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- Italie-Belgique (2-1)
L’Italie cuisine la Belgique
La Nazionale a bouffé la Belgique pendant une heure de jeu, avant de manquer d'avaler de travers en fin de match. Les Diables rouges se seront néanmoins mis à table trop tard, et c'est bien l'Italie qui finit 3e de cette seconde édition de Ligue des nations (2-1).
Italie 2-1 Belgique
Buts : Barella (47e), Berardi (65e, sp) pour l’Italie // De Ketelaer (86e) pour la Belgique
Qu’elle gagne ou qu’elle perde, il faut croire que cette Italie-là ne sait décidément plus s’ennuyer. Tout le monde court dans le même sens. À l’arrière, on crie en avant. À l’avant, on crie à l’arrière, une fois le cuir perdu. Moralité ? Si le bloc azzurro n’est pas impénétrable, il est bien souvent implacable. La Belgique aura fricassé pendant une heure de jeu dans la poêle italienne, avant d’enfin se rebeller. Trop tard, cependant, pour ne pas passer à la casserole. Globalement supérieure, c’est bien l’Italie qui monte sur le podium de cette Ligue des nations.
Chiesa intenable, Courtois impassable
Le plaisir, ça se partage. Des deux côtés, les coachs ont décidé de faire tourner, afin qu’à peu près tout le monde puisse croquer sa part dans ce dernier morceau de Ligue des nations. Pas une mauvaise idée. L’Italie croque tout de suite son bout de gras, en appliquant sa recette habituelle : un pressing asphyxiant, un jeu de percussion ambiancé au milieu par Pellegrini et Locatelli, le tout rehaussé par les courses de Chiesa et Berardi. Classique, mais efficace : les ailiers azzurri mettent Courtois en danger à plusieurs reprises, mais le dernier rempart belge tient parfaitement son créneau. À la réception d’une superbe ouverture, Chiesa, une fois de plus intenable ce dimanche, pense bien trouver la faille avant la pause. Mais sa frappe enchaînée est encore détournée par le grand albatros du Real Madrid. En face, la Belgique souffre et mord seulement par intermittence, alors que Saelemaekers, servi par Batshuayi, trouve la barre de Donnarumma d’un tir enroulé.
C’est sexy, c’est l’Italie
Dominatrice, la Nazionale ne change rien dans le second acte, et ce qui devait arriver arriva : à la retombée d’un corner, Barella botte une volée rasante qui ne laisse aucune chance à Courtois. Superbe, comme le collectif italien, deux classes au-dessus techniquement de Diables rouges franchement largués. Batshuayi, d’un énorme cachou dans un angle fermé, est pourtant à un rien d’égaliser, mais sa frappe vient s’écraser sur le montant adverse. Un tournant malheureux, qui laisse la Belgique désarmée. Quelques minutes plus tard, Chiesa balade Castagne et se dégote un penalty plutôt généreux, que Berardi transforme dans la foulée.
De quoi zigouiller une bonne fois pour toute le suspense restant ? Niet. Les gars de Martínez retrouvent des tripes et des jambes, mais la Belgique, maraboutée, va une fois de plus toucher du bois par Carrasco. C’est finalement De Ketelaer qui va rebooster le moral du onze du Plat Pays. Lancé par une longue passe à la main de Courtois, le wonderkid de Bruges peut ajuster Donnarumma de près. Une réaction d’orgueil trop tardive. L’Italie s’impose avec la manière et finit fort joliment 3e de cette seconde édition de la Ligue des nations.
Italie (4-3-3) : Donnarumma – Di Lorenzo, Acerbi, Bastoni, Emerson – Barella (Cristante, 70e), Locatelli, Pellegrini (Jorginho, 71e) – Chiesa, Raspadori (Kean, 66e), Chiesa. Sélectionneur : Roberto Mancini.
Belgique (3-4-2-1) : Courtois – Alderweireld, Denayer, Vertonghen – Saelemaekers (De Ketelaere, 59e), Witsel, Tielemans (De Bruyne, 59e), Castagne – Vanaken, Carrasco (Trossard, 87e) – Batshuayi. Sélectionneur : Roberto Martínez.
Par Adrien Candau