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L’Inter gagne large, mais sans briller

Eric Maggiori
6 minutes
L’Inter gagne large, mais sans briller

Attendue au tournant après quelques prestations décevantes, l'Inter de Mazzarri a répondu présente. Les Nerazzurri s'imposent 4-1 face au Hellas Vérone, et repassent ainsi devant leur adversaire du soir au classement. Mais le score est flatteur : les quatre buts interisti sont tous plus moches les uns que les autres. Dans l'autre match, la Samp s'impose 1-0 face à l'Atalanta.

Le Hellas Vérone n’aura pas réussi à rompre le tabou. Jamais, dans son histoire, le club de Vérone n’est parvenu à s’imposer à San Siro face à l’Inter. La tradition a été respectée. Au terme d’un match étrange, l’Inter s’impose 4-2 et reprend la quatrième place du classement, en repassant, justement, devant sa victime de la soirée. Or, pour l’équipe de Mazzarri, c’est un succès qui fait du bien : elle ne s’était plus imposée depuis un mois tout rond, une victoire 2-1 face à la Fiorentina. Deux nuls et une défaite plus tard, l’Inter n’avait déjà plus le droit à l’erreur si elle voulait rester au contact du trio de tête. Le Hellas Vérone était pourtant un adversaire redoutable, qui restait sur trois victoires consécutives en Serie A. Sur le papier, la victoire de ce soir ne fait pas un pli. Pourtant, dans les faits, ce n’est pas tout à fait la même chose. L’Inter a marqué quatre buts rocambolesques, parfois même dégueulasses, et a toujours semblé à la merci d’une formation veronese qui n’a jamais renoncé, même lorsqu’elle a eu trois buts de retard. Au final, la victoire est méritée, certes, mais l’Inter n’a pas forcément rassuré. Il faut, pour Mazzarri, régler ce problème récurrent de défense : après n’avoir encaissé que trois buts lors des six premières journées, elle vient de prendre huit pions lors des trois derniers tours. Trop, beaucoup trop, pour une équipe qui a de belles ambitions.

La logique et la réussite

C’est un début de match idyllique que s’offre l’équipe nerazzurra. De fait, après 12 minutes de jeu, elle mène déjà 2-0. Deux buts inscrits sur corner. Sur le premier, Jonathan claque une reprise de volée, et le ballon est dévié par Moras dans ses propres filets. Dans la foulée, Palacio, certainement jaloux du but de Gilardino la semaine dernière, double la mise sans le vouloir : des suites d’un nouveau corner, le gardien du Hellas, sur sa ligne, dégage le ballon directement sur l’homme à la natte, et le cuir finit au fond des filets. Joli. Vérone est sonné, et met quelques minutes avant de rentrer dans son match. Mais malgré ces deux buts inscrits coup sur coup, l’Inter ne semble pas sereine. Confirmation de cette impression à la demi-heure de jeu. Toni, dos au but, remet un ballon parfait pour Raphael Martinho, qui rentre comme dans du beurre dans la défense de l’Inter et trompe Carrizo d’une frappe puissante du gauche. 2-1, le match est relancé. Mais quand la réussite choisit son camp… Cinq minutes plus tard, le tir de Nagatomo est repoussé par le poteau, le ballon revient sur Palacio qui n’a plus qu’à la pousser au fond. Mais l’Argentin dévisse complètement sa frappe ; pas grave, cela se transforme en passe décisive pour Cambiasso, qui marque dans le but vide. 3-1 à la pause. Logique ?

Un brin découragé par le troisième but, la formation de Mandorlini a du mal à se remettre dans le match, pas aidée par l’immobilisme de sa défense sur les phases arrêtées. L’Inter en profite, en dominant le début de seconde période. Et pour la troisième fois dans cette rencontre, elle marque sur corner. Cette fois-ci, c’est Rolando qui profite d’un cafouillage au premier poteau, pour pousser presque avec le tibia le ballon dans les cages. À 4-1, la messe est dite. Mais non, car Vérone veut y croire. Le détonateur s’appelle encore Toni. L’ancien de la Fiorentina sert parfaitement Rômulo, un autre ancien Violet, dont le tir du gauche trompe à nouveau Carrizo. Il reste alors 20 minutes, et le Hellas se rue à l’attaque. Peut-être le tournant du match quelques instants plus tard : Toni marque d’une reprise de volée du gauche, mais l’arbitre annule le but pour une tirage de maillot de l’attaquant sur Ranocchia. Mouais. Cela aurait fait 4-3, et on aurait pu avoir droit à un dernier quart d’heure de fou. Au lieu de cela, Mazzarri serre la vis et demande à son équipe de ne plus faire la moindre connerie. Message bien reçu. L’Inter tient son score, se crée même des occasions par Belfodil et Jonathan, et le Hellas rend les armes. La victoire est là, c’est bien l’essentiel ce soir, mais Mazzarri le sait : il va encore falloir gommer de nombreux défauts.

La Samp se donne de l’air

Dans l’autre match du samedi, qui avait lieu un peu plus tôt dans la soirée, la Sampdoria n’a eu besoin que d’un but pour venir à bout de l’Atalanta. Mais c’est un but capital pour le club génois, qui n’avait pas encore obtenu le moindre succès à domicile cette saison. C’est désormais chose faite, grâce à l’Allemand Mustafi, buteur décisif à l’heure de jeu. Même si, il faut l’avouer, le joueur réellement décisif, côté Sampdoria, a clairement été Eder. C’est lui qui, par sa fantaisie et son imprévisibilité, a fait sauter le verrou d’une Atalanta qui se serait parfaitement contentée du 0-0. La Samp, qui n’avait plus gagné à Marassi depuis la dernière journée de la saison 2012/13 (3-2 contre la Juve), n’a eu besoin que d’une mi-temps pour prendre les trois points. Car en première période, c’est le néant absolu. Pas la moindre action chaude à se mettre sous la dent hormis, en toute fin de mi-temps, une tête du joueur de l’Atalanta Raimondi, sur le haut de la barre.

Non, c’est en deuxième période que les choses se jouent véritablement. Delio Rossi, bien conscient que son 3-4-1-2 initial ne fonctionne pas, décide de changer les choses. Il passe en 4-4-2 et là, tout s’éclaire. Eder monte en puissance, se crée des occasions, et met des caviars à ses coéquipiers. On sent que le but est dans l’air et, de fait, il arrive peu avant l’heure de jeu, sur corner, par Mustafi. Le match de l’Atalanta, qui restait pourtant sur trois victoires consécutives, s’assombrit encore un peu plus quelques minutes plus tard, lorsque Nica est exclu pour un rouge direct. Réduite à dix et menée au score, l’équipe de Colantuono ne parvient pas à réagir. La Samp se replie en défense et sert les rangs pour conserver ce petit mais précieux but d’avance. Et elle y parvient. Victoire 1-0, deuxième succès de rang et, surtout, un grand bol d’air frais au classement. On peut l’affirmer dès aujourd’hui : voilà deux équipes qui finiront entre la 10e et la 16e place à la fin de la saison.

Les résultats :

Sampdoria – Atalanta 1-0 Mustafi 57′
Inter – Verona 4-2Jonathan 9′, Palacio 12′, Cambiasso 38′, Rolando 56′ / Raphael Martinho 32′, Romulo 71′

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