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L’Italie va vibrer pour Juventus-Napoli

Eric Maggiori
L’Italie va vibrer pour Juventus-Napoli

Ce soir, à 18h, la Juventus reçoit le Napoli au Juventus Stadium. L’enjeu est simple : les deux équipes sont à égalité, en tête du classement. Le vainqueur sera donc leader de Serie A au terme de cette 8e journée. CQFD.

Le premier contre le premier. Cela faisait longtemps que la Juventus et le Napoli ne s’étaient pas affrontés avec un tel statut partagé. Depuis la fin des années 80, en fait. Car même lors des deux dernières saisons, au moment des confrontations directes, l’une des deux équipes n’était jamais au top. C’était le cas lorsque la Juve est venue prendre une fessée au San Paolo (janvier 2011, 3-0, triplé de Cavani), ou lorsque les Bianconeri ont rendu la monnaie lors du sprint final vers le Scudetto (avril 2012, 3-0, Vučinić, Vidal, Quagliarella). Mais aujourd’hui, pas de différence de forme ou de niveau. La Juve et le Napoli avancent collés-serrés, en regardant de haut tous les autres clubs de Serie A. Leurs statistiques, depuis le début de la saison, sont identiques : six victoires et un nul en championnat. Un 0-0 de chaque côté : à Florence pour la Juve, à Catane pour le Napoli. Et sinon, des similitudes, beaucoup de similitudes. Les deux clubs se sont imposés en patrons lorsqu’il a fallu affronter un gros cador. Naples en a planté trois contre la Lazio, la Juve quatre face à la Roma. Et puis, cette curiosité : depuis l’arrivée sur le banc d’Antonio Conte, la Juve n’a perdu qu’une seule fois. C’était en finale de la Coupe d’Italie, contre Naples. Quant à Naples, si l’on excepte le revers concédé à Eindovhen avec une équipe réserve, la dernière « vraie » défaite a été concédée en finale de Supercoupe d’Italie contre… la Juve. Destins croisés. Le prochain croisement est prévu dans quelques heures.

Alessio déjà sur le banc ?

Et ce croisement est extrêmement attendu, d’un côté comme de l’autre. La Juve n’a pas franchement eu le temps de se reposer, pendant ces deux semaines de trêve. La plupart des joueurs étaient convoqués par leur sélection nationale, et certains ont même eu les premiers rôles lors des qualifications à la Coupe du monde 2014, à l’instar de Pirlo avec la Squadra. Antonio Conte a donc retrouvé ses hommes et peut faire ses comptes. De cette quinzaine dédiée aux sélections nationales, seuls Buffon et Vučinić sont revenus légèrement amoindris. Le portier, blessé, n’a pas joué contre le Danemark, laissant sa place à De Sanctis (le gardien de Naples, justement) tandis que l’attaquant, fiévreux, n’a disputé que quelques minutes lors de la victoire de son Monténégro contre l’Ukraine. Du coup, les deux doutes du coach sont là.

Si Buffon venait à déclarer forfait, c’est Storari qui serait titularisé. Pas forcément une bonne nouvelle pour les superstitieux : la seule fois où la Juve s’est inclinée lors de l’ère Conte, en finale de Coupe d’Italie, c’est Storari qui était dans les cages. Quant à l’attaque, le technicien doit encore assembler les bonnes pièces du puzzle. Matri ? Quagliarella ? Bendtner ? Giovinco ? À l’heure actuelle, Antonio n’a pas encore fait ses choix, même s’il a déjà une petite idée de qui pourrait poser le plus de problèmes, de par ses caractéristiques, à la défense napolitaine (actuellement la meilleure du championnat). Ses choix, le technicien les transmettra désormais à Angelo Alessio, son adjoint, qui a purgé sa suspension et qui remplacera donc Massimo Carrera sur le banc. La Juve n’a pas encore précisé si Alessio sera sur le banc dès ce match contre le Napoli. A priori, et puisque c’est lui qui a assuré la conférence d’avant-match, c’est Carrera qui devrait terminer son intérim par ce match au sommet. Ce serait tout de même sympa de le lui laisser, non ?

