- France
- Ligue 1
- 33e journée
- Lille/Valenciennes (1-0)
Lille reste le maître du Nord
Dans un derby du Nord fermé, Lille a empoché un succès précieux dans la course à la Ligue des champions grâce à un petit but d'Origi (1-0). Sans ambition, VA repart de son court déplacement avec une sacoche vide et peut commencer à se préparer pour la Ligue 2.
Lille – Valenciennes (1–0) D. Origi (69′) pour Lille
Un stade à moitié plein, des acteurs endormis : non, le derby du Nord entre Lille et Valenciennes n’a pas déçu ceux qui voulaient profiter de cette rencontre pour se faire un sieston. Il faut dire que l’affiche n’avait rien d’emballant. Entre un candidat à la Ligue des champions sans charisme et un relégable luttant pour sa survie, le duel n’a pas été d’une intensité folle. Malmené et recroquevillé dans son camp, VA a pénétré dans le stade Pierre-Mauroy avec l’intention de s’accrocher et de tirer les marrons du feu sur un coup d’éclat en contre-attaque. En face, c’est un LOSC inspiré par intermittence, mais surtout maladroit qui s’est cassé les dents sur le mur érigé par son voisin. Mais puisqu’il ne fallait pas grand-chose pour battre VA cet après-midi, un petit pion d’Origi à 20 minutes du terme aura suffi pour engranger 3 points précieux. Et tant pis pour le spectacle.
VA courbe l’échine
Engagé dans la course à la Ligue des champions, le LOSC se doit de ne pas lâcher de points. Pour Valenciennes, dont l’orteil chatouille la Ligue 2, l’équation est la même. D’entrée pourtant, les hommes d’Ariel Jacobs affichent une ambition plus que limitée. Avec les seuls Waris et Melikson pour animer l’attaque, VA n’est pas venu pour imposer son style, ni contrarier son adversaire dans l’animation. Une technique comme une autre proche d’exposer ses failles dès les premières minutes. Sur une frappe à côté de Delaplace, qui n’en a pas manqué, puis sur une ouverture de Balmont pour Sidibé, la défense valenciennoise se montre déjà en danger. Bien sorti devant le remuant lillois, Magno Novaes remporte son duel et épargne à son équipe un départ calamiteux. Sans solution, parfois nerveux à l’image de Mater, déjà averti et coupable d’un mauvais geste qui aurait pu lui coûter l’expulsion à l’orée du premier quart d’heure, VA subit. Le LOSC n’en demandait pas tant. Sur corner, Basa est tout proche de débloquer la marque avant que Salomon Kalou ne tape le poteau sur une frappe légèrement contrée. Entre malchance et maladresse, Lille ne trouve toutefois pas la faille et rentre au vestiaire sans avoir pris l’avantage sur une proie pourtant docile. Pas de quoi esquisser un sourire, sauf lorsque l’ananas posé sur la tête de Waris apparaît à l’écran.
Origi rafle la mise
Points obligent, la rencontre se débride quelque peu à l’entame du second acte. Déjà en vue lors des 45 premières minutes, Sidibé se signale de nouveau en se lançant dans un rush du milieu de terrain et fait briller le portier adverse sur une frappe qui se dirigeait dans le petit coin. Si VA lâche du lest et tente de trouver son prolifique attaquant, c’est bien Lille qui profite de ces nouveaux espaces pour essayer de forcer la décision. En vain. Puisque la différence ne se fait pas sur le terrain, les deux coachs décident de lancer leurs dernières armes dans la bataille. Roux cède sa place à Origi, tandis que Waris s’efface au profit de J-C Bahebeck. Ce dernier est le premier à se mettre en évidence sur une percée côté gauche conclue par une frappe repoussée par Enyeama. En embuscade, Melikson rate le cuir d’un cheveu. Finalement, c’est de l’entrant lillois que vient le déclic. Esseulé à l’entrée de la surface, Origi se relève de sa glissade et profite de la déviation de Medjani pour trouver les filets (70e). Face à ce VA amorphe et aux réactions d’orgueil trop épisodiques, Lille s’achemine tranquillement vers son succès et prend un bon matelas d’avance sur son plus proche poursuivant. Son adversaire du jour, en revanche, sent le souffle de l’échelon inférieur lui caresser la nuque.
Par Raphael Gaftarnik