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- Italie-Chine (2-0)
L’Italie sort la Chine
Plus sérieuse et plus réaliste, l'Italie a su profiter de ses temps forts et gérer ses temps faibles pour éliminer une Chine volontaire, mais trop naïve grâce à deux buts inscrits au début de chaque mi-temps. Direction les quarts de finale contre les Pays-Bas ou le Japon, pour les Azzurre.
Italie 2-0 Chine
Buts : Giacinti (15e) et Galli (49e)
Certains en font un principe d’éducation, et n’acceptent pas le moindre écart à ce niveau-là : la ponctualité, c’est dans de nombreux cas primordial. Et dans le football, arriver en retard peut parfois mettre à mal n’importe quel plan. Opposée à l’Italie en huitièmes de finale de Coupe du monde en ce jeudi après-midi, la Chine en a fait l’amère expérience. À la bourre lors des débuts de chaque période, les Roses d’acier ont laissé les Azzurre marquer lors de ces deux périodes de match importantissimes et sont éliminées alors qu’elles ont proposé de belles choses sur plusieurs séquences. Mais comment s’en étonner, puisqu’on parle du cinquième pays le moins ponctuel du monde (selon une étude datant de 2015) ?
Le show Giacinti, la réaction chinoise
En quinze minutes chrono, l’Italie fait tourner en bourrique les Chinoises. La possession, le but refusé pour hors-jeu, la frappe de peu à côté, l’ouverture du score cette fois officialisée… Tout y passe. Dans ce début un peu foufou, une femme prend la lumière : Giacinti, auteure de toutes les actions du premier quart d’heure et de sa première réalisation dans un Mondial. Et puis, plus rien – ou presque – côté transalpin.
La domination change totalement de camp, et l’adversaire prend confiance. Il faut dire que le réveil des Roses d’acier, qui survient à partir de la 25e minute, est assez soudain. Tour à tour, les deux Wang et Liu visent en effet l’égalisation. Mais Guagni ou Giuliani sortent le grand jeu, et le poteau se charge de sauver la portière lorsqu’elle est battue sur un coup de pied arrêté. À l’autre bout du terrain, Peng fait aussi le taf pour conserver l’espoir de qualification devant Bergamaschi. N’empêche que la pause intervient au bon moment, pour les Azzurre.
Le suspense ? On oublie
Au retour des vestiaires, la possession de balle de la Chine dépasse les 60% et le nombre de tirs cadrés est le même que celui de l’Italie (trois). Mais voilà : les Azzurre ont réussi à prendre les devants parce qu’elles se montrent plus efficaces, et le prouvent de nouveau en tout début de seconde mi-temps. Entrée à la place de Girelli à la fin du premier acte, Galli double la mise d’une frappe croisée aux vingt mètres. Le réalisme à l’italienne, quelle histoire…
Dégoûtées, les Roses d’acier semblent alors lâcher l’affaire et sont tout près d’offrir un penalty que l’arbitre refuse finalement après utilisation de la VAR. Mais repartent finalement de plus belle, avec un gros pressing et une tentative de Wang toujours stoppée par Giuliani. C’est ensuite Linari qui garde en vie le clean-sheet de son pays, et empêche celui de Li de faire renaître le suspense malgré un ultime sauvetage de Peng. Les Italiennes sont qualifiées et défieront les Pays-Bas ou le Japon, les Chinoises rentrent chez elles. Parce que retard ne rime finalement pas si bien que ça avec retard.
Italie (4-3-1-2) : Giuliani – Guagni, Gama, Linari, Bartoli – Giugliano, Bergamaschi (Mauro, 63e), Cernoia – Girelli (Galli, 40e) – Giacinti, Bonansea (Rosucci, 71e). Sélectionneuse : Bertolini.
Chine (4-4-2) : Peng – Liu, Lin, Wu, Han – Gu, Y. Wang (Yao, 61e), Zhang, S. Wang (Song, 60e) – Li (Yang, 46e), Gu. Sélectionneur : Xiuquan.
Résultats et classements de la Coupe du mondePar Florian Cadu