- France
- Ligue 1
- 25e journée
- Évian TG/Lille (2-2)
Lille s’en sort très bien
Privés de Túlio De Melo, suite à un accord tacite entre les deux clubs lors du prêt du Brésilien, l'ETG accueillait Lille, cet après-midi, dans un Parc des Sports refroidi par la température. Deux équipes malades en ce début d'année, et une obligation de prendre des points dans les deux camps. Finalement, on a vu des buts, du suspense, et un scénario cauchemardesque pour les locaux.
Évian TG-Lille 2-2Buts : Bérigaud (15e), Mongongu (64e) pour Évian ; Origi (23e), Mendes (90e+3) pour Lille
Aucune victoire en 2014 pour Évian. Une victoire en Ligue 1 pour le LOSC, face à Sochaux, lanterne rouge du classement général. Autant dire que ce match sentait avant tout le manque de confiance, les contrôles ratés et les centres au troisième poteau. C’est par une basse température et dans un Parc des Sports loin d’être rempli que les deux grands malades de ce début d’année se retrouvent, dans une atmosphère qui n’augure donc en rien un football chatoyant. Mais les deux coachs semblent avoir fait passer le même mot d’ordre : il s’agit de se relancer en prenant des points cet après-midi. Raté, les deux équipes se sont livré un beau duel, mais ont finalement dû partager les points. Ce qui n’arrange en fait personne.
Origi, source de jeunesse
La partie débute donc sur un rythme enlevé, et Koné vient directement tâter l’ambiance en mettant une grosse semelle à Pape Souaré. Il ne faut attendre que la septième minute pour voir la première grosse occasion. Sur une remise de la tête de Sougou, l’Argentin Marco Ruben fait danser le tango à Kjær en l’humiliant d’un sombrero, mais sa frappe est trop molle et est bien captée par Enyeama. L’ETG, qui n’a plus gagné depuis huit matchs en Ligue 1, semble alors motivé à enrayer le cercle infernal. Surtout, les Savoyards connaissent la recette face aux gros, celle qui leur avait permis de battre l’OL, puis le PSG à domicile, et l’applique à merveille. Une défense solide, et des joueurs qui jaillissent en contre. La cuisson est à point lorsque Bérigaud, servi par un beau centre de Sougou, propulse sa tête au fond des filets (1-0, 15′). Mais dans les rangs du LOSC se cache un petite pépite, Divock Origi. La nouvelle sensation belge récupère le ballon à gauche au niveau de la ligne médiane, accélère, puis gratifie le public d’une « spéciale Henry » : crochet du droit, frappe légèrement enroulée dans le petit filet opposé (1-1, 23′). Deuxième but en deux matchs pour lui. Kalou, d’une lourde frappe, puis Roux de la tête sont tout près de donner l’avantage au LOSC (32′, 37′), mais Évian Thonon Gaillard réplique par Wass, dont le centre échappe à Sougou, puis sur corner, mais le ballon file entre une forêt de jambes (41′, 43′). Les deux équipes rentrent au vestiaire sur ce score de parité.
Mendes en sauveur
L’entame de seconde mi-temps est à l’avantage des Dogues. Roux, bien lancé à droite de la surface savoyarde, allume la première mèche, mais Laquait détourne en corner (48′). Kalou, puis Origi sur un centre tir tentent ensuite d’aggraver la marque, sans réussite là non plus (48′, 53′). Mais à trop attaquer, on s’expose et le LOSC est puni lorsque Souaré, malheureux, offre un penalty à Évian en touchant le ballon de la main lors de son intervention sur Barbosa. Mongongu transforme en plaçant le ballon à droite d’Enyeama (2-1, 63′). Le but a le mérite de relancer les Savoyards, et Koné et Sougou offrent un petit festival aux spectateurs en combinant astucieusement, mais le centre du Sénégalais ne trouve personne (74′). En face, les Dogues, sonnés, jouent de malchance et perdent leur guerrier Basa, sur blessure. Le rythme retombe et on voit se dessiner la première victoire d’Évian en 2014, lorsque la tête du Danois Kjær passe à côté, suite à un coup franc de Balmont (90′).
Mais au dernier moment, Ryan Mendes, entré à la place de Souaré, centre de la droite, et voit son ballon surprendre Laquait, lobé par la trajectoire du cuir (2-2, 93′). Le LOSC, qui compte désormais une victoire sur les sept derniers matchs de Ligue 1, sauve de justesse sa place sur le podium, en gardant, quoi qu’il arrive ce soir, un point d’avance sur Saint-Étienne. L’ETG, malgré les remèdes en attaque, a appris qu’une équipe malade reste à la merci du sort. Cet après-midi, le leur est bien cruel.
par Paul Piquard