- Ligue des champions
- Groupe F
- 6e journée
- Lille/Valence
Lille termine sur une défaite
Comme lors de son entrée dans la compétition, le LOSC s’est incliné à la maison, face à Valence (1-0), malgré une prestation honorable. Un pénalty de Jonas en première mi-temps et un gros match de Guaita dans ses buts ont suffi aux Espagnols pour prendre les trois points. Pas pour terminer premiers.
Lille 0-1 FC ValenceBut : Jonas (36e, sp) pour Valence
Le LOSC devait être le plus sérieux rival du PSG en Ligue 1. Il est 10e, à dix points de Lyon. Le FC Valence voulait s’installer sur le podium de la Liga et raccourcir la distance avec les deux géants d’Espagne. Il est 12e et en crise. Honneur et gain de confiance étaient donc les enjeux principaux de ce dernier match de poule entre les déceptions française et espagnole de ce début de saison. Même si à la différence de leur adversaire du soir, les Chés sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la C1. Remanié mais motivé, Lille n’a pas pu offrir au Grand Stade une victoire de prestige, s’inclinant sur un simple pénalty de Jonas (1-0). Et ce, malgré une bonne deuxième mi-temps et une foule d’occasions. Valence remporte donc son premier match post-Pellegrino, mais doit se contenter de la deuxième place du groupe.
Jonas, ce bourreau
Rudy Garcia fait le choix d’aligner une équipe mixte, avec Landreau, Debuchy, Martin, Payet et Roux sur le banc. Ou comment à la fois reposer et sanctionner quelques-uns de ses cadres, desquels le coach lillois attend beaucoup plus. En face, en revanche, c’est l’équipe-quasi-type que propose Voro, l’intérimaire Ché. Avec quand même Sergio Canales blessé, Gago remplaçant et Soldado suspendu. Parmi sa flopée d’ex de la L1, Valence en a un qui joue un ton au-dessus du reste depuis plusieurs mois. Sofiane Feghouli, bien sûr. Sur son aile droite, dans l’axe ou derrière Valdez, l’ancien du GF38 est le joueur le plus en vue du début de match. Un signe que la domination est espagnole. La partie est rythmée, mais les cages bien gardées. Entre les frappes mollassonnes et non cadrées, Elana et Guaita passent un début de soirée peinard. Coup dur, c’est quand les Lillois commencent à entrer dans leur match qu’ils se font punir. Par leur bourreau, Jonas, déjà double buteur à l’aller. Le Brésilien se joue de Basa, qui l’accroche dans la surface. Allez hop, pénalty, 1-0 (36e). Les supporters lillois se chambrent entre eux et conspuent Salomon Kalou, mi-invisible, mi-maladroit. Bonne ambiance. Le LOSC n’est globalement pas inférieur à son adversaire, mais il est beaucoup moins tranchant dans la zone de finition.
Manque de réalisme
À défaut de trouver un héros parmi les siens, le Grand Stade ovationne Rami, ce qui fait bien marrer Elana. Un public lillois déjà fort exigeant. Quatre passes consécutives entre les défenseurs, et ça siffle et branche avec des « olé » ironiques. Kalou, lui, est attendu à chaque touche de balle. Même Martin est sérieusement tancé lors de son entrée en jeu. Pourtant, les Nordistes ont changé de vitesse. Pressants, intéressants, installés dans le camp valencien, ils tirent dans tous les sens, mais ni Rodelin, ni Bruno ne trouvent la faille. Les corners se succèdent, sans trouver preneur. En face, Valence se contente de peu, mais quand les Espagnols sortent de leur camp, ce n’est pas pour blaguer. La preuve avec cette frappe de Jonas qui effleure la lucarne d’un Elana battu. Le LOSC construit bien, crée les décalages sur les ailes, trouve des situations de frappe, mais manque cruellement d’un Sow ou d’un Hazard pour faire la différence. Ce geste juste. La foutre au fond, bordel. Les Lillois ont certainement battu le record de corners de la compétition, mais la paire Rami-Victor Ruiz les a tous dégagés. Quand enfin, la différence est faite, Guaita sort la parade devant Kalou puis Roux, et la barre écarte la frappe enroulée de Payet. Cette C1 n’était pas celle de Lille.
Par Léo Ruiz