- Ligue des champions
- Groupe F
- Valence/Lille (2-0)
Lille s’immole gentiment
Le LOSC n'a pas réussi à inverser la tendance face à une équipe de Valence qui n'avait pourtant rien de génial. Une défaite 2-0, une envie d'oublier ce match, et peut-être même cette édition de la Ligue des champions.
Valence CF – LOSC : 2-0Buts : Jonas (38e et 74e) pour Valence
Lille et Valence ont fini troisièmes la saison dernière dans leur championnat respectif. Leur opposition ce soir est un formidable argumentaire pour tous ceux qui veulent que la Ligue des champions ne concerne, comme à l’époque, que les champions voire les vice-champions. Parce que ce match n’était pas au niveau de la fameuse petite musique. Et contrairement au Milan ou au Barça, les clubs ne peuvent pas avancer l’excuse de ne pas se griller avant de se retrouver plus tard. Parce que Lille et Valence n’ont pas vraiment fait forte impression. Un match comme il s’en passe parfois lorsque deux mecs découvrent FIFA ou PES : pas de gestes techniques, pas de combinaisons, juste la satisfaction d’arriver déjà à faire une passe, un tir. À ce petit jeu, ce sont les Espagnols qui raflent la mise, profitant du manque de réussite et de confiance d’une équipe lilloise au fond du trou.
Payet vs Cissokho
Les hommes de Rudi Garcia commencent pourtant le match avec, sur le papier, de quoi faire un joli braquage. De la détermination et un positionnement assez bas alors que le trident offensif est composée de Payet – Roux – Mendes. Du côté de Valence, du classique : Soldado, Gago, Tino Costa, Jonas, Guardado et Sofiane Feghouli, qui rate un face-à-face opportuniste face à Mickaël Landreau à la 10e. Si le LOSC subit, les flèches de devant laissent entrevoir de l’espoir. Surtout que le mec censé charger Dimitri Payet n’est autre qu’Aly Cissokho. À la 35e, le Réunionnais s’échappe dès le milieu de terrain et s’empale sur la défense à l’entrée de la surface pour faire de l’espace. La balle revient sur Balmont, dont la frappe croisée passe juste à côté. Le milieu lillois lâchera un « la con de ta mère » , de rage. Sans doute adressé au destin. Trois minutes plus tard, Soldado fixe la défense. Pas attaqué aux 25 mètres, il calcule son ouverture en fonction du contre de la cuisse de Basa pour trouver Jonas qui ajuste Landreau en une touche de balle. 1-0.
Une fin de match à 10
Lille ne s’avoue pas pour autant vaincu. Il suffirait d’être un peu plus efficace devant pour que cette équipe limitée de Valence se mette sérieusement à douter. Mais Nolan Roux est l’ombre de l’ombre de Fernando Torres. Valence se met donc en tête de faire le K.-O, histoire de permettre aux téléspectateurs d’aller sur les autres terrains. Si Soldado place une tête au-dessus de la barre alors que Landreau était battu après l’heure de jeu, Jonas s’offre un doublé sur un centre-tir à un quart d’heure de la fin. Évidemment, sur le coup, le portier lillois n’est pas exempt de tout reproche. De quoi achever une formation qui terminera à 10, Debuchy prenant un deuxième jaune à la 85e. « La Buche » sait peut-être qu’elle ne mérite pas de rencontrer le Bayern au prochain match.
Par Mario Durante