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- Inter-Juve (3-0)
L’Inter y était presque !
Après prolongation et tirs au bout, la Juve est finalement venue à bout de l'Inter. Elle est en finale de Coppa, mais que ce fut laborieux.
Internazionale Milan 3-0 Juventus FC
Buts : Brozović (16e, sp 81e) et Perišić (48e) pour l’Inter
Le chant « Bonucci, uomo di merda » descend de la Curva Nord, le défenseur de la Juve et ancien Interiste a la qualif au bout du pied et démontre une fois de plus posséder une belle paire de baloches en sauvant son équipe d’une humiliation à l’issue d’une séance de tirs au but. Ce n’est donc pas un fantasme journalistique, les équipes de foot ont bien un ADN, si la Juve rafle des championnats et perd des finales de Ligue des champions, l’Inter alterne l’excellent et le médiocre en un temps record. D’où son surnom de Pazza Inter qu’elle a encore justifié ce soir avec une folle remontée après le revers 3-0 à l’aller. Un exploit insuffisant, mais remarquable.
L’Inter voudrait, mais ne peut pas
Inter A’ contre Juve B, c’est la conclusion que l’on peut tirer des formations officielles. Mancini doit faire sans sa charnière centrale Miranda-Murillo suspendue, Allegri fait tourner en vue du sprint final du championnat et du 8e retour de Ligue des champions. Brassard au bras, Bonucci, seul titulaire aligné avec Lichtsteiner guide ses coéquipiers pour la seconde manche de cette double confrontation déjà pliée au coup d’envoi. Et pourtant, l’ouverture du score de Brozović dès la 18e minute remet en cause le verdict final. Le Croate profite d’une inattention d’Hernanes, vite revenu à son niveau, et d’un service de Medel pour surprendre un Neto pas impeccable. Dans la foulée, Ljajić fait trembler la barre sur un superbe enroulé. L’Inter se rend alors compte que cette Vieille Dame remodelée n’est pas infaillible et tente de pousser, tente justement. L’intention, l’engagement est là, le reste non. Manque de lignes directrices, de combinaisons, d’idées, de logique. De la qualité, entre Perišić, Eder et Ljajić, mais individuelle, pas collective. À mi-match, c’est une surdomination, 62% de possession, 7 tirs à 0, mais les Juventini restent sereins.
Mais quand on veut, on peut !
Pas pour longtemps, le Mancio risque enfin et fait entrer Biabany pour Kondogbia disposant son équipe dans un 4-4-2 aux allures de 4-4-2 ou 4-2-3-1 (Ljajić décroche chercher les ballons). Remaniement efficace, Eder déborde et sert le Serbe au second poteau qui n’a juste qu’à la pousser au fond. Ça fait 2-0 et il reste 40 minutes à jouer ! Dans la foulée, Zaza a la première occasion de but de la Juve, mais trouve le poteau de Carrizo. Allegri sent le danger et fait entrer Barzagli pour un retour au 3-5-2, afin que ses joueurs se sentent plus à l’aise dans leur costume favori. Mais c’est une autre Inter, plus incisive et sûre de son fait. Morata loupe tout ce qu’il entreprend. Lemina fait sa réapparition après 4 mois d’absence (genou défectueux), tandis que le technicien interiste joue la carte Palacio à la place d’un très bon Ljajić. Une tête de D’Ambrosio sur corner passe juste au-dessus. À la 85e, Perišić déborde et contraint Rugani à la faute, penalty ! C’est Brozović qui s’en charge, Neto la touche en vain, 3-0 ! Exploit réussi, et le portier brésilien doit même sortir un arrêt réflexe sur une nouvelle tentative de l’ex-Wolfsburg.
La Juve est sonnée, les Juventini pas dans leur match et probablement présomptueux. Pogba est entré sur la pelouse pour remettre les pendules à l’heure dans ces prolongations pour le moins inattendues, mais la physionomie de la rencontre ne change pas. L’Inter tient la balle et continue de se procurer des opportunités de 4-0, Neto claquant une tête d’un Perišić intenable. La Vieille Dame doit s’en remettre à Zaza, seul élément vraiment dangereux, et pas loin du 3-1 en deux occasions. Pogba cherche à l’imiter d’une volée sur corner, sans réussite. Dernière seconde, trois coups de sifflet partent… des tribunes, les joueurs s’arrêtent, l’arbitre fait signe de continuer, et Carrizo repousse une frappe de Morata, puis capte une tête de l’Espagnol. C’était l’instant foot en folie ! Tirs au but, Palacio prend la barre, il sera le seul à se louper. La Juve se qualifie dans un San Sro acquis à sa cause, mais ce fut juste.
Retrouvez toute l’actualité du football italien sur SoFoot.comPar Valentin Pauluzzi à San Siro