- Italie
- J12
- Inter-Napoli (1-0)
L’Inter dégoute le Napoli
Anti-spectaculaire, sans idée devant et fébrile derrière en fin de match, l'Inter a arraché un succès heureux face au Napoli, au terme d'un rencontre d'une morosité rare.
Inter 1-0 SSC Napoli
Buts : Lukaku (73e, sp) pour l’Inter
Il y a des victoires qui ont un gout d’inachevé. Ce mercredi soir, l’Inter aura couché le Napoli grâce à un penalty de Romelu Lukaku et il n’y aura pas beaucoup plus à ressortir de ce sommet là. San Siro sonnait creux dans les tribunes et sur le pré, le long d’un match aride, souvent consternant techniquement, surtout coté Interista. Le Napoli, lui, aura bien plus tenté et essayé que les Nerazzurri, notamment lors d’un dernier quart d’heure du genre énervé. Sans succès, au terme d’une rencontre qu’il faudra vite oublier.
Le sens de l’observation
Entre l’Inter, dauphin de l’AC Milan et Naples, 3e, c’est un tournant de la saison qui se négocie ce mercredi soir. Fort logiquement, personne n’a envie de finir dans le fossé. La rencontre prend alors rapidement des allures de duel de regards, les deux formations passant leur temps à se fixer de loin, en attendant de voir qui sera le premier à dégainer. Sauf que personne n’ose vraiment prendre l’initiative et que l’affrontement psychologique s’éternise, quitte à convoquer les premières notes d’ennui de la partie. L’Inter ne presse pas, observe et attend dans sa moitié de terrain, quand Naples, à peine plus entreprenant, doit en plus accuser la perte de Mertens. Salement blessé après s’être mal réceptionné sur ses appuis, le Belge, en pleurs, est en effet remplacé par Andrea Petagna au quart d’heure de jeu.
Bonjour tristesse
Comment chasser la morosité ambiante? Pour ce faire, il faudrait déjà avoir envie de s’extirper de la déprime. Hors, l’Inter commence le second acte exactement comme elle l’a commencé. Sans presser, sans intensité, sans frapper au but. Rien. En face, Naples se contente également de somnoler. Seul Insigne, servi par Zieliński, semble capable d’éphémèrement réveiller tout ce beau monde, en signant une superbe talonnade derrière son pied d’appui. Mais Handanovič s’interpose, pour détourner la tentative de l’ailier azzurro.
Naples n’a pas pris sa chance, l’Inter va attraper avec cynisme la sienne. Suite à une frappe contrée de Sensi, Darmian part à l’abordage dans la surface et se voit déstabiliser irrégulièrement par Ospina. Penalty. Insigne s’en indigne, peste auprès de l’arbitre et se chope un rouge dans la foulée. Lukaku transforme la sentence et Naples doit finir la rencontre à dix. Les Azzurri ne rendront pourtant pas les armes et les Lombards ne s’en sortiront que grâce à Handanovič, qui s’interpose successivement devant Fabian Ruiz et Elmas. Petagna, pas verni, touchera même le poteau en fin de rencontre. Un triste dénouement pour un triste match, qui accouche cependant d’un drôle de paradoxe : déprimante dans le jeu ce soir, l’Inter profite néanmoins de ce succès étriqué pour recoller à un seul point de l’AC Milan, au sommet de la Serie A.
Inter (3-5-2) : Handanovic – Skriniar, De Vrij, Bastoni – Darmian, Barella, Brozovic (Sensi, 67e), Gagliardini, Young (D’Ambrosio, 87e) – Lukaku, Martinez (Hakimi, 77e). Entraîneur : Antonio Conte.
SSC Napoli (4-3-3) : Ospina – Di Lorenzo, Manolas, Koulibaly, Mario Rui (Ghoulam, 84e) – Bakayoko (Politano, 75e), Demme (Elmas, 84e), Zielinski (Ruiz, 75e) – Lozano, Mertens (Petagna, 14e), Insigne. Entraîneur : Gennaro Gattuso.
Résultats et classement de Serie APar Adrien Candau