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- Wolfsbourg-Lille (1-3)
Lille roule sur Wolfsbourg et se qualifie pour les huitièmes de la Ligue des champions !
Dans le froid de Wolfsbourg, le LOSC s'est imposé en patron (1-3) pour composter son ticket lui donnant accès aux huitièmes de finale de la Ligue des champions. En terminant en tête du groupe G sur ce feu d'artifice, Lille montre qu'il n'a pas volé son statut de tête de série.
Wolfsbourg 1-3 Lille
Buts : Steffen (89e) pour Wolfsbourg // Yılmaz (11e), David (72e), Angel Gomes (78e) pour Lille
C’est une soirée dont le peuple lillois, joueurs et supporters inclus, se souviendra longtemps. En démolissant Wolfsbourg dans son antre, pourtant invaincu sur ses terres jusque-là, en dégainant un savant mélange de solidité défensive et d’efficacité offensive, le LOSC se qualifie pour les huitièmes de finale de la C1 en finissant en tête de son groupe. La campagne européenne historique d’il y a quinze ans, qui avait vu le LOSC atteindre pour la première fois le top 16 européen, est égalée. N’ayons pas peur des mots : c’est une soirée historique que vient de vivre le club nordiste à Wolfsbourg.
Burak sonne la charge
Le thermomètre indique la bulle ou pas loin à quelques minutes du coup d’envoi. Au sein de la Volkswagen Arena, les enceintes crachent des hurlements de loup. Pas vraiment le type d’ambiance pour réchauffer les 22 acteurs ainsi que les 6544 fans allemands venus pour l’occasion, mais les coutumes sont les coutumes. C’est donc dans un semi huis clos que les hommes de Jocelyn Gourvennec débutent pied au plancher, avec les pieds froids, mais le cœur chaud. Une nouvelle fois dans la compétition reine, les Dogues se montrent d’une efficacité redoutable : à la suite d’un corner bien capté par Ivo Grbić et relancé rapidement par ce dernier, Celik lance Ikoné qui remonte tout le terrain avant de servir Yılmaz qui conclut du plat du pied (0-1, 11e).
La douche est glacée pour les Loups qui réagissent via une belle frappe flottante de Luca Waldschmidt qui frôle la lunette. Comme le voulait Gourvennec, le LOSC est calme, et José Fonte donne de la voix pour réclamer un pressing constant de la part de ses frères d’armes. Sérieux et appliqué en défense, le LOSC va plutôt bien négocier les centres de Kevin Mbabu et ne se faire qu’une (grosse) frayeur juste avant la pause sur un corner sauvé sur la ligne par Reinildo. À la pause, quelques sifflets accompagnent le retour aux vestiaires des deux équipes : normal, Lille fait le match qu’il faut.
Le LOSC écrit une belle page de son histoire
Au moment où le gong retentit à nouveau, un supporter vêtu d’un béret et posté à côté de la tribune de presse lance hilare : « Pour la météo, c’est sûr que ce n’est pas Marseille ici ! En tout cas, le numéro 10 de Lille est vraiment très fort. » L’ancien a du flair : malgré le cambriolage dont il a été victime lundi, il est vrai que Jonathan Ikoné est dans un bon soir. Au retour des vestiaires, le joueur formé au PSG hausse même le ton et participe aux bonnes phases de possession du LOSC. Sur un rush individuel de toute beauté, il oblige même Casteels à s’employer. Les minutes s’égrènent, Wolfsburg tente de pousser sans parvenir à se montrer dangereux et voilà que sur un mauvais renvoi de Casteels, Yılmaz manque de doubler la mise au point de penalty peu après l’heure de jeu.
C’est le moment choisi par Gourvennec pour faire entrer Angel Gomes en lieu et place de Gabriel Gudmunsson et ainsi apporter du sang frais. Le choix est payant : quatre minutes plus tard à peine, Gomes envoie Jonathan David faire le break à l’aide du poteau (0-2, 72e). Les U19 lillois, présents dans les travées de l’enceinte allemande, exultent dans une atmosphère de cathédrale et ne sont pas au bout de leurs surprises : après une récupération de l’entrant Amadou Onana, Angel Gomes s’en va remplir la valise des Allemands de près (0-3, 78e). Les dernières minutes sont longues pour les gars de Florian Kohfeldt, pas loin d’encaisser un quatrième but à plusieurs reprises, mais qui vont finalement sauver l’honneur grâce à une enflammade dans sa surface de Renato Sanches punie par un autre Renato, Steffen (1-3, 89e). Suffisant pour empêcher un quatrième clean sheet lillois cette saison en Europe, insuffisant pour priver de bonheur un groupe qui rentre dans l’histoire du club. Et du foot français, tout simplement.
Wolfsburg (3-4-2-1) : Casteels – Lacroix, Guilavogui (Nmecha, 74e), Bornauw – Mbabu (Baku, 62e), Vrancks, Arnold, Paulo Otavio (Roussillon, 62e) – Waldschidt (Steffen, 74e), Gerhardt (Lukebakio, 45e) – Weghorst. Entraîneur : Florian Kohfeldt
Lille (4-4-2) : Grbić – Reinildo, Fonte, Botman, Celik – Gudmunsson (Gomes, 68e), Renato Sanches, André, Ikoné – David, Burak (Onana, 74e). Entraîneur : Jocelyn Gourvennec.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Andrea Chazy, à la Volkswagen Arena