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L’Italie, reine de bêtes noires du Portugal

Par William Pereira
L’Italie, reine de bêtes noires du Portugal

Ce soir, à Carouge, le Portugal tentera de remporter face à l'Italie une victoire de prestige. La mission s'annonce compliquée. Les Portugais ne gagnent plus face aux Italiens depuis 1976. De fait, la Squadra est la plus grande bête noire de la Selecção. Et pourtant, il y en a bien d'autres...

18 juin 1925. Le Portugal reçoit l’Italie à Lisbonne à l’occasion d’un match amical et l’emporte sur le plus petit des scores. 90 ans plus tard, la Selecção ne compte que deux succès supplémentaires face à la Squadra, pour 23 confrontations au total. C’est dur. Très dur. Si la Grèce et la France sont souvent désignées comme étant les bêtes noires des Lusitaniens de par les douloureuses défaites qu’elles leur ont infligées, l’Italie est, mathématiquement, le pire adversaire possible pour Cristiano Ronaldo et sa bande de potes. La dernière fois que le Portugal a pris le dessus sur la Botte, Ricardo Carvalho n’était pas né. Il n’était même pas dans le ventre de sa mère. Pour rappel, le natif d’Amarante a soufflé sa 37e bougie le 18 mai dernier. Il est né en 1978, soit deux ans après le dernier miracle. Encore à Lisbonne, encore en match amical. Pour donner un peu plus d’espoir aux hommes de Fernando Santos, leurs prédécesseurs ont tous été incapables de vaincre la bête hors de leurs terres. Au total, ce sont 51 buts encaissés pour seulement 21 inscrits, soit 2,5 pions pris par confrontation pour même pas un marqué. Bref, il faudra une performance inédite à la Selecção pour mettre un terme à cette malédiction à Genève, trois jours après avoir remporté son premier succès sur le sol de la redoutable sélection arménienne.

Beaucoup de bêtes noires…

Pourquoi l’Italie ? À y regarder de plus près, la réponse est évidente. D’un côté, une équipe habituée aux vendanges, et de l’autre, une formation capable de défendre contre n’importe quelle attaque et de tuer un match sur une frappe. Le jeu italien est la faiblesse du jeu portugais, comme le ciseau découpe la feuille ou comme un Pikachu zigouille un Roucool. Et puis de toute façon, hors tactique, la Nazionale a quasiment toujours eu des joueurs intrinsèquement supérieurs aux Portugais. En outre, le rapport de force n’est pas prêt de s’inverser, tant pis. Il faudra faire avec et prier pour que le sort épargne le Portugal d’une confrontation perdue d’avance en compétition officielle. De même avec la France, la Grèce, l’Allemagne, le Brésil et un peu l’Espagne aussi… La vérité, c’est qu’à part l’Angleterre et les Pays-Bas, les Portugais sont incapables de battre régulièrement de grandes nations du football.

Dès que le niveau s’élève un peu trop, et quelle que soit la génération, la Selecção finit par échouer. Il n’y a qu’en 1966, à l’époque d’Eusébio et compagnie, que l’équipe semblait pouvoir marcher sur n’importe qui. Pas de bol, le Mondial se jouait en Angleterre cette année-là, et on ne bat pas l’Angleterre devant sa Majesté. Même en 2006, avec Figo, Deco et Cristiano, on avait du mal à imaginer le Portugal aller au bout. C’est là un énorme paradoxe, car au lendemain du Portugal-France de la Coupe du monde, beaucoup en sont venus à la conclusion que le Portugal était la meilleure équipe ce soir-là et peut-être même du tournoi. Pourtant, c’est bien la France qui est partie défier l’Italie en finale et personne n’en était étonné. On peut parler de penalty polémique autant qu’on veut, les hommes de Scolari ont ce jour-là perdu la partie tout seuls, en ratant, ratant, ratant… Comme d’habitude.

Lose et cercle vicieux

Il y a quelques jours, les U20 du Portugal affrontaient le Brésil en quarts de finale de la Coupe du monde de la catégorie. Avant la rencontre, les Portugais avaient remporté tous leurs matchs, encaissé seulement deux buts et n’avaient disputé aucune prolongation. Ils avaient tout pour battre un Brésil fatigué des 120 minutes et de la séance de tirs au but du 8e de finale contre l’Uruguay. A priori, les coéquipiers du désormais ex-Lillois Rony Lopes disposaient de toutes les cartes en mains pour disposer de la Canarinha. Dans le jeu, il n’y a jamais eu photo. Les jeunes Lusos ont toujours joué un ton au-dessus de leur rival, mais se sont quand même arrangés pour rater des frappes à trois mètres des cages.

Résultat, le Brésil s’est une nouvelle fois imposé au terme d’une séance de tirs au but lamentable, que les Portugais auraient difficilement pu foirer plus. Symbolique. Même à 9m50, sans autre obstacle que le goal, le Portugal a du mal à marquer quand la pression monte. Pourtant, le pays a connu d’excellents finisseurs (Pauleta et CR7 pour les derniers)… C’est comme si les défaites passées pesaient de plus en plus sur le mental de cette sélection. Comme si, plus l’équipe perdait de matchs importants, plus elle s’éloignait de la victoire dans ces mêmes rencontres, car elle finit par ne plus y croire. Un succès contre l’Italie en amical peut, à ce titre, valoir bien plus que quelques points qui donneront à cette nation un classement FIFA qui ne reflète en rien son poids dans l’histoire de ce sport.

Par William Pereira

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