- Euro 2020
- Gr. A
- Turquie-Italie (0-3)
L’Italie embroche la Turquie
Volontaire, mais maladroite dans le premier acte, l'Italie a aiguisé ses lames en seconde période, pour taillader trois fois une défense turque finalement impuissante (3-0). De quoi lancer idéalement l'Euro 2020 de la Nazionale.
Turquie 0-3 Italie
Buts : Demiral CSC (53e) , Immobile (66e), Insigne (79e) pour l’Italie
Ce vendredi soir, l’Italie aura donc dansé une valse à deux temps. D’abord, une sarabande enlevée, mais crispante, où l’on s’emmêle les pinceaux quand se pointe le refrain tant attendu. Puis une java heureuse, en communion avec le rythme emballant d’une seconde période qu’elle aura largement dominée. À la fin du bal, Roberto Mancini peut souffler : ses poulains ont corrigé une équipe de Turquie sans idée ni allant, pour leur entrée dans la compétition.
Promesses et proies
Ce vendredi soir, Rome frissonne. Du plaisir de communier à 18 000 têtes pour une idée, une équipe, un objectif, que l’Italie aborde vêtue d’un blanc immaculé. Ça tombe bien, la Nazionale a la dalle de vaincre et croque d’entrée dans une Turquie minimaliste, amollie par l’enjeu et le pressing azzurro. L’Italie s’avance alors haut et fort, portée par l’agressivité de son trio offensif et de la doublette Locatelli-Barella dans l’entrejeu. La Squadra Azzurra a dès lors sa proie en ligne de mire, mais ses promesses de spectacle sont souvent tuées dans l’œuf par sa maladresse dans les derniers mètres. Insigne en fait une illustration édifiante, en envoyant son tir enveloppé dans les tribunes, après un une-deux malin avec Berardi. Finalement, c’est encore Giorgio Chiellini, 36 piges au compteur, qui enfile le costard de patron des siens : impeccable dans les duels, audacieux dans la relance, le Juventino oblige également Çakır à s’employer sur corner, en claquant une tête qui filait pleine lucarne. Rome est aussi à deux doigts de s’embraser avant la pause, quand un centre de Spinazzola est contré par une main de Çelik. Un coup pour rien : l’arbitre ne bronche pas, quitte à se faire pourrir par le public de l’Olimpico.
Le naufrage turc
Pas grave. L’Italie s’entête, et se met à passer les plats de plus en plus vite dans l’entrejeu. Peu après la pause, Barella sonne l’heure de passer à table, en lançant Berardi sur la gauche. L’ailier de Sassuolo y va de son crochet intérieur, centre en force, et Demiral, sous pression, envoie le ballon dans ses propres filets. La Turquie ne s’en remettra jamais et continue de subir, paralysée par ses insuffisances offensives. Berardi, pas fou, choisit d’appuyer là où ça fait mal et centre pour Spinazzola, dont le tir enchaîné est repoussé par Çakir. Immobile, à l’affût, a tout vu avant tout le monde, et conclut de près d’un plat du pied sécurité. Cette fois-ci, les gars de Şenol Güneş sont cuits à point. Çakir banane une relance évidente, qui finit dans les pieds d’Immobile, dont la passe enchaînée met Insigne sur orbite. Lancé sur son plat du pied droit, l’ailier du Napoli sait ce qu’il va faire : sa spéciale frappe enroulée, qui enfonce une fois pour toutes les Turcs. Un scénario parfait pour la Nazionale, lancée avec l’art et la manière dans son Euro 2021.
Turquie (4-1-1-1) : Cakir – Celik, Demiral, Söyüncü, Meras – Yokuslu (Kahveci, 65e) – Karaman (Dervisoglu, 76e), Tufan (Ayhan, 64e), Yazıcı(Under, 45e), Çalhanoğlu – Burak Yılmaz. Sélectionneur : Şenol Güneş.
Italie (4-3-3) :Donnarumma – Florenzi (Di Lorenzi, 45e), Bonucci, Chiellini, Spinazzola – Barella, Jorginho, Locatelli (Cristante, 74e) – Berardi, Immobile, Insigne. Sélectionneur : Roberto Mancini.
Résultats et classements de l’Euro 2020Par Adrien Candau