- Italie
- Serie A
- 32e journée
- Inter/AS Roma (2-1)
L’Inter bat la Roma et fait une fleur à la Lazio
Victorieux 2-1 de la Roma, les Nerazzurri retrouvent la victoire et doublent les cousins milanais au classement. Quant aux Giallorossi, ils risquent de voir la Lazio prendre une petite avance dès demain dans la course à la seconde place.
Hernanes (15′), M. Icardi (88′) pour Inter Milan , R. Nainggolan (63′) pour AS Rome.
La Lazio peut remercier ses anciens. La semaine passée, c’est son ancien coach Edy Reja qui était venu chercher un nul à l’Olimpico face à la Roma. Ce soir, c’est Hernanes qui contribue à la défaite des Romanisti. L’Inter en profite ainsi pour passer devant le Milan AC. Objectifs bien différents pour les deux villes : place de dauphin de la Juve pour les Romaines, supériorité citadine pour les Milanaises. Le tout étant très symptomatique de la nouvelle hiérarchie du football italien. Il a fallu toutefois attendre la fin de la rencontre pour voir l’Inter s’imposer, exactement la 88e, lorsqu’Icardi inscrit le but du 2-1. La série noire continue pour Rudi Garcia.
Hernanes paye sa cabriole
Inter-Roma : c’est le classique de la seconde partie des années 2000, lorsque les deux équipes se tiraient la bourre dans toutes les compétitions nationales, avec un net avantage pour les Nerazzurri. Toutefois, les Giallorossi vantent une excellente tradition à San Siro, avec seulement une défaite lors de leurs neuf dernières visites. Et cette tradition est respectée en début de match avec une Roma qui tient le ballon dans le premier quart d’heure et qui inquiète Handanović par une belle frappe de De Rossi hors de la surface. La même pour Hernanes donc, sauf que cela finit au fond des filets. Au bon souvenir des tifosi de la Lazio.
Les Romains réagissent immédiatement puisqu’ils touchent le poteau par Ibarbo une minute après l’ouverture du score interista. Le Colombien et le Grec Holebas sont les plus remuants, tandis que Totti est obligé de revenir très bas pour chercher les ballons. Côté Inter, c’est le benjamin Gnoukouri qui régale. Âgé de 18 ans, il en est à sa deuxième titularisation consécutive après le derby et fait très bonne impression. La première mi-temps se termine par un nombre incalculable de petites fautes qui rend la qualité globale du match très moyenne. À signaler l’expulsion du team manager de l’Inter Andrea Romeo pour protestations, alors qu’il était lui-même arbitre de haut niveau il y a peu. Ah l’Italie…
Nainggolan égalise, Icardi crucifie
Le début de la seconde période démarre avec Icardi qui s’offre deux belles opportunités, mais n’en cadre pas une, puis une bronca pour la sortie d’un Francesco Totti toujours autant apprécié dans les stades adverses. Curieusement, c’est Keita qui le remplace, Garcia passe en effet en 4-3-1-2 avec Pjanić derrière Ibarbo et Gervinho. Cela ne produit aucun effet particulier hormis une tentative de Florenzi (encore trimbalé au poste d’arrière-droit) qui finit dans les nuages. Des approximations de ce genre, le match en offre régulièrement et les phases de jeu intéressantes se font rares à San Siro.
C’est d’ailleurs sur une erreur de relance de Ranocchia que l’égalisation de la Roma intervient, Pjanić lance Nainggolan qui crucifie Handanović. 1-1. Là aussi, l’Inter réagit, mais Mr Orsato laisse l’avantage à Guarín (qui butte sur De Sanctis) au lieu de siffler coup franc (ou péno ?) sur Palacio. Dans la foulée, Handanović se détend sur un coup franc de Pjanić. Bref, l’ambiance se réchauffe. Les coachs tentent quelques coups avec les jokers de luxe, Iturbe et Doumbia pour Garcia, Shaqiri et Podolski pour Mancini. Ce dernier opte pour un 4-2-3-1 à traction offensive avec une défense protégée par Kovačić/Hernanes. Et cela finit par payer : servi par le champion du monde allemand, Icardi se retourne et bat De Sanctis d’une frappe croisée. 2-1 et même presque 3-1 avec Palacio, puis Podoslki. L’hymne « Amala » peut bien résonner au Meazza.
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Par Valentin Pauluzzi, à San Siro