- C1
- Quarts
- Inter-Benfica (3-3)
L'Inter rejoint son cousin en demi-finale
Avec son avantage considérable du match aller (0-2), l'Inter s'est permis d'encaisser trois buts face au Benfica. Un 3-3 qui permet tout de même aux Nerazzurri de se qualifier pour le dernier carré, où ils retrouveront le rival de l'AC Milan.
Inter 3-3 Benfica
Buts : Barella (14e), Lautaro Martínez (65e) et Correa (78e) pour l’Inter // Aursnes (38e), António Silva (86e) et Patar Musa (95e) pour le Benfica.
Qui aurait cru, lors du tirage au sort au mois d’août dernier, qu’on aurait le droit à un derby de la Madonnina en demi-finales de Ligue des champions ? Après la qualification obtenue ce mardi par le cousin rossonero, l’Inter a aussi fait le job. Victorieux 2-0 au match aller, les Nerazzurri n’ont pas tremblé dans leur antre et retrouveront donc le dernier carré de la compétition. La dernière fois, c’était en 2010. Le dernière fois, l’Inter de Diego Milito s’était hissée sur le toit de l’Europe.
Si les hommes de Simone Inzaghi bénéficient au coup d’envoi d’un matelas plus que confortable, ils n’ont cependant aucune envie de laisser le doute s’immiscer dans leurs encéphales. Dès les premières minutes, l’Inter secoue le Benfica, notamment dans les duels. Face à cette intensité mise par les locaux, les Águias se montrent incapables de développer leurs offensives. Et sur leurs premières véritables occasions, les Interistes parviennent à ouvrir la marque. Dzeko remporte son duel aérien avec João Mário, permettant à son compère d’attaque Lautaro Martínez qui parvient à trouver Barella à l’entrée de la surface. Le Sarde fait alors parler sa classe et trouve la lucarne d’une magnifique enroulée pied gauche (1-0, 14e). Un coup de massue pour le Benfica qui doit désormais inscrire au minimum trois buts dans un Giuseppe Meazza en transe. La bande de Goncalo Ramos se décide quand même à jouer son football habituel, mais ne parvient pas à perforer ce bloc bleu et noir. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir la première frappe cadrée portugaise avec ce coup franc de Grimaldo qu’Onana parvient à renvoyer d’une sublime parade (30e). Un premier avertissement pour une Inter qui semble alors avoir déjà la tête ailleurs. En effet, la bande de Brozović laisse son adversaire multiplier les offensives et prendre confiance. Et ce manque de correction est logiquement sanctionné avec cette égalisation d’Aursnes d’une tête rageuse, parfaitement servi par Rafa Silva d’un centre millimétré (1-1, 38e).
Et Lautaro Martínez éteint tout espoir portugais
Simone Inzaghi profite de ce quart d’heure de pause pour resserrer les boulons. Au retour des vestiaires, c’est toujours le Benfica qui multiplie les offensives, mais cette domination lisboète est très stérile. Solide et rigoureuse en bloc bas, l’Inter fait le dos rond et récite sa partition défensive. Et comme lors du match aller, les Nerazzurri sanctionnent cette panne d’inspiration de son adversaire. Federico Dimarco, toujours aussi remuant dans son couloir gauche, profite des espaces laissés par la défense portugaise pour, après avoir combiné avec Mkhitaryan, servir Lautaro Martínez. Sans frémir, le champion du monde pousse le cuir dans les filets et crucifie les derniers espoirs des hommes de Schmidt (2-1, 65e). Écharpes brandies, les tifosi interistes ne cessent de chanter. Ils le savent, le dernier carré n’a jamais été aussi proche. Abattu, le Benfica n’a plus la tête au football. L’Inter décide alors d’appuyer sur l’accélérateur en multipliant les offensives. Entré en jeu seulement quelques secondes avant, Correa parvient à se jouer d’Otamendi et creuse l’écart d’une enroulée (3-1, 78e). Les Aigles parviennent tout de même à sauver l’honneur avec ce but d’António Silva (3-2, 86e), puis dans les ultimes secondes avec cette égalisation de Petar Musa (3-3, 95e). Ces trois buts inscrits n’ont pas suffi, et c’est donc l’Inter qui retrouvera le dernier carré de la Ligue des champions. Rendez-vous dans trois semaines pour ce derby de la Madonnina.
Inter (3-5-2) : Onana – Bastoni- Acerbi, Darmian – Dimarco (Gosens, 80e), Mkhitaryan, Brozović, Barella (Çalhanoğlu, 76e), Dumfries – Džeko (Lukaku, 76e), Martínez (Correa, 76e). Entraîneur : Simone Inzaghi.
Benfica (4-2-3-1) : Vlachodimos – Grímaldo, Otamendi, António Silva, Gilberto (Neres, 46e) – Chiquinho (Musa, 80e), Florentino – Aursnes, João Mário (Schjelderup, 89e), Rafa Silva (Neves, 80e) – Goncalo Ramos (Guedes, 74e). Entraîneur : Roger Schmidt.
Tristan Pubert