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L’Inter déjà obligée de gagner

Eric Maggiori
L’Inter déjà obligée de gagner

Ce soir, l’Inter se déplace en Croatie, pour y affronter l’Hajduk Split lors du 3e tour de qualification de l’Europa League. Les Nerazzurri doivent décrocher leur billet pour les barrages de la C3. Le risque de ne pas être européen est bien là…

C’est fou de voir à quel point une roue peut tourner vite. Il y a deux ans, à cette époque-là de l’année, l’Inter était encore en train de fêter sa victoire en Ligue des champions, glanée quelques semaines plus tôt contre le Bayern Munich. 24 mois plus tard, voilà la formation interista obligée de participer à un tour préliminaire d’Europa League au beau milieu de l’été. L’objectif est d’autant plus humiliant : en s’imposant, l’Inter ne sera même pas encore qualifiée pour l’Europa League, mais se donnera juste le droit de participer aux barrages, qui auront lieu dans trois semaines. Triste. Pourtant, la réalité est là. L’Inter n’est plus majestueuse, et ne doit même sa participation à ce tour préliminaire qu’à un concours de circonstances. En effet, si Sienne s’était qualifié pour la finale de la Coupe d’Italie aux dépens du Napoli, l’Inter aurait, à l’instar de la Roma, dit « ciao » à l’Europe. Mais maintenant qu’ils sont là, les Nerazzurri vont bien devoir la jouer, cette Europa League. Celle-ci commence donc ce soir, sur la pelouse d’un Hajduk Split qui a inauguré sa saison le 22 juillet dernier, avec un bon vieux 0-0 sur la pelouse de l’Istra 1961. Alors, épouvantail, ce club croate ? On a un peu de mal à y croire.

Valoriser les jeunes pousses

De fait, lorsque l’on pense à l’histoire récente des clubs croates en Coupe d’Europe, on ne peut s’empêcher de penser au Dinamo Zagreb et à son incroyable raclée, 7-1, encaissée en l’espace de 45 minutes contre l’OL, lors de la dernière journée des phases de poules de la Ligue des champions. Et pourtant, le Dinamo Zagreb, c’est le champion de Croatie, une équipe qui a terminé avec 21 points d’avance sur son dauphin, l’Hajduk Split, justement. Sur le papier, donc, il ne devrait pas y avoir photo entre cette équipe croate et l’Inter. Pourtant, impossible d’affirmer que les Interisti vont tranquillement s’imposer. Car pour le moment, la formation entraînée par le jeune Andrea Stramaccioni est encore en rodage. Malgré les restrictions budgétaires imposées par Massimo Moratti, l’Inter est parvenue à recruter intelligemment. L’attaquant argentin Palacio est arrivé du Genoa pour 10,5 millions d’euros, le portier Handanović a été libéré gratuitement par l’Udinese, tandis que le défenseur Silvestre (Palerme) et le milieu de terrain Mundigayi (Bologne) ont été prêtés. Quatre recrues, un par poste. Judicieux.

Côté départ, l’Inter a réussi à braquer 6 millions d’euros à Twente pour leur refourguer Luc Castaignos. Une belle arnaque. Certains vieux de la vieille ont été remerciés (Lúcio parti à la Juve, Forlán à l’Internacional, Pandev confirmé au Napoli, Córdoba à la retraite) histoire de rajeunir l’effectif. En tout, donc, Moratti n’aura sorti de sa poche que 4,5 millions d’euros. On est loin, très loin, des folies réalisées pendant les années Mancini / Mourinho. Mais c’est désormais la nouvelle politique. L’Inter, comme sa cousine milanaise, n’a plus les moyens de faire venir les meilleurs joueurs du monde. Il faut donc se serrer la ceinture et composer avec les moyens du bord. La confirmation au poste d’entraîneur d’Andrea Stramaccioni, qui avait repris l’équipe en avril dernier après le départ de Ranieri, était déjà un signe fort. La nouvelle stratégie est claire : conserver quelques éléments de la grande Inter (Zanetti, Cambiasso, Milito…), y greffer les nouveaux arrivants et valoriser les jeunes pousses du club.

Destro, Longo et Sneijdero

Les jeunes, tiens. Côté jeunesse, l’Inter a tout bon. Vainqueur de la Next Gen Series (Ligue des champions pour jeunes) en mars dernier, avec Stramaccioni aux commandes, l’Inter a réalisé le doublé en remportant le championnat Primavera, en battant en finale la Lazio (3-2). Quelques pépites de l’équipe devraient d’ailleurs rejoindre l’équipe première dès cette saison. Parmi eux, Matteo Bianchetti, Ibrahima M’Baye, Andrea Romano, Marko Livaja et surtout le buteur Samuele Longo, considéré comme l’une des grandes promesses du club. D’autant que l’histoire apprend à ne pas réitérer certaines erreurs : il y a deux ans, l’Inter avait refilé un tout jeune Mattia Destro au Genoa, parce que l’effectif était assez complet en attaque. Deux ans plus tard, Destro a explosé et a été acheté 11,5 millions d’euros par la Roma. Voilà aussi pourquoi Stramaccioni a été choisi. Pour faire grandir ces jeunes espoirs. D’ailleurs, la liste des joueurs convoqués pour le match de ce soir est déjà explicite et suit cette logique. Un baby a été intégré à chaque ligne. Belec (21 ans) aux cages, M’Baye (17) au milieu, Benassi (18) au milieu et Livaja (18) en attaque. Rien ne dit que l’un d’entre eux entrera sur la pelouse, mais l’intention est là.

En revanche, ce qui est d’ores et déjà certain, c’est que Júlio César et Pazzini ne joueront pas en Europa League, puisqu’exclus de la liste UEFA. Les deux joueurs sont clairement poussés vers la sortie par les dirigeants. Un geste marquant, surtout envers Júlio César, « l’attrape-rêves » qui a été le fidèle sauveur de l’Inter pendant toutes les années de gloire. Mais cette Inter-là est une nouvelle Inter, une Inter qui veut changer, qui veut se renouveler, qui ne veut plus reproduire les erreurs commises la saison dernière. Dernier point à régler, celui de Wesley Sneijder. D’abord annoncé partant pour l’Anzhi (où il aurait rejoint l’ancien Nerazzurro Eto’o), le Néerlandais pourrait finalement rester, séduit par le projet de « Strama » . Il faudra toutefois convaincre qu’il mérite encore sa place. Aider son club à se qualifier pour l’Europa League, en ce chaud mois d’août (il fait actuellement 37 degrés à Split…), serait une première preuve d’amour. Et de dévotion.

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