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L’Inter dans le désert

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L’Inter dans le désert

Après un automne catastrophique et alors que le sort de Benitez est plus que jamais en sursis, l'Inter Milan va tenter de renouer avec sa réussite du printemps, sous le soleil d'Abu Dhabi.

Autant être honnête tout de suite, l’Europe du foot n’accorde que très peu d’importance et de crédit à cette Coupe du monde des clubs qui, rappelons-le, réunit tous les champions continentaux pour dix jours de compétition en plein milieu du désert, à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis. D’abord parce qu’elle est placée bizarrement au cœur du calendrier continental. Ensuite parce que son organisation sous forme de tournoi avec des play-offs et des têtes de série qui ne débutent qu’au stade des demi-finales ne fait pas très sérieux. Enfin parce que depuis sa création en lieu et place de la Coupe Intercontinentale, rien n’a changé : clubs européens et clubs sud-américains se sont jusqu’ici partagés les honneurs, les représentants des continents dits mineurs ne servant que de faire-valoir et de bonne conscience aux dirigeants de la Fifa. Cette année pourtant, la donne pourrait bien changer. Hier, le Tout Puissant Mazembe a sorti l’Internacional Porto Alegre pour se propulser en finale. Une grande première pour l’Afrique.

Les Coréens de Seongnam peuvent-ils créer pareil exploit et sortir l’Inter Milan dans cette deuxième demi-finale, disputée aujourd’hui à 18h, heure française ? On serait tenté de dire oui, même si l’on ne sait pas grand-chose de cette équipe, vainqueur de la C1 asiatique le mois dernier, battant les Iraniens de Zob Ahan en finale. Club le plus titré du pays, Seongnam n’a terminé que 5e cette saison, mais possède une défense réputée solide. Dans les buts, on retrouve d’ailleurs le portier titulaire en sélection, Jung Sung-Ryong. L’autre élément important est le capitaine australien Sasa Ognenovski, récemment élu joueur asiatique de l’année.

Après Mou le déluge

Mais soyons sérieux, même très mal en point, l’Inter Milan reste archi-favori de cette demi-finale. Décriés ces dernières semaines pour leur manque d’engagement sur le terrain (cf. la dernière défaite à Brême), les champions d’Italie n’ont plus le choix et ils le savent : s’ils veulent finir sur une bonne note une année 2010 qui avait si bien commencé, ils doivent impérativement se réveiller et remporter le trophée. « Nous devons être tous unis, un pour tous et tous pour un » a d’ailleurs déclaré le mousquetaire Stankovic. Ils sont nombreux parmi les Intéristes à avoir des raisons de triompher dans le désert d’Abu Dhabi. C’est le cas du président Moratti, question d’honneur familial : Angelo le paternel ayant remporté la Coupe Intercontinentale en 64 et 65, le fiston aimerait l’imiter et a fortement galvanisé ses troupes depuis une semaine. Pour le fier Sneijder, grand oublié du Ballon d’Or, c’est aussi l’occasion de se venger. Quant à Milito, de retour de blessure, il a l’occasion de se rappeler au bon souvenir de sa réussite passée, lui qui s’est fait doubler par Eto’o fils après une saison 2009-2010 pourtant si faste.

Pour l’entraîneur Benitez enfin, c’est le moment ou jamais de s’installer sur le banc de l’Inter, alors qu’on spécule déjà sur ses possibles successeurs en cas d’échec cette semaine. « L’entraîneur de l’Inter, c’est moi, je veux gagner ce Mondial des clubs et je suis sûr que si je le fais, je serai encore là longtemps » , a-t-il affirmé. Très fragilisé, le technicien espagnol sait que les derniers résultats sont franchement défavorables : une seule victoire lors des six dernières journées de Serie A, deux revers lors des trois dernières sorties en C1. Mourinho avait réussi à gérer les ego et à façonner l’équipe pour la voir triompher, quitte par exemple à sacrifier un Eto’o dans les phases offensives pour mettre en lumière le seul Milito. Mais le Portugais parti exercer ses méthodes au Real, il est évident que Benitez a eu à affronter les velléités des fortes personnalités de l’effectif intériste. Le coaching à l’affectif ne fonctionne que tant que le grand chef est là. Résultat : avec une équipe pourtant quasiment inchangée (seul manque Balotelli), l’Inter n’y arrive plus. Manque de repères. Manque de gnac. Manque de chance aussi, avec beaucoup de blessures depuis le début de saison. Sur ce point, bonne nouvelle, tout le monde (hormis Samuel) est de retour cette semaine : Milito, Maicon, Chivu et le gardien Julio Cesar en cas de finale.

Enfin, rappelons que Coréens et Italiens sont fortement rivaux en football depuis ce fameux 18 juin 2002 et la très discutable qualification pour les quarts de finale de leur Coupe du monde de la sélection coréenne aux dépens de la bande à Christian Vieri. Et ça ne s’invente pas : l’arbitre de ce soir s’appelle Robert Moreno, homonyme d’un certain… Byron Moreno.

Le retour du grand méchant Bayern ?

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