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L’Inter se replace, Leipzig sauvé des eaux, Salzbourg allume Genk
En disposant du Slavia Prague à l'extérieur (1-3), l'Inter a repris la deuxième place du groupe F derrière le Barça. Également hors de ses bases, Salzbourg s'est donné le droit de rêver en faisant de la purée de Genk (1-4). Enfin, le RB Leipzig a arraché un match nul miraculeux sur sa pelouse face au Benfica (2-2) après avoir été mené de deux buts à l'approche de la fin du temps réglementaire.
Slavia Prague 1-3 Inter
Buts : Souček (37e, sp) pour le Slavia Prague // Martínez (19e, 88e), Lukaku (81e) pour l’Inter
L’Inter n’a pas le choix : il lui faut remplir sa mission de triompher en Tchéquie pour rester en vie dans cette C1. Une tâche beaucoup plus compliquée qu’il n’y paraît au vu des prouesses réalisées par le Slavia dans ce groupe de mutants (matchs nuls sur les pelouses de l’Inter et du Barça). Galvanisés par une Eden Aréna rustique (21 000 places), mais en feu, les locaux font d’entrée transpirer les Nerazzurri. Qui restent de marbre et vont froidement frapper les premiers. Au diable l’esthétisme : Romelu Lukaku dégage la voie de deux-trois coups d’épaule de déménageur et balance le carton à Lautaro Martínez, qui n’a plus qu’à emballer l’affaire (19e). Pas le temps de badiner : les deux gros bras ont encore le cœur à l’ouvrage et inversent les rôles pour le 2-0. Ça sent le roussi pour le Slavia… sauf que l’arbitre annule finalement le but avec l’aide très tardive de la VAR et accorde un penalty au Slavia pour une faute de Stefan de Vrij au départ de l’action ! Sans trembler, Tomáš Souček transforme (37e). 1-1, et ça change tout, puisque l’Inter doit à nouveau remettre les mains dans le cambouis. Ce que Romelu Lukaku tente de faire (49e, barre transversale 64e) sans faire redémarrer le moteur, avant d’y parvenir à force d’opiniâtreté. Une petite glissade d’un défenseur central, un gardien qui a le goût de l’aventure et voilà comment on fait plaisir à Antonio Conte. La troisième couche signée Lautaro Martínez (un amour de volée sur une passe-bijou de Lukaku) et le classement du groupe à l’issue de la soirée ne feront que renforcer ce plaisir : voilà les Italiens deuxièmes, juste devant le Borussia Dortmund.
Note du match : 13/20, comme le nombre de mois qu’a dû attendre l’Inter avant de célébrer à nouveau une victoire à l’extérieur en C1. La dernière, c’était en octobre 2018, chez le PSV.
RB Leipzig 2-2 Benfica
Buts : Forsberg (89e sp, 90e+6) pour Leipzig // Pizzi (20e), Vinícius (59e) pour Benfica
Qu’il est excitant, ce groupe ! Annoncée comme ultra-homogène, la poule de l’OL tient décidément toutes ses promesses. Seul Benfica est désormais éliminé, plombé par le réveil stratosphérique du RB Leipzig, mené de deux buts à une minute de la fin du temps réglementaire. C’est le défenseur central français Dayot Upamecano qui avait permis aux Portugais de rêver, d’abord en dégageant un centre dans les pieds de Pizzi (20e), puis en loupant une relance qui avait permis à Vinicius de croquer dans un deuxième pion (59e). Et puis Emil Forsberg est arrivé. En transformant un penalty, le Suédois avait redonné de l’espoir à ses partenaires à la 89e minute, avant de faire exploser la Red Bull Arena d’une tête croisée imparable au bout du bout du temps additionnel. Avec trois points d’avance sur Lyon et le Zénith, les hommes de Julian Nagelsmann se retrouvent en excellente posture avant d’attaquer la dernière journée alors que Benfica dit adieu aux 8es. Cruelaõ.
Note du match : 10/20, comme le numéro de maillot d’Emil Forsberg. Un vrai n°10 dans sa team.
Genk 1-4 Salzbourg
Buts : Samata (85e) pour Genk // Daka (43e), Minamino (45e), Hwang (69e), Håland (87e) pour Salzbourg
Déjà éliminé de la C1, Genk n’a plus grand-chose à jouer et ça se sent. Toujours en course pour les 8es de finale de la C1, Salzbourg joue gros et ça se sent. Les troupes de Jesse Marsch évoluent comme à domicile et étouffent un très fébrile champion de Belgique, déjà mal en point en championnat. L’étau se resserre jusqu’à l’approche de la mi-temps, où le verrou local finit par sauter. C’est le Zambien Patson Daka qui profite d’une prise de balle infecte du gardien Gaëtan Coucke pour faire trembler les filets (43e). On se promène tranquillement en attendant la pause ? Non, on enclenche la seconde bien sûr ! Derrière le volant : le Japonais Minamino, bien servi par un autre Zambien, Enock Mwepu. Le tour du monde des buteurs continue grâce au Sud-Coréen Hwang Hee-Chan (69e), mais Genk, qui possède pas moins de huit nationalités différentes dans son onze de départ, ne se laisse pas faire et réduit l’écart grâce au Tanzanien Mbwana Samata. Le dernier mot revient finalement à la Norvège du phénoménal Erling Braut Håland (87e)… et à l’Autriche du RB Salzbourg évidemment, qui jouera sa qualification à Liverpool lors de la dernière journée tout en espérant que Naples se plante contre Genk. Improbable ?
Note du match : 16/20, comme le nombre de buts encaissés par Genk jusqu’à présent en C1. Porosité.
Par Douglas de Graaf