- C1
- Gr. G
- Séville-Lille (1-2)
Lille s’offre une soirée de rêve à Séville
Après avoir concédé l'ouverture du score par Lucas Ocampos, Lille a renversé le Séville FC (1-2) en livrant une prestation convaincante. Dans un groupe très serré, le LOSC s'installe à la deuxième place à deux journées de la fin.
FC Séville FC 1-2 Lille
Buts : Ocampos (15e) pour Séville // David (43e, SP) et Ikoné (51e) pour les Dogues
Depuis le début de semaine, la statistique tournait en boucle quand il s’agissait de parler du déplacement de Lille sur la pelouse du Séville FC : le LOSC restait sur une série de dix matchs sans gagner en Ligue des champions, le dernier succès nordiste dans la compétition remontant… à novembre 2012 face au BATE Borisov. À la surprise générale, le champion de France a mis fin à cette disette en retournant Séville (1-2) au bout d’une prestation très convaincante, comme la semaine dernière à Paris. Un véritable exploit pour les Dogues, qui s’installent à la deuxième place de leur poule, revenant même à deux unités du leader Salzbourg, battu par Wolfsburg en début de soirée. Le rêve est permis.
Un penalty pour le prix de deux
Il n’était pas question de round d’observation ce mardi soir, à Sánchez-Pizjuán. Sans Yılmaz, remplacé par Weah, mais dans son traditionnel 4-4-2, le LOSC a su répondre à l’intensité sévillane dès les premières minutes d’une partie rythmée entre deux équipes décidées à se rendre les coups. Très actif sur le terrain, le soldat Ocampos n’a pas tardé à envoyer l’adversaire lillois dans les cordes. En embuscade, l’ancien Marseillais a profité d’une erreur de Djaló et d’une frappe de Mir repoussée par Grbić pour punir le portier croate (1-0, 15e). Le début d’une nouvelle soirée galère pour le champion de France ? On aurait pu le penser quand l’arbitre a préféré ne pas consulter la VAR pour constater une faute évidente de Delaney sur David dans la surface, alors que Bamba a été le premier à solliciter Bounou après la demi-heure de jeu. Mais la roue a finalement tourné pour Lille, l’homme au sifflet désignant le point de penalty après avoir vu Delaney, encore lui, accrocher stupidement Bamba dans la zone de vérité. Un jeu d’enfants pour David, meilleur artilleur lillois cette saison, qui n’a pas tremblé au moment d’égaliser (1-1, 43e). Une sanction prévisible pour Séville, trop peu ambitieux depuis l’ouverture du score et pas loin d’être à nouveau crucifié avant la pause, Ikoné s’emmêlant les pinceaux devant Bounou. Un regret, puis un message d’espoir : le LOSC a un coup à jouer.
Le sursaut d’Ikoné, la forteresse lilloise
Pour faire sauter le verrou de la meilleure défense de Liga une seconde fois, Lille devait retrouver le sens du mot efficacité et faire oublier les multiples occasions manquées depuis le début de saison. Pas intimidée par l’enjeu ni l’adversaire, a priori supérieur, la bande de Gourvennec est revenue sur la pelouse andalouse avec les bonnes intentions : un pressing haut et une volonté de ne pas se contenter d’un match nul. Bingo, la récompense est rapidement arrivée. Très brouillon techniquement en première période, Ikoné a réglé la mire en sautant sur le ballon envoyé sur le poteau par son copain Çelik pour mettre le LOSC devant au tableau d’affichage (1-2, 51e). Stupeur à Séville et réaction immédiate chez Lopetegui avec un triple changement (Lamela, Jordan et En-Nesyri remplaçant Delaney, Suso et Mir), sans que les Blanquirrojos ne parviennent à emballer la rencontre.
Cinq jours après s’être fait retourner par le PSG au Parc des Princes, les Dogues devaient montrer qu’ils avaient retenu la leçon, alors qu’En-Nesyri a fait parcourir un frisson sur le banc lillois avant d’être averti pour simulation dans la surface. Peu inspiré collectivement, Séville n’a pas non plus réussi à s’en remettre à des individualités décevantes, le LOSC essayant de son côté de miser sur les contres pour plier l’affaire. Mais la deuxième période a été plus riche en cartons jaunes (six, dont deux pour Ikoné et André, suspendus pour la réception de Salzbourg) qu’en occasions franches. Dans une fin de partie angoissante, l’actuel 12e de Ligue 1 est passé en mode forteresse pour résister aux assauts sévillans, signer un succès de prestige, et ramasser trois points inattendus pour s’installer à la deuxième place du groupe G. Rien n’est gagné, mais tout n’est pas perdu, loin de là.
Séville (4-3-3) : Bounou – Navas (Montiel, 65e), Koundé, Diego Carlos, Acuña – Delaney (Lamela, 57e), Fernando, Torres (El Haddadi, 72e) – Suso (Jordan, 57e), Mir (En-Nesyri, 57e), Ocampos. Entraîneur : Julen Lopetegui.
Lille (4-4-2) : Grbić – Çelik, Fonte, Djaló, Reinildo – Ikoné, André, Sanches (Onana, 75e), Bamba – Weah (Yazıcı, 72e), David (Xeka, 86e). Entraîneur : Jocelyn Gourvennec.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Clément Gavard