- Euro 2012
- Finale
- Espagne/Italie (4-0)
- Notes
L’Italie sans défense
Très vite menée au score, l'équipe d'Italie a sombré dans tous les secteurs de jeu, notamment en défense où le socle Juventini s'est effrité beaucoup trop vite...
Buffon (3,5) : La solitude (de solus « seul » ) est l’état, ponctuel ou durable, d’un individu seul qui n’est engagé dans aucun rapport avec autrui. La solitude n’a pas le même sens selon qu’elle est choisie ou bien subie. Ainsi, l’état d’isolement ou d’éloignement vis-à-vis d’autrui peut avoir des effets bénéfiques sur l’individu, mais aussi néfastes. Pour l’aspect négatif, en psychologie, la solitude est décrite comme une souffrance sociale, un mécanisme psychologique alertant un individu d’un isolement non-désiré et le motivant à chercher une connexion sociale. Vous l’aurez compris, Jean-Louis a passé une soirée difficile. Il n’a pas dû en prendre souvent, quatre dans la gueule de cette manière.
Abate (4) : Ignazio avait les clés de la finale entre ses crampons puisqu’il avait la charge de se coltiner Andrès Iniesta, le X-Factor espagnol. Avec sa tête de pizzaïolo de la RN7, le Milanais n’a pas réussi à enrayer la machine espagnole. Pis, il a dû faire avec le monstre Jordi Alba et, comme tous ses collègues sur la pelouse, n’a pas su quoi faire pour stopper le futur Barcelonais. Plutôt que de se prendre la tête avec ce problème, Abate a décidé de s’en foutre. Comme sur le second but…
Barzagli/Bonucci (3) : Quand on se fait bouffer par un mec qui s’appelle Jordi, sur un appel plein axe lancé depuis l’autre camp, ça devient vraiment délicat d’avoir la moyenne. Même à deux. L’axe italien, pourtant solide depuis le début de l’Euro, a pris l’eau en première mi-temps et n’a guère rassuré en seconde. Dépassés sur chaque accélération des Ibères, les deux compères de la Juventus ont sombré, commettant tous les artefacts de la dégueulasserie défensive. En vain. Barzagli va retrouver Turin, son club, sa Fiat. Bonucci, lui, fera de même, mais en passant par la case prison.
Chiellini (2) : Pris de vitesse par Fàbregas sur l’ouverture du score, complètement dépassé sur chaque accélération espagnole, l’homme au plus long nez de l’Euro a feint la blessure pour mettre fin à son cauchemar et garder le peu d’amour propre qu’il lui restait.
Balzaretti (4,5) : Entré à froid suite à la blessure de Chiellini, le Sicilien a très vite pris ses marques sur le côté gauche au point d’être le meilleur défenseur italien de la soirée. Malheureusement pour lui, il n’a pas réussi à colmater les brèches. Cela étant dit, belle coupe de cheveux.
De Rossi (4) : Le gladiateur romain avait commencé son euro en défense centrale, il l’a terminé les callipyges rouges, fessé par un milieu espagnol trop solide pour sa seule ganache. Moins en vue qu’en quart de finale ou en demie, le milieu de terrain de la Roma aura beaucoup couru dans le vide et perdu quelques ballons chauds (comme sur le troisième but). Dans ces moments-là, les kilomètres engloutis et la rage ne suffisent plus.
Marchisio (3) : À la base, Claude devait contenir son côté pour ne pas laisser Jordi Alba taquiner Abate. On l’a tous très bien vu, ce plan a foiré. Et très vite.
Pirlo (5,75) : Andrea avait évoqué le Ballon d’Or dans la semaine. Andrea s’était offert une seconde jeunesse durant cet Euro. Andrea n’avait plus perdu un match officiel depuis l’hiver 2010. En 90 minutes, Pirlo est redevenu lui-même : un joueur de football de 33 piges formé comme numéro dix avant de reculer devant une défense qui a pris quatre buts dans une finale. La réalité, Andrea, la triste réalité. Mais qu’il est beau, bordel !
Montolivo (5) : Sorti cruellement avant l’heure de jeu, Richard avait pourtant été intéressant dans le jeu offensif des siens. Par ses frappes ou ses passes dans le dos de la défense espagnole, il était l’un des seuls à déstabiliser le bloc adverse. C’est sans doute là, son erreur. Le con, il était en train de jouer au football…
Cassano (3) : Un accident vasculaire cérébral (AVC), anciennement accident cérébro-vasculaire (ACV) et parfois appelé attaque cérébrale, est un déficit neurologique soudain d’origine vasculaire causé par un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau. Le terme « accident » est utilisé pour souligner l’aspect soudain voire brutal d’apparition des symptômes, bien qu’en fait ce soit effectivement une maladie, ses causes étant de nature interne. Antonio ne s’arrête pas là, il souffre également d’une malformation cardiaque. Six mois plus tard, il a tenté de faire illusion en finale de l’Euro. La médecine est tout, sauf aléatoire.
Balotelli (3,5) : On s’est dit que Super Mario pouvait nous sortir un gros match de football. Très vite, on a compris qu’il n’était pas dedans. Alors, on s’est dit que Super Mario pouvait nous sortir un gros match de hooligan. Très vite, on a compris que Sergio Ramos n’avait pas envie de finir sa soirée en GAV. On s’est finalement dit que Super Mario pouvait faire un finaliste dégueulasse. Très vite, on a compris qu’il préférait rentrer aux vestiaires plutôt que de voir les Espagnols se palucher devant lui. Jamais là où on l’attendait. Si même Balotelli se met à surprendre son monde…
Di Natale (4) : Entré à la mi-temps à la place de Cassano, l’attaquant de l’Udinese s’est procuré les deux meilleures occases italiennes. Sa tête passe de peu au-dessus et sa frappe est trop sur Casillas. À part ça, le trentenaire n’a pas existé.
Thiago Motta (3) : Comme le nombre de minutes passées sur la pelouse. Une accélération = un claquage. On le reverra en Ligue 1 prendre son jaune sur Joël Sami.
Par Mathieu Faure