- Italie
- Serie A
- 12e journée
- Torino/Inter (0-1)
L’Inter poursuit son petit bonhomme de chemin
Grâce au premier but de Kondogbia en Serie A, l'Inter continue sa marche en avant contre le Torino (0-1). Jamais impériale, mais toujours réaliste, l'équipe de Mancini s'installe pour le moment toute seule sur la première marche.
Torino FC – Inter Milan
But : Kondogbia (31e)
« Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est le plus beau… » Ce midi, c’était l’Inter. Mais ce n’est jamais vraiment évident. Quand deux formations s’affrontent et se ressemblent comme deux gouttes d’eau, deux 3–5–2, deux entraîneurs qui préfèrent ne pas gagner plutôt que perdre, et deux systèmes de jeu très, très patients, c’est compliqué de faire un choix. Mais le score est là et le pragmatisme de l’Inter a encore eu raison de son adversaire. Le Torino n’a rien pu faire sur l’ouverture du score de Kondogbia, son premier en Serie A. Ni après, se montrant impuissant face à la réussite actuelle et au rythme imposé par les joueurs de Mancini. Mention spéciale pour Handanovič qui a encore réalisé un match de gros porc.
La première de Kondogbia
Une roulette de Kondogbia, une vieille tête d’Icardi, une frappe de grand-mère de Vives, une mise en orbite de Peres, un coup de coude de Glik, une superbe frappe de Benassi sur la barre… Voilà pour les trente premières minutes de cette rencontre. Autant dire, pas grand-chose. Une sorte de mise en route d’un vieux PC sous Windows 95. Et puis, au milieu de cette torpeur ambiante, un coup franc excentré trop court de Nagatomo, une déviation de la tête de Palacio et un tacle de Kondogbia dans les filets de Padelli. 1 – 0. Le premier but du Français sous ses nouvelles couleurs qui préfère tirer la gueule plutôt que de célébrer son but…
Et on peut le comprendre. Car jusque-là, le spectacle n’est pas franchement passionnant. Mais voilà, comme d’habitude, l’Inter marche, trottine parfois et continue à avancer tout de même. Sans en donner l’impression. Sans impressionner. En faisant simplement preuve d’une énorme capacité à transformer ses semblants d’occasions. Depuis le début de saison, cinq des douze buts marqués par l’Inter l’ont été sur coups de pied arrêtés. Et défensivement, c’est pareil. La triplette Murillo–Juan-Miranda semble marcher sur un fil. Le premier des trois passe même à deux doigts de concéder un penalty sur Belotti avant la mi-temps, mais tout leur réussit, même les décisions arbitrales.
Handanovič et son chapeau magique
Les Milanais profitent donc d’une multitude de facteurs positifs, auquel vient également s’ajouter le talent d’Handanovič. Au retour des vestiaires, le Toro est plutôt excité, multiplie les attaques, mais se confronte au poulpe slovène qui se met tout le temps en travers de leur route. Belotti en fait l’amère expérience à la 48e minute.
Doppio miracolo di Handanović!! Soffriamo ma siamo ancora avanti #TorinoInter pic.twitter.com/xhWGfpl5jp
— passioneinter.com (@passione_inter) 8 Novembre 2015
Tout comme Quagliarella et Peres quelques minutes plus tard, avec toujours le même résultat final… Un échec. Depuis qu’il a enfilé une casquette pour se prémunir du soleil, Handanovič n’a certes aucun style, mais semble intouchable. Ventura, complètement frustré sur son banc, tente alors de conjurer le sort en faisant entrer Maxi López… Rien à faire, c’est sans espoir. Les joueurs de Mancini n’ont donc plus qu’à attendre, sans trop prendre de risque, le coup de sifflet final. Ce qu’ils font à merveille durant les vingt dernières minutes et six d’arrêts de jeu. Marquer et puis gérer. C’est d’ailleurs leur marque de fabrique. Depuis le début de saison, l’Inter a toujours gagné par un seul but d’écart. Pas plus. Un petit bonhomme de chemin qui fonctionne plutôt bien pour le moment puisqu’ils sont seuls en tête de Serie A.
Par Ugo Bocchi