré sur un terrain pourri où les appuis et le dosage de ballons primaient avant tout. Sur une pelouse nickel, la France aurait joué beaucoup plus vite et aurait vraiment taillé les Jaunes en pièces (les pièces jaunes ?). Ce qui devrait être le cas mercredi à St Denis : un bon terrain et des Lituaniens forcés de sortir un peu plus de leur coquille vu qu’ils viennent de griller un joker en s’inclinant à Kaunas. C’est cool : on connaît le résultat de mercredi, 4-0.

Bon, le contenu. Intéressant. Déjà, les défenseurs : Evra et Sagna dans le camp adverse quasiment tout le match. Yeah ! Bons appels et bons soutiens, ils ont su étirer au maximum le bloc défensif adverse. Enfin des latéraux qui montent. Evra a été meilleur centreur que Sagna (faut qu’il bosse le Sagnol-bis !). Dans l’axe, c’était OK. Pas trop de boulot because Danilevicius trop seul et puis c’est pas Mc Fadden. Gallas appliqué, sans plus. Un bon point pour Squillacci. Pas vraiment pour sa performance, mais plutôt pour son assurance, sa façon de réclamer le ballon et de faire démarrer le bouzin tout seul du rond central, en premier initiateur du jeu des Bleus. Mexès ne s’y est pas trompé : il fallait voir la tronche de Philippe à la mi-temps des remplaçants à la mi-temps. Mexès n’était plus là… Tragique.

En milieu, Toulalan a été énorme. Pas franchement une révélation. Par moments, il a quasiment joué n° 8, proche des attaquants. Du coup, quand il prenait l’axe, Gourcuff glissait à gauche, en soutien de Ribéry. Là, la paire Diarra-Toulalan, ça voulait vraiment dire quelque chose. Au moins pendant la première heure, quand il fallait étouffer (Diarra, en chien de garde) et relancer (Toul, en aiguilleur). Toulalan a été aussi l’un des rares à user du jeu long : c’est lui qui lance Peggy dans l’axe à la 51ème, pour un duel hélas raté. On se plaignait à juste titre de toujours jouer avec une paire de récupérateurs attentistes et purement défensifs. Là, au moins, il y avait plus de flux électrique entre milieux et attaquants. Passée l’ouverture du score, un seul récupérateur aurait sans doute suffi… Pour le reste, Peggy a fait du bon boulot à droite. Dommage qu’il ait foiré ses deux duels face au gardien. Au plus haut niveau, c’est presque rédhibitoire.

Gourcuff, Ribéry et Henry ont été globalement bons, eux aussi pendant la première heure. Des bonnes combinaisons en jeu ultra court, notamment sur le côté gauche. Un côté gauche parfois encombré par la présence en sus de Gourcuff… et de Evra. Mais, bon ! C’était la Lituanie en face. Et puis une fois de plus, le terrain pourri empêchait les transmissions rapides. La France peut remercier le Ciel d’avoir pécho Francky en 2006 et Yohann en 2008 : leur technique en mouvement, ça aide un max. C’est d’ailleurs sur une combinaison Gourcuff-Ribéry que ce dernier a placé une mine du gauche en pleine lucarne de Karcemarskas. Les trois de devant se sont éteints après le but de Ribéry. Benzéma (64ème) et Nasri (78ème) sont entrés, respectivement aux places de Luyindula et Gourcuff. Entrées correctes pour les deux, sans plus. C’était la Lituanie en face. Comment ? Et les Lituaniens ? Rien. Entre Andorre 1999 et Géorgie 2003. Ils sont meilleurs en basket, non ? Sinon, on regrettera encore les centres ratés (corners, débordements). Qu’ils soient à ras de terre ou aériens, les bons centres sont pourtant l’arme fatale du foot moderne. Le pire, c’est qu’il n’y a souvent personne à la réception : en principe attaquant axial unique, Henry n’est pas assez pointe fixe dans les 16 mètres et musarde encore à gauche. Ça posera problème plus tard, cette absence devant le but. Mais, ça, on l’a déjà dit 10 000 fois.

Récapitulatif : la Serbie vainqueur en Roumanie 3-2 mène la danse de ce Groupe 7 (12 points, 5 matchs). Ensuite, Lituanie (9 points, 5 matchs) et 3ème, la France (7 points, 4 matchs). C’est donc l’info du jour : après l’Autriche, c’est au tour de la Roumanie d’être éliminée (deux déplacements à Paris et à Belgrade, faut pas rêver). Comme la Lituanie se fera taper 4-0 mercredi, tout se jouera donc pour les deux premières places entre la Serbie et la France. Ray Strange est en place jusqu’au mois de novembre. Au moins…

Revivez Lens-Lyon (0-0)

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