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L’Inter Milan joue sa saison

Eric Maggiori
L’Inter Milan joue sa saison

Ce soir, l’Inter Milan accueille la Roma en demi-finale retour de la Coupe d’Italie. Les Interisti, battus 2-1 au match aller et totalement dépassés en championnat, sont bien conscients que la Coupe d’Italie est une voie royale pour sauver leur saison.

La roue tourne. Parfois trop vite. Il y a quatre mois, après une victoire 3-1 sur la pelouse de l’invincible Juve, on utilisait tous les superlatifs pour cette Inter. Une Inter qui, c’est sûr, allait concurrencer l’équipe d’Antonio Conte pour le Scudetto. D’ailleurs, on n’était déjà pas loin d’ériger un monument à Andrea Stramaccioni. Quatre mois plus tard, de ce monument, il ne reste plus grand-chose. L’Inter est désormais septième du classement, compte 24 points de retard sur le leader turinois (le soir de la victoire au Juventus Stadium, il n’y avait qu’un point d’écart entre les deux formations), 9 sur le Milan AC et, heureusement, un seul sur le duo Lazio-Roma. L’équipe nerazzurra affiche des statistiques catastrophiques en championnat : quatre défaites lors des cinq dernières journées, dont trois défaites consécutives à domicile face à Bologne, la Juve et l’Atalanta. Également éliminée de l’Europa League (cruelle élimination contre Tottenham), l’Inter voit ses chances de qualification en Coupe d’Europe s’amenuiser au fil des semaines. Reste une voie, presque royale, pour aller chercher un billet pour la C3 : la Coupe d’Italie. Mais pour ça, il va falloir passer sur le corps des deux équipes romaines.

Toute l’attaque à l’infirmerie

En effet, là où le championnat réclame encore des efforts pendant sept journées, tout en tenant compte, chaque dimanche, du résultat des autres équipes, la Coupe d’Italie, elle, ne doit rien à personne. L’Inter y a son destin entre les mains, et, si elle veut la remporter, et ainsi se qualifier directement pour la prochaine Europa League, il lui « suffit » de gagner les deux matches restants. D’abord, la demi-finale retour contre la Roma, puis la finale du 26 mai contre la Lazio, premier qualifié. Le premier acte, donc, se dispute ce soir, à San Siro. Le match aller semble avoir été disputé il y a des années-lumière. Et pour cause, il s’est joué le 23 janvier, il y a pratiquement trois mois. Les aberrations du calendrier italien. Pour ceux qui ont la mémoire courte, la Roma s’est imposée 2-1, des buts de Florenzi et Destro, et un pion de Palacio pour l’Inter. Ce score de 2-1 donne un léger avantage à la Roma, mais lorsque l’on sait que l’Inter a été à deux doigts de renverser le 0-3 du match aller contre Tottenham, il n’y a pas non plus de quoi être serein.

Oui, sauf qu’à San Siro, l’Inter, c’est un peu docteur Andrea et mister Strama. La stat est édifiante : cette saison, l’équipe interista a disputé 25 matches toutes compétitions confondues, pour un bilan de 12 victoires, 6 défaites et 7 nuls. Le meilleur comme le pire, sans préavis. Or, il va falloir la meilleure Inter pour venir à bout d’une Roma qui est en forme. Hormis un petit couac il y a dix jours sur la pelouse de Palerme (défaite 2-0), les Giallorossi alignent les résultats positifs, ce qui leur a permis de remonter sensiblement au classement, et de recoller au peloton pour l’Europe. Depuis hier soir et la défaite de la Lazio face à la Juve, ils sont même revenus à hauteur de leurs cousins laziali, même si les Biancocelesti restent pour le moment devant à la différence de buts particulière. Sauf qu’à l’heure actuelle, on ne peut pas franchement dire que Stramacioni dispose de la meilleure Inter. Bien au contraire. Le technicien est orphelin de ses trois attaquants, Milito, Palacio et Cassano, tous blessés. Pour ne rien arranger, on a appris officiellement hier que la saison était finie pour Nagatomo et Gargano. Ce qui explique, en grande partie, les derniers résultats négatifs du club nerazzurro.

L’Inter, bête noire de Coupe

L’entraîneur de l’Inter, de plus en plus sur la sellette, sait que ce match face à la Roma peut aussi influencer son avenir. En cas de non-qualification pour une Coupe d’Europe, il semble difficile que Moratti le retienne. Pas sûr non plus qu’il le retienne avec un billet pour la C3, mais disons que Stramaccioni aura alors un bon argument dans sa besace. Avenir en péril ou non, le jeune technicien va devoir aligner le meilleur onze avec les joueurs qu’il a à disposition. En attaque, pas vraiment le choix : ce sera un duo formé de Ricky Alvarez et Tommaso Rocchi. L’ancien de la Lazio a évidemment à cœur de se mettre en évidence face à ses anciens rivaux, et de retrouver « sa » Lazio au stadio Olimpico en finale. « Cela fait déjà une semaine que je reçois des textos de mes amis laziali qui me souhaitent bon courage. Ils me disent : « Ne déconne pas, tu sais ce que tu dois faire » » a-t-il raconté dans une interview au Corriere dello Sport. Bon, en même temps, on parle là d’un attaquant qui a marqué 1 but lors des 14 derniers mois. Plus vraiment le maître-artificier de la belle époque.

En face, à l’inverse, on ne manque pas de types qui savent la foutre au fond. Entre Totti, Osvaldo et Lamela, c’est la bagarre sur le front de l’attaque. L’Argentin, après sa pépite sur le terrain du Torino, a d’ailleurs été clair quant à ses ambitions. « Je veux jouer un autre derby, et celui-ci en finale de Coupe d’Italie » a assuré celui qui a raté la balle de match lors du derby romain de lundi dernier. Une motivation qui a fait écho chez le vétéran Totti, qui aimerait bien disputer la septième finale de Coupe d’Italie de sa carrière (jusqu’ici, deux finales gagnées, quatre perdues). « Il faudra une grande Roma, mais nous sommes en forme et nous savons à quel point le match de San Siro est important » a-t-il affirmé. En se qualifiant, Totti et ses potes mettraient fin à un sacré tabou. Depuis la finale de la Coupe d’Italie 2007/08, la Roma n’est plus jamais parvenue à sortir l’Inter de cette compétition. Les deux formations se sont pourtant affrontées lors des éditions 2008/09 (quarts de finale), 2009/10 (finale) et 2010/11 (demi-finale). A chaque fois, c’est l’Inter qui a triomphé. Et s’il était temps, pour la Louve, d’inverser la tendance ? Après tout, tout n’est qu’une histoire de roue qui tourne, non ?

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