En difficulté face au Bayern Munich au stade Giuseppe-Meazza, l’Inter Milan a conservé son avantage acquis au match aller en tenant le match nul (2-2). Les hommes de Simone Inzaghi retrouvent le dernier carré de la compétition, deux ans après celui face à l’AC Milan, et quinze ans après la mythique double confrontation face au FC Barcelone.
Inter Milan 2-2 Bayern
Buts : Martínez (58e) et Pavard (61e) pour les Nerazzurri // Kane (52e) et Dier (76e) pour les Bavarois
Expérimentée, efficace, intelligente et capable de gagner dans la souffrance : l’Inter de Simone Inzaghi a beaucoup de points communs avec l’Inter de José Mourinho, victorieuse de la Ligue des champions en 2010. Se jouer du Bayern Munich dans un match décisif en fait visiblement aussi partie, puisque les champions d’Italie ont réussi à résister aux Allemands ce mercredi pour se qualifier pour les demi-finales de la compétition (2-2, 4-3 pour l’Inter sur la double confrontation). Les Milanais y retrouveront le Barça, peut-être grand favori du dernier carré, mais qui devra faire face à un adversaire qui a tout sur le papier pour lui tendre un piège.
Deux corners décisifs en trois minutes
On s’y attendait, on le savait : tout comme au match aller, les Bavarois pressent très haut face à des Nerazzurri qui n’attendent que de frapper dans leur dos. Mais malgré la pression allemande, les occasions sont plutôt rares et interistes, avec une reprise dangereuse de Francesco Acerbi sur un coup franc ou encore une frappe à distance de Hakan Çalhanoğlu. Michael Olise a beau se montrer remuant, le Bayern se casse les dents sur un bloc défensif solide, avec comme principales occasions en première période une action confuse dans la surface milanaise ainsi qu’un corner presque rentrant de Joshua Kimmich. La rigueur de l’Inter explose toutefois dès le retour des vestiaires avec un énorme attentisme immédiatement sanctionné : Leon Goretzka trouve Harry Kane sur la droite de la surface, qui se joue ensuite de Federico Dimarco, trop tendre, pour tromper Yann Sommer d’une frappe croisée (0-1, 52e).
Le Bayern a réussi à toucher la bête, mais vient surtout de la réveiller. Pas enthousiasmés à l’idée de se coltiner une prolongation, les hommes de Simone Inzaghi passent à la vitesse supérieure et renversent la situation en l’espace de trois minutes sur deux corners. D’abord via Lautaro Martínez, en bon capitaine, qui égalise d’une frappe puissante avant de s’offrir une célébration légendaire auprès des supporters (1-1, 58e). Ensuite par l’intermédiaire de Benjamin Pavard, qui se défait du marquage de Konrad Laimer avant de prendre le dessus sur Kim Min-jae dans les airs (2-1, 61e).
Les Interistes viennent de frapper un gros coup sur la tête des Munichois, sonnés pendant de longues minutes, mais qui refusent de laisser tomber leurs rêves de finale à la maison. Sur un ballon dévié sur corner, Eric Dier tente de remettre le cuir dans la boîte… et lobe Sommer à la surprise générale (2-2, 76e). Un but qui sort de nulle part, mais qui relance complètement le dernier quart d’heure de la rencontre. Dans le temps additionnel, Kane ne profite pas d’une sortie peu maîtrisée de Sommer et envoie un tir dans les nuages, tandis que Thomas Müller bute sur le gardien suisse. Malgré des derniers instants irrespirables, l’Inter tient le match nul pour se qualifier. La Beneamata renoue avec sa grande époque en s’affirmant comme un véritable candidat à la victoire finale avant d’affronter le Barça en demies. Comme lors de la fameuse Ligue des champions 2010, justement.
Inter Milan (3-5-2) : Sommer – Pavard, Acerbi, Bastoni (Bisseck, 83e) – Çalhanoğlu, Darmian, Barella (Frattesi, 88e), Mkhitaryan, Dimarco (Augusto, 73e) – Martínez (Taremi, 81e), Thuram. Entraîneur : Simone Inzaghi.