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Lionel Messi, un freak à Miami

Par Nicolas Kssis-Martov
4 minutes

Lionel Messi va rejoindre l’Inter Miami en MLS. Signe que dans la grande bataille pour piquer au Veux Continent le monopole du foot, le nouveau monde compte concurrencer les pays du Golfe. À chacun ses attirails...

Lionel Messi, un freak à Miami

Après son expérience tiède au PSG, Lionel Messi était annoncé, y compris par son père qui gère d’habitude ses affaires, de retour au bercail à Barcelone. D’autres esprits le voyaient suivre les pas de Ronaldo ou Benzema vers l’Arabie saoudite, pays dont il est déjà un ambassadeur fort bien rémunéré. Mais non : « J’ai pris la décision d’aller à Miami. Ce n’est pas encore fait à 100 %, mais on a décidé de continuer là-bas », a tranché La Pulga dans une interview accordée à Sport et au Mundo Deportivo, L’option Barcelone, elle, a été écartée parce que le produit de la Masia ne voulait pas demander d’autres sacrifices à son club de cœur : « J’avais des offres européennes, mais la seule équipe européenne que je voulais était le Barça. J’ai entendu dire que Barcelone devait vendre des joueurs ou baisser les salaires des joueurs, et la vérité est que je ne voulais pas passer par là. » Il sera possible de discuter à l’infini sur les motivations qui ont donc conduit le génie argentin à finalement jeter son dévolu sur Miami.

Sur les traces de Pelé

Sur le plan sportif – oui, nous avons le droit de rester un peu sentimental –, le champion du monde argentin a peut-être l’envie de marquer, voire bénir, de son empreinte l’histoire, assez jeune, du soccer aux USA. Prendre le relais d’un Pelé en jouant un rôle décisif et légendaire dans la construction d’un grand championnat hors d’Europe, qui plus est pour le coup sans la concurrence de qui que ce soit, puisque ses potentiels rivaux sont partis pour leur part vers l’est. La pression familiale a pesé forcément, et notamment de la part de son épouse qui doit sûrement préférer ce cadre de vie, dans une ville très hispanophone (où le couple possède déjà une maison), à un pays du Golfe plus incertain en matière d’acclimatation culturelle. Enfin qui sait, peut-être qu’il ne désirait pas se retrouver autour d’éventuelles polémiques ou débats sur la dévalorisation de sa stature en s’exilant vers Riyad. Un autre ex-Parisien, David Beckham, a dû trouver aussi les mots, et certainement quelques arguments financiers…

« Si c’était une question d’argent, je serais allé en Arabie saoudite ou ailleurs. »

Léo Messi

« Si c’était une question d’argent, je serais allé en Arabie saoudite ou ailleurs. » L’intéressé a beau balayer la théorie d’une surenchère américaine, un fait ne souffre aucune contestation. Cette fois, la franchise de Floride et l’ensemble de la MLS, sans être forcément en capacité de se hisser exactement au niveau des clubs-États gavés de pétrodollars (Al Hilal aurait promis jusqu’à 500 millions d’euros), ont su apporter des garanties économiques plutôt satisfaisantes pour rafler l’ex-attaquant parisien. Ce dernier touchera environ 50 millions de dollars (environ 47 millions d’euros) par année de contrat. Sans que ce soit officiellement acté, il pourrait profiter dans son contrat de la même opportunité que David Beckham en son temps, du droit de lancer une nouvelle franchise contre une somme assez réduite (25 millions de dollars pour l’Anglais, lorsqu’un club de MLS peut valoir jusqu’à 500 millions). Il faut songer à sa reconversion… Dernier point, son sponsor Adidas céderait un pourcentage sur la vente des maillots, tandis qu’Apple TV, diffuseur de la MLS, en ferait de même pour les bénéfices engendrés par les nouveaux abonnements. Des sommes aléatoires, mais qui pourraient se révéler non négligeables.

Un nouvel ambassadeur en Amérique

L’enjeu s’avère de taille pour la MLS qui se doit de franchir un seuil dans ce nouveau champ de bataille d’un football en pleine métamorphose culturelle et économique. Le septuple Ballon d’or, souvent présenté comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire, constitue un formidable produit d’appel (un latino, ce qui n’est pas neutre pour le marché intérieur) et une éventuelle source de revenus, sans parler de son poids médiatique, y compris sur les réseaux sociaux. Il doit permettre à la MLS de monter en gamme (davantage qu’avec l’attaquant français Corentin Jean par exemple), alors que le soccer doit affronter la puissance des sports déjà installés tels le football américain ou le basket. Une nécessité impérieuse avec la Coupe du monde en 2026 qui se tient partiellement aux États-Unis.

Le monde du football est en train de devenir multipolaire, et le centre de gravité qu’est l’Europe voit surgir de petits aimants sportifs et capitalistes qui veulent perturber son monopole. L’Amérique du Nord montre ses dents et sort donc l’artillerie du dollar et les divers attraits d’une grande puissance occidentale. Quand Zlatan avait quitté Los Angeles, son message d’adieu prédisait : « Vous pouvez vous remettre au base-ball. » Il semblerait que Messi soit venu conjurer ce sort…

Dans cet article :
L’Inter Miami n’a plus d’entraîneur
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