- C1
- 8es
- Porto-Inter (0-0)
L’Inter résiste à Porto et file en quarts
Après 90 minutes de baston acharnée, l'Inter Milan a su rester soudée et efficace pour valider sa place en quarts de finale de la Ligue des champions. Menés pendant toute la partie, les Nerazzurri ont fait le dos rond à Porto pour se qualifier après la victoire au match aller (1-0).
Porto 0-0 Inter Milan
Expulsion : Pepê (90+7e) pour les Dragões
L’Inter Milan a tenu bon ! Non, le FC Porto de Sergio Conceição n’a pas réussi à se farcir une nouvelle proie de l’élite transalpine. Après des succès face à l’AS Roma en 2019, la Juventus de Cristiano Ronaldo en 2020 et la Lazio en 2022, les Dragons ne sont pas parvenus à renverser la situation à la maison (défaite 1-0 à l’aller) et peuvent nourrir quelques regrets au moment de quitter la Ligue des champions. Dominateurs durant toute la partie, les coéquipiers de Mehdi Taremi ont vu les montants sortir par deux fois leurs frappes.
No way! Porto veut barrer la route d’Istanbul à l’Inter. #PortoInter pic.twitter.com/VuyMsyaaol
— 𝑪𝒆𝒅𝒓𝒊𝒄 𝑪𝒂𝒏𝒂𝒍𝒆 (@CedricCanale) March 14, 2023
Dominer n’est pas gagner
Dans un stade du Dragon une nouvelle fois bouillant dès l’entame de la soirée avec un magnifique tifo montrant un supporter de Porto barrer la route d’Istanbul aux Nerazzurri, les soldats de Sergio Conceição ont tout de même affiché certaines limites sur leur pelouse, dont la principale : la lucidité. Et pourtant, les locaux avaient démarré la partie en trombe. Très haut sur le terrain, tranchants à la récupération du ballon et forts dans les duels, les préceptes de l’ancien tacticien nantais sont respectés, et les Portugais sont à deux doigts de punir l’Inter Milan dès les vingt premières minutes de jeu. André Onana est tout heureux de voir la frappe flottante d’Uribe frôler le poteau droit (5e) et reste attentif sur la demi-volée du Canadien Eustaquio quelques minutes plus tard (19e). Sur tous les seconds ballons, les Dragons vont tout de même manquer d’idées à l’approche de la surface d’Onana, et les tentatives lointaines deviennent rapidement leur seule échappatoire. Problème : la frappe enroulée de Taremi à l’entrée de la surface ne trouve pas le cadre (27e), et Dimarco sauve les siens juste avant la pause d’un tacle salvateur sur une lourde frappe d’Evanilson depuis le côté droit de la surface (45+2e). Au total : 68% de possession, six tirs, mais pas de quoi inquiéter le portier camerounais.
La chance sourit aux Italiens
Même souci au retour des vestiaires. Sauf que cette fois-ci, les hommes de Simone Inzaghi se montrent plus forts dans les duels. Sans leur éternel capitaine Pepe, blessé de dernière minute, et leur feu follet Otavio, prêt à foncer dans tout ce qui bouge, les locaux manquent de caractère et laissent les Italiens les endormir. À part une tentative lointaine d’Uribe à une trentaine de mètres des buts d’Onana (47e), hors cadre, et une frappe signée Marko Grujic depuis la surface de réparation (76e), elle aussi hors cadre, les Dragons n’ont rien à se mettre sous la dent. Poussés par les 42 000 supporters de l’enceinte portugaise, les soldats du FC Porto parviennent à faire reculer leurs adversaires du soir et tentent le tout pour le tout dans les derniers instants. Malheureusement pour eux, la chance ne leur sourit pas. Après un sauvetage dantesque de Dumfries sur sa ligne sur une frappe d’Ivan Marcano, à la retombée du ballon près du point de penalty sur un corner (90e+5), Taremi trouve le poteau sur une tête à bout portant (90e+6), et Grujic la barre transversale sur un centre de Franco dans les derniers instants (90e+7). Excédé, Pepê (l’homonyme brésilien du quadragénaire absent) lâche ses nerfs sur un tacle dans les pieds de D’Ambrosio et est exclu une poignée de secondes avant le coup de sifflet final. L’Inter Milan peut souffler et rejoint son voisin l’AC Milan en quarts de finale.
Porto (4-2-3-1) : D. Costa – Pepê, Cardoso, Marcano, Zaidu (Wendell, 85e) – Eustaquio (Franco, 70e), Grujić, Uribe (Namaso, 85e), Galeno – Evanilson (Martinez, 71e), Taremi. Entraîneur : Sérgio Conceição.
Inter (3-5-2) : Onana – Acerbi, Bastoni (De Brij, 74e), Darmian (Skriniar, 80e) – Dumfries, Barella (Brozovic, 80e), Çalhanoğlu, Mkhitaryan, Dimarco (D’Ambrosio, 70e) – Lautaro, Džeko (Lukaku, 70e). Entraîneur : Simone Inzaghi.
Par Matthieu Darbas