- Italie
- Serie A
- 31e journée
- Inter/Milan (0-0)
L’Inter et le Milan refusent de gagner
Après s'être quittés sur un match nul lors de la phase aller (1-1), l'Inter et le Milan AC n'ont à nouveau pas su se départager (0-0). Décidément une saison pourrie pour les deux lombards qui ne l'auront donc pas sauvée ni d'un côté ni de l'autre.
San Siro. Scala du football et garantie (unique ?) du spectacle. Le coup d’envoi n’a pas encore été donné, mais l’antre milanais résonne comme à ses plus belles heures. Qu’importe si ses deux protégés ne se disputent que tristement la huitième place de Serie A. On est tentés de croire que l’essentiel est ailleurs. Dans ces majestueux tifos déployés par les tifosi des deux équipes. Dans cette ambiance de feu. Dans cette passion inébranlable pour deux géants qui, bien que tombés à terre, restent idolâtrés. Bien sûr, difficile de nier que le niveau affiché sur la pelouse n’est plus vraiment digne de toute cette attention. Timorés par la volonté de sauver la saison face aux cousins et ennemis jurés ou simplement insuffisants, les 22 acteurs ont d’ailleurs eu bien du mal à emballer les travées. Si ce n’est sur des décisions arbitrales et trois buts refusés. Dommage puisque c’eut été les seuls inscrits. Le spectacle était décidément meilleur en tribunes.
But refusé au Milan
À croire qu’elles veulent faire la démonstration de leurs carences respectives, les deux équipes débutent par un concours d’erreurs techniques. Après 10 grosses minutes entre passes manquées et mauvais contrôles, Hernanes sort enfin du bois pour un premier frisson. La frappe du Brésilien est pure, soudaine, précise, presque parfaite. Seulement Diego López s’envole pour éviter l’ouverture du score et démontre qu’Adriano Galliani, dernièrement, a aussi fait quelques bons coups. Jérémy Ménez se place aussi comme une bonne inspiration de l’administrateur délégué rossonero… quand il ne perd pas tous ses ballons par excès d’individualisme. C’est d’ailleurs sur un centre qu’il amène, pour la première fois, le danger devant la cage d’Handanović, mais Juan Jesus parvient finalement à dégager. Le portier slovène doit en revanche s’employer lui-même dans la foulée sur deux bonnes frappes de Suso. La rencontre a, au moins, le mérite d’être rythmée, même si elle manque toujours de folies. Alex croit bien ouvrir le score à la tombée d’un coup franc cafouillé, mais il est signalé hors-jeu, ce qui est bien le cas au départ du ballon. Les Rossoneri ont en tout cas pris la mesure des débats à l’image d’un remuant Suso. Signe qui ne trompe pas, Abate s’offre un petit pont sur Juan Jesus avant de combiner avec Ménez, mais Handanović s’interpose. On file aux vestiaires… au petit trot.
Buts refusés à l’Inter
Reprise des débats avec un nouveau but refusé, cette fois à l’Inter, à juste titre puisqu’Icardi est bien hors-jeu avant de servir Palacio. Le Milan a toujours le ballon, mais ne sait pas trop quoi en faire, comme souvent. Les Nerazzurri opèrent, tant bien que mal, en contre, sans plus de danger apporté. Il faut finalement un bon ballon en profondeur et une mauvaise appréciation de la défense rossonera pour voir un coup de chaud. Mexès sauve toutefois les siens sur la tentative de Palacio. C’est désormais l’Inter qui domine et manque de se procurer un penalty, Antonelli déviant de la main une frappe d’Hernanes. Le jeune Ivoirien de 18 ans Gnoukouri, très satisfaisant pour sa première titularisation, est, lui, pris de crampes et doit céder sa place à Joel Obi.
Ce qui ne change pas la physionomie avec Icardi, à un cheveu de devancer Diego López sur un centre de Palacio. À la peine physiquement, Alex est remplacé par Paletta. Dans la foulée, l’Inter ouvre le score sur un but contre son camp de Mexès, mais c’est à nouveau refusé. En cause, une faute de Palacio sur Antonelli une seconde plus tôt. Sans doute la bonne décision arbitrale encore une fois, même si la maladresse de Mexès ne devait rien à personne. Animé par le sentiment d’injustice, l’Inter pousse, mais Diego López s’interpose sur une frappe de Juan Jesus, puis à bout portant sur Palacio. Icardi sera proche de trouver l’ouverture en fin de match, mais sa frappe fuit le cadre de peu. Comme si c’était écrit, il ne devait y avoir ni vainqueur ni but. Les deux Milans mangent leur pain noir en famille.
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Par Eric Marinelli