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- 5e journée
- Bulgarie/Italie (2-2)
L’Italie sauve un point en Bulgarie
Au terme d'une rencontre très décousue, l'Italie arrache le match nul en Bulgarie (2-2). La Nazionale s'en sort grâce à une réalisation de son nouvel international italo-brésilien Eder.
Bulgarie 2-2 Italie
Buts : Popov (11e), Mitsanski (17e) pour la Bulgarie / Minev CSC (4e), Eder (83e) pour l’Italie
La polémique née du forfait de Claudio Marchisio a fait passer au second plan celle au sujet des sélections des Italo-Brésiliens et Argentins, Eder et Vázquez. Mais à la fin, seule la vérité du terrain compte, et l’attaquant de la Sampdoria s’est chargé de le rappeler à tout le monde. Entré à l’heure de jeu, il a longtemps semblé impuissant, comme l’ensemble de ses partenaires. Sans idée, la Nazionale se préparait déjà à la défaite face à une Bulgarie qui avait vaillamment renversé la situation en première période. C’était sans compter sur Eder, auteur d’une magnifique réalisation pour éviter la défaite à sa (nouvelle) patrie. Un petit point important pour les Italiens, qui laissent toutefois filer la Croatie, victorieuse de la Norvège 5-1, en tête du groupe.
La sauce Popov
Il ne fallait pas arriver en retard au Stade national Vassil-Levski de Sofia. À peine quelques secondes de jeu, et Ciro Immobile se retrouve seul devant le gardien bulgare sur une belle ouverture de Bonucci. Qu’importe si l’attaquant du Borussia Dortmund voit sa tentative détournée par Mihaylov, l’échéance ne fait qu’être repoussée. L’Italie prend effectivement le match par le bon bout et ne met pas bien longtemps pour faire la différence. Sur un bon décalage d’Antonelli, Bertolacci centre fort devant le but où Minev est contraint de marquer contre son camp, sous la pression de Zaza. Antonio Conte se dit sans doute que ses hommes ont compris sa philosophie.
Candreva est d’ailleurs proche de doubler la mise sur coup franc. Sauf que, si la Nazionale s’appuyait autrefois sur une défense de fer, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Popov profite ainsi d’une interception manquée de Bonucci pour égaliser d’une jolie frappe à l’entrée de la surface. Très inspiré, le milieu du Kuban Krasnodar transcende la Bulgarie quelques minutes plus tard. Il est effectivement au départ d’un contre assassin, conclu de la tête par l’intrus lexical Micanski. La Bulgarie a renversé la vapeur en moins de sept minutes. De quoi rendre fou un Conte déjà sur les nerfs. Un incroyable manqué d’Immobile et une barre du même Popov, sur coup franc, ne sont pas pour faire retomber la pression du sélectionneur italien avant la pause.
La première et pas la der
Au retour des vestiaires, la Nazionale ne trouve d’ailleurs pas les solutions pour revenir. Si elle s’était montrée tout aussi friable défensivement que conquérante offensivement en première période, ce n’est plus le cas. La Bulgarie gère assez sereinement son maigre avantage. Il faut ainsi attendre l’heure de jeu pour voir Verratti se montrer dangereux à la récupération d’un corner repoussé de Candreva. L’entrée en jeu d’Eder, pour sa première sélection, ne change pas vraiment la physionomie de la rencontre non plus. Ni la bonne volonté d’Immobile, qui ne parvient toujours pas à trouver l’ouverture.
Signe des difficultés des Azzurri, Verratti, titularisé en l’absence de Pirlo et De Rossi, ne parvient pas à créer la moindre différence face aux solides milieux bulgares. Le sélectionneur bulgare Ivaylo Petev se permet même un petit troll avec l’entrée d’une vieille connaissance des Italiens, Valeri Bojinov, qui évolue aujourd’hui en Serie B à la Ternana. Conte répond avec l’insertion de Gabbiadini à la place d’Antonelli pour un passage en 3-4-3. Mais c’est finalement d’Eder que vient la lumière. L’attaquant de la Sampdoria envoie une sublime frappe dans le petit filet de Mihaylov à cinq minutes du terme. Gabbiadini aura une occasion en or de donner l’avantage dans la foulée, mais il ne trouvera pas le cadre. L’Italie devra se contenter du nul pour cette fois.
Par Eric Marinelli