Cavani loupe son avion

À Naples, l’ambiance est tendue. Le match contre le grand rival turinois est au centre de toutes les discussions et les tifosi n’ont pas oublié le rocambolesque 3-3 de la saison dernière, lorsque leur équipe s’était fait remonter deux buts au San Paolo. Même le coach, Walter Mazzarri, est sous tension. Il faut dire que lors de ses dernières retrouvailles avec la Juve, en Supercoupe d’Italie, le coach avait été exclu pour contestation, et son équipe ne s’était pas présentée à la remise des médailles, en guise de protestation contre l’arbitrage. L’affaire a fait couler beaucoup d’encre et les semaines qui se sont écoulées depuis n’ont pas vraiment apaisé les tensions. Le Napoli rêve de faire un coup à Turin pour plusieurs raisons. D’une, pour le classement. Une victoire serait synonyme de première place solitaire, un véritable rêve pour les Napolitains. De deux, en s’imposant, Naples briserait deux incroyables séries. Ils seraient les premiers à s’imposer au Juventus Stadium (forteresse imprenable depuis son inauguration) et mettraient fin à la série de 46 matchs sans défaite de la Vieille Dame en Serie A. « La Juve est forte, mais nous aussi, nous avons de sacrés arguments à faire valoir » , a-t-il assuré en conférence de presse.

Mazzarri doit donc bien préparer son coup. Il connaît parfaitement son adversaire du jour et peut se vanter de l’avoir battue quatre fois depuis son arrivée à Naples, dont une fois à Turin. Si l’entraîneur a déjà sa formation-type en tête, il est, depuis jeudi, relativement énervé. Pourquoi ? Parce Cavani, qui est allé se prendre une raclée en Bolivie avec l’Uruguay, a raté sa correspondance et est arrivé à Naples avec cinq heures de retard, ce qui l’a empêché de participer à l’entraînement. Mazzarri a assuré que son joueur était « rentré en très bonne condition physique » même si, au fond, il craint qu’il ne soit pas au top-niveau contre la Juve. Ce qui n’est pas l’avis de tous. « Connaissant sa force physique, je pense que ce ne sera pas un problème pour lui de trouver une motivation pour samedi. Je pense même qu’il aura encore plus envie de prouver quelque chose et de marquer » , assure Nicola Amoruso, attaquant qui a porté pendant trois saisons les couleurs de la Juve, et pendant un an celles du Napoli. De fait, un Cavani au top, au même titre que Hamšík, est essentiel. Le Matador est actuellement meilleur buteur de Serie A et a déjà marqué à six reprises contre la Vieille Dame depuis qu’il a posé les pieds en Italie. Un mec qui n’aime pas les zèbres.

De la Serie B au sommet
Évidemment, pas de big match en Italie sans son lot de polémiques. La première est liée à l’horaire. Le match se dispute à 18h, pas forcément très pratique pour les gens qui travaillent le samedi. « Est-ce que c’est la faute de la Lega Calcio ? Mais quelle Lega ? Celle qui n’est pas guidée par un président qui ne préside pas et qui pense uniquement à récupérer l’argent des droits télévisés ? C’est une honte de jouer un tel match à cette heure-là » , s’insurge Roberto Renga, éditorialiste du Messaggero. Plus que l’horaire en lui-même, certains reprochent à la Lega, lors du tirage au sort du calendrier, de ne pas avoir pensé à programmer ce match à un moment plus favorable aux deux équipes. « Un match aussi important, ce n’est pas normal qu’il se dispute après la semaine de trêve » , assure Gianni Balzarini, journaliste de terrain à Mediaset.

Polémiques, encore, avec la nomination de M. Damato pour arbitrer la rencontre. C’est justement lui qui avait arbitré la dernière victoire napolitaine en terre turinoise, avec une expulsion d’Amauri qui avait rendu dingue le camp bianconero. Mais le Napoli n’a pas franchement un très bon souvenir de lui non plus. Pendant près d’un an, en 2010, Damato n’a pas eu le droit d’arbitrer les Partenopei après avoir plombé, par des décisions très douteuses (dont une folle expulsion de Maggio), une confrontation entre l’Udinese et Naples, terminée 3-1 pour les Frioulans. Enfin, une curiosité qui, au moins, n’est pas une polémique. Il y a six ans, lors de la saison 2006-07, le Napoli et la Juventus s’étaient battus tout au long de l’année pour la première place… de Serie B. Six ans plus tard, les voilà prêts à s’affronter pour le leadership de la première division. Un message d’espoir pour les promus.

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