- Serie A
- J2
- Inter-Fiorentina (4-3)
L’Inter écœure la Fiorentina sur le gong
Supérieure techniquement et séduisante offensivement, l'Inter a failli se faire piéger par une Fiorentina impressionnante de réalisme en contre. Avant de l'emporter au buzzer, grâce à deux pions signés Lukaku, puis D'Ambrosio dans les cinq dernières minutes du match.
Inter 4-3 AC Fiorentina
Buts : Lautaro Martinez (45e+2), Ceccherini (52e, CSC), Lukaku (87e), D’Ambrosio (89e) pour l’Inter // Kouamé (03e), Castrovilli (57e), Chiesa (63e) pour la Fiorentina
Cette année, Antonio Conte a une armurerie du genre bien fournie à sa disposition. Que faire face à une équipe capable de faire sortir du banc Vidal, Hakimi, Sensi, Nainggolan et Alexis Sánchez, quand elle est menée au score ? Quand on est la Fiorentina, pas grand-chose, sinon espérer que son gilet pare-balles tienne miraculeusement le coup. Mais ce samedi, la carapace violette était trop tendre et ce sont les Nerazzurri qui se sont imposés, au terme d’un match aussi renversant qu’enthousiasmant.
Au bon souvenir de Biraghi
La nostalgie n’est manifestement pas un sentiment dont s’embarrasse Cristiano Biraghi. Tout juste de retour à Florence à la suite de son prêt d’un an à l’Inter, le Toscan envoie dès la 3e minute de jeu une merveille de centre dans la surface. Voilà qui permet à Bonaventura de servir Kouamé dans un fauteuil, qui flingue Handanović à bout portant. Surprise d’entrée, l’Inter a néanmoins la bonne idée de ne pas tirer la gueule et se décoince vite les zygomatiques. Nettement dominateurs et mis dans le tempo par un trio Barella-Brozović-Eriksen très en jambes au milieu, les Interisti dominent leur sujet, alors que Lukaku comme Lautaro Martinez peuvent allumer plusieurs mèches devant. Le second, subtilement servi par le premier dans les seize mètres, croit même obtenir un penalty après un contact avec Cáceres, qui lui sera finalement logiquement refusé.
En face, les Violets serrent les cannes et choisissent de gicler en contre, non sans un certain succès. Superbement servi par Ribéry, Kouamé banane son face-à-face avec Handanović, et manque d’un rien de mettre l’Inter définitivement dans la mouise. Un raté que les Florentins vont payer cash : juste avant la pause, Barella met les gaz et transmet le cuir à Lautaro, qui trompe Dragowski d’un tir parfaitement travaillé.
D’Ambrosio, ce héros
Sur leur lancée, les Nerazzurri doublent très vite la mise quand un tir anodin de Martinez est propulsé dans ses propres filets par Ceccherini. Dur, mais les Toscans restent redoutables en contre. À l’heure de jeu, Ribéry, impressionnant de justesse ce soir, donne le tournis à D’Ambrosio avant de glisser la gonfle à Castrovilli, qui égalise du gauche. Et ce n’est pas fini. Six minutes plus tard, Ribéry, encore lui, case quelques foulées en contre avant de mettre superbement sur orbite Chiesa, dont la balle piquée finit au fond de la cage lombarde.
Un coup de poignard dans le dos de l’Inter, qui, résiliente, continue cependant d’affûter ses lames et repart au combat. Problème : Lukaku laisse successivement filer deux énormes occasions face à Dragowski. La fin de l’histoire ? Pas du tout. Conte a de la dynamite sur le banc et ne va pas se priver pour la faire détoner. À la conclusion d’un superbe échange initié par Alexis Sánchez et relayé par Hakimi, entrés tout juste en jeu, Lukaku s’en va égaliser. Puis D’Ambrosio, servi par Sánchez, fait tout péter en fin de rencontre, en crucifiant Dragowski de la tête, à bout portant. Un dénouement complètement barjo, mais plutôt mérité pour les Nerazzurri ,alors que les gars d’Antonio Conte commencent finalement leur Serie A sans perte, mais avec fracas.
Inter (3-4-1-2) : Handanović – D’Ambrosio, Bastoni, Kolarov – Young (Hakimi, 65e), Barella (Nainggolan, 74e), Brozović (Vidal, 75e), Perišić (Sánchez, 78e) – Eriksen (Sensi, 65e) – Lukaku, Lautaro Martinez. Entraîneur : Conte.
AC Fiorentina (3-5-2) : : Dragowski – Milenković, Ceccherini, Cáceres – Chiesa (Lirola, 69e), Bonaventura (Vlahovic, 61e), Amrabat, Castrovilli, Biraghi – Kouame (Valero, 61e), Ribéry. Entraîneur : Iachini.
Par Adrien Candau