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Lionel Messi : El último baile
Le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions a livré son verdict : le PSG affrontera le Real Madrid. Une confrontation aux enjeux sportifs multiples, qui verra Lionel Messi jouer ce qui pourrait être sa dernière carte sur la table d’une saison peu reluisante.
Il aura fallu attendre sept mois. Un peu moins d’un an donc pour enfin voir Lionel Messi retrouver l’Espagne. Et même s’il ne s’agit pas du FC Barcelone, c’est un adversaire tout aussi apprécié de La Pulga qui se présentera devant le PSG en février et mars prochains. Face au Real Madrid, le Ballon d’or se jettera en effet à quitte ou double dans la fosse. Sans filet de sécurité.
L’Europe mieux que la maison
En s’engageant avec le Paris Saint-Germain au mois d’août dernier, Lionel Messi écrivait les dernières lignes de son aventure sportive. Quittant un Barça à l’agonie, l’attaquant débarquait en point d’orgue du projet QSI, entre coup marketing et opportunité immanquable. Mais si personne ne s’attendait à voir l’Argentin briller comme durant ses plus belles années, personne ne s’attendait non plus à voir le génie du Rosarino s’éteindre aussi vite. Car malgré un bilan de première partie de saison honorable sur papier (15 matchs, 6 buts, 5 passes décisives) les prestations, exposées et surexposées, ne trompent pas. Un constat d’autant plus frappant en Ligue 1, où il ne semble, pour le moment, pas trouver son rythme de croisière, à l’image de ses diverses copies rendues face à Lens ou Monaco. Lui qui frappait au but six à huit fois par match en Liga la saison dernière ne se contente ainsi désormais que de moins de la moitié avec deux à trois tentatives.
La Ligue des champions aura donc été un petit exutoire jalonnant cette entame sinueuse. Des prestations solides contre Manchester City ou le RB Leipzig pour une compétition l’ayant vu inscrire cinq pions en phase de groupes (dont deux penaltys). Comme si, à chaque sortie européenne, Messi se rappelait à ses bons souvenirs barcelonais. Et pour ce huitième l’opposant au Real Madrid, l’intéressé devra assurément retrouver ses jambes catalanes. Pour l’aider, il pourra ainsi s’appuyer sur son bilan chiffré en C1 : depuis la saison 2007-2008, il aura effectivement marqué sur au moins un tour à élimination directe, soit 45 réalisations en 69 matchs (65,2% de réussite). De quoi rassurer sur sa forme actuelle et remettre en avant sa présence et son impact dans les rencontres qui comptent.
Le Clásico par procuration
Au printemps, les supporters parisiens croiseront donc les doigts pour retrouver le « vrai » Messi, malgré le poids des années. Celui qui, décollé de son couloir droit, pourrait enfin faire fructifier l’entente sporadiquement entrevue avec Neymar et Kylian Mbappé. Et quel meilleur adversaire pour s’exprimer qu’un rival éternel ? La Maison-Blanche est en effet l’antagoniste qu’a le plus fréquemment rencontré La Pulga en 17 ans de carrière : 45 rencontres toutes compétitions confondues pour 26 buts et 14 passes décisives délivrées. Tout simplement sa septième proie favorite (19 victoires). Des Clásicos remportés avec brio, dont la demi-finale de Ligue des champions du 27 avril 2011, portée par le récital de l’ancien numéro 10 à Santiago Bernabéu, n’en font que remonter la nostalgie.
L’avenir de Leo Messi à Paris se jouera désormais sur cette échéance. Un constat trop rapide diront certains, qui traduit pourtant une réalité. Débarqué pour illuminer un peu plus le Parc des Princes, son rendement a, à l’inverse, participé au dysfonctionnement d’un collectif déjà en berne. À lui donc de lancer l’opération (re)conquête et de prouver que la dernière danse peut encore attendre. Même quand on découvre un nouveau club à 34 ans.
Par Adel Bentaha