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L’Inter, c’était bien mieux hier

Eric Maggiori
L’Inter, c’était bien mieux hier

En se faisant éliminer hier soir de la Ligue des Champions, l’Inter a quasiment mis un terme à sa saison. Larguée en championnat, l’équipe de Ranieri va devoir utiliser les onze matches qui lui restent pour obtenir au moins une qualification en Coupe d’Europe. Et préparer l’avenir.

Il n’y a pas si longtemps, Jose Mourinho, en conférence de presse, avait sorti l’expression la plus hype de l’année 2010. « Zero tituli » . Zéro titre. Ainsi, le coach portugais, alors que son Inter raflait tout (Scudetto, Coupe d’Italie, Ligue des Champions), chambrait les autres équipes italiennes, en étalant le nombre de titres qu’elles allaient remporter : zéro. Boum : voilà que deux ans plus tard, le boomerang revient en pleine face des nerazzurri. « Zero tituli » . Voilà à quoi peut d’ores-et-déjà se résumer la saison de l’Inter. Zéro titre, comme cela n’était pas arrivé depuis la saison 2003-04. L’Inter arrive en fin de cycle, et les tifosi n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Même s’il reste encore onze matches avant la fin du championnat, la saison de l’Inter peut déjà être jugée comme une faillite. Eliminée en huitièmes de finale de la C1, en quarts de la Coupe d’Italie et actuellement septième de Serie A, à huit points de la troisième place qualificative pour la Ligue des Champions, l’Inter a quasiment tout raté. Massimo Moratti le sait : les difficultés de son équipe ont commencé le soir de la victoire de Madrid, lorsque ses joueurs, emmenés par le Mou, soulevaient la Coupe aux grandes oreilles. Depuis, l’Inter a enchaîné quatre entraîneurs, s’est donnée l’illusion d’aller mieux l’an dernier avec une fin de saison boulet de canon (deuxième place et une Coupe d’Italie gagnée), mais a fini par se faire rattraper par sa réalité. La réalité d’une équipe qui a terminé un cycle, et qui doit désormais penser à se reconstruire.

Je voudrais mais je ne peux pas

Cela n’a pas échappé au public de San Siro et aux millions de téléspectateurs : l’Inter d’hier soir est bien peu de chose. Au niveau du jeu : rien. Au niveau des individualités : presque rien. Peut-être un Milito à sauver, pour sa hargne. Maicon et Sneijder semblent les grands-pères des magnifiques joueurs admirés lors des années Mourinho. Sans parler de la charnière centrale Lucio-Samuel qui, si elle reste solide, a plutôt l’air d’un club du troisième âge, souvent dépassée par les évènements. Même Forlan, malgré les efforts fournis, n’a plus grand chose du joueur qui brillait avec l’Atletico Madrid. Comme si toute cette équipe avait désormais deux ans de retard, et qu’elle n’avait pas réussi à se renouveler. Ce renouvellement raté se matérialise aussi par les joueurs arrivés lors des deux derniers mercato, et qui sont tous, presque sans exception, des flops. Ricky Alvarez, avec ses faux airs de Kakà, a, un temps, semblé pouvoir prendre le pouvoir au milieu de terrain. Mais non. Zarate avait promis de redevenir celui de sa première année à la Lazio. Mais non. Palombo ? Fantomatique. Poli ? Très fort à la Sampdoria, très décevant à l’Inter. Castaignos? Un éclair et basta. Guarin ? Ah oui, c’est vrai que Guarin a signé à l’Inter, si quelqu’un l’avait oublié. Quasiment que des échecs.

Même Nagatomo, prometteur l’an dernier lors de son arrivée à Milan, déçoit cette saison. Lorsqu’on la voit jouer, l’Inter a l’air d’une équipe vieille, au sens premier du terme, fatiguée et sans conviction. Et les huit victoires consécutives obtenues entre décembre et janvier n’ont donné que peu d’illusions. Oui, l’Inter conserve des joueurs de talent, des joueurs qui ont brillé il y a deux ans, elle peut donc réaliser des bons matches. Mais cela ne suffit désormais plus. Après avoir régné sur la Botte suite au scandale Calciopoli, l’Inter semble redevenue celle qu’elle était avant. Une équipe capable du meilleur comme du pire, et qui finit toujours par échouer. En Italie, on dit de l’Inter 2012 qu’elle est une équipe « vorrei ma non posso » . En gros : « je voudrais, mais je ne peux pas » . Même Ranieri, qui avait su transcender la Roma il y a deux saisons, n’a pas réussi à y changer quelque chose.

Une place en Europe

L’Inter doit désormais penser à l’avenir. Le futur proche, d’abord. Il y a une saison à terminer. Onze matches à jouer pour sauver au moins la face. En championnat, il parait quasiment impossible que les interisti aillent accrocher la troisième place, qui tend les bras à la Lazio, l’Udinese ou le Napoli. Reste donc à choper – au minimum – une place qualificative pour l’Europa League. Problème : comme l’Italie a perdu des places qualificatives, seules la 4ème et la 5ème place donnent accès à l’Europa League. Et éventuellement la 6ème, si un ticket est libéré par les deux finalistes de la Coupe d’Italie. Or, là aussi, l’Inter est loin d’être favorite. Entre la Lazio, l’Udinese et le Napoli, deux vont rester sur le carreau pour la qualification en Ligue des Champions. Du coup, ces deux là vont certainement récupérer, par défaut, les places qualificatives pour l’Europa League. Il en restera potentiellement une (en espérant que Sienne ne se qualifie pas pour la finale de la Coupe d’Italie), qui se disputera entre la Roma et l’Inter (et Catane ?). Ne pas se qualifier pour l’Europe serait un échec incroyable pour une équipe qui n’a jamais raté une campagne européenne depuis 1999-00.

Le futur un peu plus lointain, ensuite. La saison prochaine, quoi. Ce sera sans Ranieri. Le coach restera jusqu’à la fin de l’année. Moratti a déjà eu l’occasion de le virer plusieurs fois. Il ne l’a pas fait. On peut donc se douter qu’il restera jusqu’en mai. Et puis ? Plusieurs noms circulent déjà, et Moratti prépare le terrain. En tête, celui d’Andre Villas-Boas, que le président nerazzurro avait déjà tenté de séduire l’an dernier, avant que le Special Two ne signe à Chelsea. Ensuite, dans le désordre : Fabio Capello, Laurent Blanc, Pep Guardiola et même Didier Deschamps. Après avoir trouvé le coach, il faudra évidemment revoir l’effectif. Certains anciens vont partir (Sneijder, Maicon…) et certains jeunes (Faraoni, Ranocchia, Poli, Obi…) vont devoir s’affirmer pour prouver qu’ils peuvent être les bases sur lesquelles reconstruire. Enfin, il faudra mettre la main au portefeuille. Moratti rêve de Lucas, le jeune Brésilien, mais aussi de Pedro, Lavezzi, Higuain, Sahin et Leandro Damiao. De beaux noms, de belles promesses. C’est au moins ce que l’Inter mérite.

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