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L’Inter a-t-il une tête de Lyon ?

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L’Inter a-t-il une tête de Lyon ?

Le coup d'envoi de la Serie A s'approche, et une question hante toute l'Italie : l'Inter va-t-il aligner un cinquième titre consécutif ? Les Nerazzurri en sont en tout cas les favoris. Cinq titres ? Et pourquoi pas sept ? Lyon l'a fait. L'Inter commencerait-il à lui ressembler ?

Eto’o ou Ibrahimovic ? Si l’on se fie uniquement à l’écho médiatique estival, le bilan du recrutement de l’Inter se résumerait à un vulgaire calcul avantages/inconvénients des deux produits stars échangés. Le Barça a sorti les calculettes et estimé qu’un baril de poudre suédo-bosniaque valait bien 46 millions d’euros de plus qu’un explosif camerounais. Qui a fait la bonne opération ? On ne va pas refaire le débat. Car l’essentiel est ailleurs…

Devant, même sans Sir Samuel, blessé ou inadapté (on en doute), l’Inter disposera de fines gâchettes. La première est argentine et abat un sacré boulot. Sorte de Pauleta bien charpenté, Diego Milito plante très exactement entre 14 et 24 buts par saison depuis cinq ans. Pas dégueulasse… Derrière la doublette Milito-Eto’o, postés sur la banquette, deux jeunes loups se préparent à bondir sur le volant à la moindre occasion : la capricieuse mais talentueuse diva Mario Balotelli (parfois reconverti milieu gauche), et l’espoir autrichien Marko Arnautovic, même stature et même origines balkaniques qu’Ibra. Même potentiel ?

Pas de numéro 10

Bien équipé aux avants-postes, l’Inter l’est tout autant derrière. A la déjà imposante garde prétorienne de Julio(us) Cesar est venu s’ajouter le mercenaire brésilien Lucio(us)… 4-4-2, 4-3-1-2, 4-3-2-1, on ne savait pas vraiment comment jouait l’Inter l’an dernier, sauf son invariante ligne de quatre arrière, et cette saison semble partie sur les mêmes bases bâtardes… En cause, deux manques : pas de joueurs de couloirs assez perforants pour se conformer à un pur 4-4-2, ni de numéro 10 digne de ce nom pour faire virevolter la deuxième option.

En cause, dans les deux cas : Dejan Stankovic. Frappe pachydermique, sens de la passe aiguisé, le Serbe a joué plus d’une fois les sauveurs pour l’Inter des mauvais soirs. Sur son côté droit, ou comme meneur de jeu, il fut l’un des hommes clé du renouveau nerazzurro, avec Cambiasso, Zanetti ou Ibrahimovic. Il symbolisa aussi son impuissance sur la scène européenne. Car dépourvu de joueurs de rupture, le jeu dans les pieds de l’Inter semble condamné à s’échouer loin des rivages les plus luxuriants du Vieux Continent. 

Au vrai, l’Inter dispose bien de bouffeurs de lignes blanches, mais ils ne se sont pas imposés. Le Romain Mancini a déçu pour sa première saison, et Ricardo Quaresma s’est évidemment perdu dans ses propres crochets. Quant à l’option 4-3-1-2 : qui pour envoyer Stankovic sur le banc, ou le reculer d’un cran dans le trident préposé à la récupération (Cambiasso, Muntari, Motta) ? A quelques jours de la rentrée, la piste Sneijder tarde à se concrétiser. Elle ne fait pas fantasmer comme l’arrivée d’un Kaka au Real, mais le temps d’un Euro (2008) et de quelques représentations avec l’Ajax, le petit et fragile Hollandais a prouvé qu’il pouvait rendre fou plus d’un ensemble défensif. 


Sneijder en sauveur ?

Alors pourquoi ne pas lui confier les clés du camion Pirelli nerazzurro ? S’il avait la bonne idée de réserver ses meilleures inspirations pour la Champion’s League, la toupie hollandaise pourrait rendre de grands services à l’Inter. Ou se crasher, comme tant d’autres avant lui (Recoba, Baggio, Pirlo …). Avec ou sans Sneijder, ou un autre, l’Inter peut en tout cas encore s’avancer en grand favori de la Serie A. Sur le papier, seul le onze de la Juve et un Milan sous DHEA paraissent aptes à rivaliser, mais le banc interiste ne dispose pas d’égal pour mener la course d’endurance.



Quant à l’Europe, Mourinho a préféré mettre l’échec face à Manchester la saison passée sur le compte d’un manque de réussite plutôt que de remettre en cause ses options. Le Mou a rarement tort, mais son argumentation ressemble étrangement à celle d’un Paul le Guen ou d’un Gérard Houiller quand ils étaient à la tête de l’OL. Aux campagnes continentales avortées succédait immanquablement un titre national, et la rancœur de tout un pays envers un club mal-aimé. Un cinquième titre, c’est évident, rendra furieuse toute la Botte, à l’exception des disciples de la secte noire et bleue. Alors, l’Inter en voie de devenir un vulgaire OL italien ? A moins que la question ne se pose autrement : la Serie A commence-t-elle à ressembler à la Ligue 1 ?

Les notes de Koh-Lanta : la tribu maudite

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