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Lille : Salzbourg donne des ailes
Vainqueur de ses deux derniers matchs en championnat et auteur d'un nul encourageant face à Wolfsbourg (0-0) lors de la première journée de C1, le LOSC s’en va se mesurer à la redoutable bande de gamins du Red Bull Salzbourg, ce mercredi soir (21h). Dans l’espoir de ramener un succès qui pourrait affirmer ses ambitions européennes.
C’est le couteau entre les dents que, ce mercredi sur les coups de 21h à Salzbourg, Jocelyn Gourvennec et ses hommes débarqueront en Autriche avec la ferme intention d’éviter la bulle. Deux semaines après une entrée en lice face à Wolfsbourg où ils auraient mérité mieux (0-0), c’est dans la Red Bull Arena que les Dogues voudront poursuivre leur thérapie post-titre de champion de France. Pourquoi pas même en décrochant trois précieux points en terre autrichienne. Quand on repense à l’état du LOSC à la fin du mois d’août au moment du tirage, nul doute que Jocelyn Gourvennec et ses gars auraient alors signé d’entrée pour un tel scénario.
David, l’étoile à suivre ?
Dans la ville qui a vu naître Wolfgang Amadeus Mozart il y a plus de 200 ans, c’est une confirmation qu’attend le peuple lillois. Celle qui viendrait valider les deux derniers succès consécutifs du LOSC, face à Reims (2-1) et à Strasbourg (2-1) en Ligue 1, et définitivement lancer une saison 2021-2022 jusque-là au ralenti. À la Meinau le week-end dernier, sans un Burak Yılmaz préservé et laissé sur le banc, Lille n’a pas tout bien fait, mais a poursuivi son redressement en pouvant une nouvelle fois compter sur Jonathan David. Le buteur canadien, arrivé l’an passé dans le Nord, a signé un doublé et surtout inscrit quatre pions sur ses quatre dernières titularisations en championnat.
David est désormais une valeur sûre, celle qui aurait pu d’ailleurs offrir la victoire au LOSC face à Wolfsburg il y a deux semaines déjà sans un ballon sorti en touche d’un cheveu au début de l’action. C’est grâce à ce rythme de buts et cette efficacité que Gourvennec a pu reposer Yılmaz à Strasbourg, contre le gré du Turc : « Il a 36 ans, il joue tous les trois-quatre jours, il fallait qu’on le ménage aussi. Il a beaucoup joué parce qu’il se sentait bien. Mais il ne peut pas tout jouer… » Pas tout, certes, mais en ce qui concerne les grands rendez-vous, ce n’est même pas la peine de les imaginer sans lui. Cela tombe bien, le Kraal devrait débuter aux côtés de David, tandis qu’au rayon des bonnes nouvelles, le retour dans le groupe de Jonathan Bamba est confirmé. Pour voir Renato Sanches fouler les pelouses européennes en revanche, il faudra attendre Séville. Tant pis, le LOSC marche déjà correctement sans lui.
Gare au boys band autrichien le plus cool du moment
Face à eux, les coéquipiers de Benjamin André auront une petite machine de guerre qui ne cesse d’alimenter les cadors européens. Année après année, le Red Bull Salzbourg se vide de ses talents (Erling Haaland, Dominik Szoboszlai, Patson Daka, etc.), mais renaît de ses cendres tel un increvable phénix. Après neuf journées en championnat, Salzbourg compte neuf succès et quatre petits buts encaissés. De quoi en faire un ogre, ou au moins un gros morceau à prendre au sérieux.
La moyenne d’âge est celle d’un boys band en pleine expansion (sur les 24 joueurs utilisés cette saison, seuls trois ont plus de 24 ans), et si le nom de Karim Adeyemi ne vous dit rien ou presque, le jeune attaquant allemand a obtenu trois penaltys en trente-cinq minutes du côté de Séville (1-1) lors de la première journée. Voilà pour les présentations. Le LOSC est donc prévenu : pour accrocher son deuxième succès de la saison hors de ses bases, il va falloir se montrer costaud. Et ne pas avoir peur, non plus, de boire la pression comme une vulgaire canette de Red Bull.
Par Andrea Chazy